Les événements en cours dans la ville capitale du Baol, interrogent les consciences de tous ceux qui, à la veille des élections locales de 2014, préparent un projet politique à soumettre à l’électorat diourbellois.
En effet, la lecture dépasse celle de ce simple traitement d’une information mettant aux prises un Maire, fut-il un caïd du plus vieux parti du Sénégal et des conseillers municipaux (au nombre de 43 sur 70), et portant sur l’absentéisme de Monsieur Jacques BAUDIN ou encore son manque d’engagement pour la ville.
Encore une fois de plus, l’histoire bégaie et les acteurs se recyclent et se ressemblent.
En lame de fond, les populations s’interrogent sur leur destin quelque peu tragique, avec la succession de Maires qui ont la prouesse, tous, tant qu’ils sont, de ne présenter pour bilan que l’extension du marché et une cantinisation outrancière dans une ville qui se dépeuple de façon étonnante.
Les populations diourbelloises s’interrogent sur leur destin, qu’elles ont eu à confier à d’illustres personnalités, qui malheureusement n’ont pas su comprendre les enjeux du développement territorial, les opportunités locales et les nécessités de progrès humain, le tout, dans une perspective proactive de promotion sociale et économique de DIOURBEL. C’est tout le sens qu’il faut donner à l’acte 3 de la décentralisation, qui, constitue une approche nouvelle dans la gouvernance locale mais surtout, dans l’attractivité de nos territoires, espaces de vie.
Cela presque tous les Elus le répètent, peu d’entre eux au Sénégal en saisissent les stratégies d’opérationnalisation.
Hélas, cette maladie des sprinters aux postes électifs ne se soigne que si le malade accepte sa maladie, point de départ d’un diagnostic qui débouche sur une thérapie.
DIOURBEL est un exemple à méditer. Lorsque les populations vont jusqu’à initier une pétition pour réclamer la mise sous délégation spéciale de cette commune, c’est qu’il ya du sérieux dans la lecture des événements politiques.
Les arguments avancés le sont encore davantage, le Maire M. Jacques BAUDIN a battu le record d’absentéisme, il préfère s’occuper de sa poche en respectant ses plaidoiries au tribunal, que son poste de Maire. C’est simplement scandaleux, nos villes n’ont pas le temps d’attendre un Maire, quelque soit par ailleurs son génie, pour conduire le destin collectif à des lendemains meilleurs.
Tous ces Maires virtuels portent sur leurs consciences les retards dans la planification et l’exécution du développement de leurs localités respectives. Il n’ya pas que le gouvernement qui doit se mettre à la culture de l’accélération de la cadence du développement. Le retard est suffisamment important pour qu’on en rajoute plus.
La ville que nous chérissons tant est habité par un démon qui a pour nom « Maire inconscient ».
Sous Aminata TALL, les programmes de promotion de la ville ont été calés sur le fameux programme « INDEPENDANCE 2006 » de l’EX Président Ablaye WADE qui, pour punir sa « fille » reporte continuellement les échéances de réalisation d’un projet grandiose et structurant pour la ville. A partir de ce moment, les espoirs sous Mme TALL s’étaient alors envolés. Et la dame a compris ses limites objectives.
Arriva Jacques BAUDIN, ancien Ministre du Tourisme sous Abdou DIOUF. M.BAUDIN n’a pas pu faire jouer son réseau relationnel au profit de la ville. Là encore, les espoirs s’écroulent tel un château de cartes.
Ces espoirs déçus quoique préjudiciables à la marche d’une collectivité humaine, n’en sont pas moins une occasion de jeter un regard questionneur sur les nécessaires exigences de résultats dans la gestion d’une cité.
Et sur ce point, tous les citoyens des grandes villes du Sénégal sont interpellés dans leurs consciences. Les villes sont des espaces de promotion d’un développement harmonieux des citoyens qui le peuplent. La ville est un cadre de promotion d’une culture urbaine qui requiert des investissements primaires sur des équipements collectifs et autres mobiliers urbains de renforcement de son attractivité. Et toutes les villes ont des spécificités, des opportunités de développement territorial qu’il n’est pas souvent difficile à mettre en évidence.
Diourbel n’est pas aussi bien loti du fait notamment de manque d’infrastructures et d’équipements favorisant la naissance d’un véritable environnement de développement. En atteste, une faiblesse remarquable de la capacité d’hébergement de la ville, alors que se tient au moins une fois par an, un événement de dimension mondiale, avec la convergence de pèlerins avoisinant les trois millions vers la ville sainte TOUBA.
Et le paradoxe, c’est que les potentialités ne manquent pas pour la ville. Foyer religieux, ville carrefour se situant à 146 km de la capitale Dakar et connectée à la capitale par la route nationale RN 3 et la voie ferrée Dakar Kidira, DIOURBEL a des atouts très appréciables dans le cadre d’un développement territorial.
Quid du tourisme ?
C’est ici le lieu de relever pour le regretter la conception très étriquée du tourisme au Sénégal, qui confine le secteur au seul tourisme balnéaire alors que des opportunités s’offrent avec l’élargissement de l’offre touristique comme le tourisme culturel ou religieux. Et pour ces deux types de tourisme, la ville a un visage à présenter avec ses sites touristiques classés patrimoine mondial de l’UNESCO (grande mosquée).
