Le président de la République, vient d’annoncer la tenue, courant de ce mois de mai, de larges concertations inclusives sur la gestion des ressources pétrolières et gazières que nous attendons tous avec impatience dans un horizon très proche.
En effet il informe avoir donné des instructions au ministre en charge du Pétrole et au SP du Cos petro-gaz de diligenter les convocations afin que toutes les forces vives de la Nation sans exclusive puissent prendre une part active à ces concertations. Cette démarche inédite est à saluer à plus d’un titre puisqu’au-delà de l’esprit d’ouverture et de dialogue qu’elle traduit, elle appréhende la prééminence des intérêts de la Nation sur ceux des régimes et de leurs hommes politiques. A-t-on le droit de ne pas y répondre favorablement? Je pense formellement que non. Je dirai même que quiconque le ferait se priverait du droit légitime de parler ultérieurement de ces questions.
La classe politique, notamment l’opposition, se doit de se faire violence pour arriver à se libérer des contingences partisanes et claniques pour s’unir autour de telles questions qui transcendent les points de vues et autres appartenances politiques pour consacrer la primauté de l’intérêt supérieur des populations actuelles et futures. L’appel de Monsieur le Chef de l’Etat ne devrait même pas viser que les politiques qui ne constituent pas forcément la seule cible qui sied et qui, le cas échéant, serait un facteur pollueur des débats pour ne pas dire bloquant, puisque l’objectif premier est, dans un élan consensuel, de mieux tirer profit des ressources naturelles (pétrole et gaz) dans une cohésion et une solidarité nationale la plus large possible.
L’idée est non de créer une rencontre de polémique, mais plutôt de se réunir autour d’une réflexion positive, fructueuse, efficace et efficiente axée sur les voies et moyens de gérer de manière rigoureuse les ressources pétrolières et gazières attendues. Il s’agit de biens qui appartiennent à tout un peuple, j’allais dire toute une Nation, y compris ses générations futures. Le consensus y découlant devrait constituer force d’obligation pour tous et pour toujours.
Les ressources minières d’une manière générale offrent une belle opportunité de développement équitable et durable pour nos pays puisqu’elles permettent, si elles sont bien gérées, d’asseoir une croissance forte, inclusive, durable et créatrice d’emplois. Pour ce faire, notre politique de développement économique et social se doit, non de reposer sur une dépendance fonctionnelle forte de ces ressources, mais plutôt d’intégrer une approche d’utilisation rationnelle, pertinente et efficace de celles-ci qui nous préserve de ce qu’il est convenu de les qualifier de malédiction. Notre société civile informée et experte doit être impliquée et notre expertise nationale, où qu’elle se trouve, mise à contribution dans la réflexion qui constitue à n’en pas douter les prémisses du processus de décision.
L’utilisation de ces ressources pétrolières et gazières et de leurs dérivés entre aujourd’hui dans tous les aspects de notre vécu quotidien et y joue un rôle prépondérant pour ne pas dire quasi vital. Par conséquent le premier aspect de cette réflexion devrait porter sur le «local content » ou la prise en compte en priorité de nos besoins nationaux.
Le débat ne devrait pas uniquement porter sur l’utilisation de ces ressources naturelles non pérennes puisque tarissables mais plutôt sur l’exploration de toutes les opportunités qu’elles nous offrent par ailleurs pour disposer de moyens financiers nécessaires à notre développement. Il devra commencer par l’utilisation en préférence de notre expertise nationale dans toutes les opérations d’exploration, de recherche, de développement et d’exploitation de nos ressources (sur une plateforme de forage offshore on trouve au moins une cinquantaine de métiers différents). C’est pour nous l’occasion de développer une expertise nationale vendable à l’export qui,
elle, constituerait une ressource intarissable, donc pouvant survivre aux ressources naturelles qui de toute manière s’épuiseront un jour ou l’autre.
Il faudra par la suite plancher sur comment utiliser ces ressources comme appoint pour booster le développement des autres secteurs porteurs de croissance et doter le pays d’infrastructures modernes et futures pouvant traduire notre ambition d’émergence et enfin définir quelle part réserver aux générations futures dans des fonds d’investissements et de placement assurant des revenus récurrents à long et très long terme.
Le secteur pétrolier et gazier comme celui des autres ressources minières doit constituer un socle pour une croissance forte, inclusive, durable, créatrice d’emplois et qui permet le décollage des autres secteurs.
Le Plan Sénégal Émergent (PSE) l’intègre déjà parmi les six secteurs prioritaires retenus pour asseoir une croissance durable dont le taux sera porté à 7% (ce qui est déjà une réalité) et maintenu sur les dix (10) prochaines années en progression constante pour arriver à deux chiffres. L’objectif d’insuffler à notre courbe de croissance cette trajectoire ambitieuse ne pourrait s’accommoder d’approximations ou de manque de rigueur dans la définition des voies et moyens devant nous permettre d’y arriver.
Notre Constitution, adoptée par voie référendaire le 20 mars 2016 consacre l’appartenance de ces ressources naturelles à tout le peuple. Cela implique nécessairement une participation de tous dans une large concertation qui permettrait d’en saisir les enjeux économiques et sociaux et surtout les opportunités de développement économique et social qu’elles offrent si elles sont exploitées et utilisées à bon escient. Cela induit la cruciale question d’une bonne gouvernance sous-tendue par une transparence sans équivoque, une traçabilité rigoureuse des revenus, une redevabilité absolue et une régulation forte pouvant garantir la préservation des intérêts de toutes les parties prenantes.
Mor Ndiaye Mbaye
Ex. DirCab Ministère de l’Energie
Morfattah.blogspot.com
Morfattah@gmail.com
En effet il informe avoir donné des instructions au ministre en charge du Pétrole et au SP du Cos petro-gaz de diligenter les convocations afin que toutes les forces vives de la Nation sans exclusive puissent prendre une part active à ces concertations. Cette démarche inédite est à saluer à plus d’un titre puisqu’au-delà de l’esprit d’ouverture et de dialogue qu’elle traduit, elle appréhende la prééminence des intérêts de la Nation sur ceux des régimes et de leurs hommes politiques. A-t-on le droit de ne pas y répondre favorablement? Je pense formellement que non. Je dirai même que quiconque le ferait se priverait du droit légitime de parler ultérieurement de ces questions.
La classe politique, notamment l’opposition, se doit de se faire violence pour arriver à se libérer des contingences partisanes et claniques pour s’unir autour de telles questions qui transcendent les points de vues et autres appartenances politiques pour consacrer la primauté de l’intérêt supérieur des populations actuelles et futures. L’appel de Monsieur le Chef de l’Etat ne devrait même pas viser que les politiques qui ne constituent pas forcément la seule cible qui sied et qui, le cas échéant, serait un facteur pollueur des débats pour ne pas dire bloquant, puisque l’objectif premier est, dans un élan consensuel, de mieux tirer profit des ressources naturelles (pétrole et gaz) dans une cohésion et une solidarité nationale la plus large possible.
L’idée est non de créer une rencontre de polémique, mais plutôt de se réunir autour d’une réflexion positive, fructueuse, efficace et efficiente axée sur les voies et moyens de gérer de manière rigoureuse les ressources pétrolières et gazières attendues. Il s’agit de biens qui appartiennent à tout un peuple, j’allais dire toute une Nation, y compris ses générations futures. Le consensus y découlant devrait constituer force d’obligation pour tous et pour toujours.
Les ressources minières d’une manière générale offrent une belle opportunité de développement équitable et durable pour nos pays puisqu’elles permettent, si elles sont bien gérées, d’asseoir une croissance forte, inclusive, durable et créatrice d’emplois. Pour ce faire, notre politique de développement économique et social se doit, non de reposer sur une dépendance fonctionnelle forte de ces ressources, mais plutôt d’intégrer une approche d’utilisation rationnelle, pertinente et efficace de celles-ci qui nous préserve de ce qu’il est convenu de les qualifier de malédiction. Notre société civile informée et experte doit être impliquée et notre expertise nationale, où qu’elle se trouve, mise à contribution dans la réflexion qui constitue à n’en pas douter les prémisses du processus de décision.
L’utilisation de ces ressources pétrolières et gazières et de leurs dérivés entre aujourd’hui dans tous les aspects de notre vécu quotidien et y joue un rôle prépondérant pour ne pas dire quasi vital. Par conséquent le premier aspect de cette réflexion devrait porter sur le «local content » ou la prise en compte en priorité de nos besoins nationaux.
Le débat ne devrait pas uniquement porter sur l’utilisation de ces ressources naturelles non pérennes puisque tarissables mais plutôt sur l’exploration de toutes les opportunités qu’elles nous offrent par ailleurs pour disposer de moyens financiers nécessaires à notre développement. Il devra commencer par l’utilisation en préférence de notre expertise nationale dans toutes les opérations d’exploration, de recherche, de développement et d’exploitation de nos ressources (sur une plateforme de forage offshore on trouve au moins une cinquantaine de métiers différents). C’est pour nous l’occasion de développer une expertise nationale vendable à l’export qui,
elle, constituerait une ressource intarissable, donc pouvant survivre aux ressources naturelles qui de toute manière s’épuiseront un jour ou l’autre.
Il faudra par la suite plancher sur comment utiliser ces ressources comme appoint pour booster le développement des autres secteurs porteurs de croissance et doter le pays d’infrastructures modernes et futures pouvant traduire notre ambition d’émergence et enfin définir quelle part réserver aux générations futures dans des fonds d’investissements et de placement assurant des revenus récurrents à long et très long terme.
Le secteur pétrolier et gazier comme celui des autres ressources minières doit constituer un socle pour une croissance forte, inclusive, durable, créatrice d’emplois et qui permet le décollage des autres secteurs.
Le Plan Sénégal Émergent (PSE) l’intègre déjà parmi les six secteurs prioritaires retenus pour asseoir une croissance durable dont le taux sera porté à 7% (ce qui est déjà une réalité) et maintenu sur les dix (10) prochaines années en progression constante pour arriver à deux chiffres. L’objectif d’insuffler à notre courbe de croissance cette trajectoire ambitieuse ne pourrait s’accommoder d’approximations ou de manque de rigueur dans la définition des voies et moyens devant nous permettre d’y arriver.
Notre Constitution, adoptée par voie référendaire le 20 mars 2016 consacre l’appartenance de ces ressources naturelles à tout le peuple. Cela implique nécessairement une participation de tous dans une large concertation qui permettrait d’en saisir les enjeux économiques et sociaux et surtout les opportunités de développement économique et social qu’elles offrent si elles sont exploitées et utilisées à bon escient. Cela induit la cruciale question d’une bonne gouvernance sous-tendue par une transparence sans équivoque, une traçabilité rigoureuse des revenus, une redevabilité absolue et une régulation forte pouvant garantir la préservation des intérêts de toutes les parties prenantes.
Mor Ndiaye Mbaye
Ex. DirCab Ministère de l’Energie
Morfattah.blogspot.com
Morfattah@gmail.com