Par ailleurs, le secteur de l’artisanat qui est un vecteur du tourisme est réputé très dynamique, (plus de 15.851 artisans évoluant dans 120 corps de métiers issus des trois secteurs d’activités).
Le secteur culturel regorge de potentialités de rayonnement avec cependant une plus grande valorisation d’événements présentant un attrait touristique certain. Il s’agit notamment du lieu de résidence du Cheikh, du lieu de résidence du fidèle compagnon du Cheikh, des Mbaanaar de Ndaayaan, du village du savant Cheikh Anta DIOP, dans la région, pour ne citer que ceux là.
Il est possible de citer des événements culturels d’une très grande capacité de mobilisation financière au service d’une promotion touristique qui tient compte des spécificités religieuses et sociétales de la ville.
Mais il faut tout de même reconnaître, qu’une chose est de diagnostiquer un territoire, une autre est d’appliquer le remède nécessaire au rétablissement du malade.
Quelqu’un le disait si opportunément, nos territoires sont malades de leurs dirigeants qui n’ont aucun projet de développement de nos pauvres territoires, en dépit des coups de pouce programmatiques apparaissant en filigrane dans l’acte 3 de la décentralisation.
DIOURBEL, comme beaucoup de nos grandes villes, est malade de ses dirigeants sans ambition et sans projet de développement territorial pertinent.
La conscience citoyenne est cette fois ci interpellée, à l’approche du rendez électoral de 2014, et les erreurs d’ambition se répercuteront forcément sur le dynamisme attendu de la ville dont Pierre Loti chantait la beauté des jardins.
Cheikh FALL
Travailleur social spécialisé
Master 2 en Décentralisation et Développement local
Président « ACTION CONTRE LA PAUVRETE –ACOPA »
Initiateur du mouvement « DIOURBEL D’ABORD »
Keur Cheikh- DIOURBEL
En effet, la lecture dépasse celle de ce simple traitement d’une information mettant aux prises un Maire, fut-il un caïd du plus vieux parti du Sénégal et des conseillers municipaux (au nombre de 43 sur 70), et portant sur l’absentéisme de Monsieur Jacques BAUDIN ou encore son manque d’engagement pour la ville.
Encore une fois de plus, l’histoire bégaie et les acteurs se recyclent et se ressemblent.
En lame de fond, les populations s’interrogent sur leur destin quelque peu tragique, avec la succession de Maires qui ont la prouesse, tous, tant qu’ils sont, de ne présenter pour bilan que l’extension du marché et une cantinisation outrancière dans une ville qui se dépeuple de façon étonnante.
Les populations diourbelloises s’interrogent sur leur destin, qu’elles ont eu à confier à d’illustres personnalités, qui malheureusement n’ont pas su comprendre les enjeux du développement territorial, les opportunités locales et les nécessités de progrès humain, le tout, dans une perspective proactive de promotion sociale et économique de DIOURBEL. C’est tout le sens qu’il faut donner à l’acte 3 de la décentralisation, qui, constitue une approche nouvelle dans la gouvernance locale mais surtout, dans l’attractivité de nos territoires, espaces de vie.
Cela presque tous les Elus le répètent, peu d’entre eux au Sénégal en saisissent les stratégies d’opérationnalisation.
Hélas, cette maladie des sprinters aux postes électifs ne se soigne que si le malade accepte sa maladie, point de départ d’un diagnostic qui débouche sur une thérapie.
DIOURBEL est un exemple à méditer. Lorsque les populations vont jusqu’à initier une pétition pour réclamer la mise sous délégation spéciale de cette commune, c’est qu’il ya du sérieux dans la lecture des événements politiques.
Les arguments avancés le sont encore davantage, le Maire M. Jacques BAUDIN a battu le record d’absentéisme, il préfère s’occuper de sa poche en respectant ses plaidoiries au tribunal, que son poste de Maire. C’est simplement scandaleux, nos villes n’ont pas le temps d’attendre un Maire, quelque soit par ailleurs son génie, pour conduire le destin collectif à des lendemains meilleurs.
Tous ces Maires virtuels portent sur leurs consciences les retards dans la planification et l’exécution du développement de leurs localités respectives. Il n’ya pas que le gouvernement qui doit se mettre à la culture de l’accélération de la cadence du développement. Le retard est suffisamment important pour qu’on en rajoute plus.
La ville que nous chérissons tant est habité par un démon qui a pour nom « Maire inconscient ».
Sous Aminata TALL, les programmes de promotion de la ville ont été calés sur le fameux programme « INDEPENDANCE 2006 » de l’EX Président Ablaye WADE qui, pour punir sa « fille » reporte continuellement les échéances de réalisation d’un projet grandiose et structurant pour la ville. A partir de ce moment, les espoirs sous Mme TALL s’étaient alors envolés. Et la dame a compris ses limites objectives.
Arriva Jacques BAUDIN, ancien Ministre du Tourisme sous Abdou DIOUF. M.BAUDIN n’a pas pu faire jouer son réseau relationnel au profit de la ville. Là encore, les espoirs s’écroulent tel un château de cartes.
Ces espoirs déçus quoique préjudiciables à la marche d’une collectivité humaine, n’en sont pas moins une occasion de jeter un regard questionneur sur les nécessaires exigences de résultats dans la gestion d’une cité.
Et sur ce point, tous les citoyens des grandes villes du Sénégal sont interpellés dans leurs consciences. Les villes sont des espaces de promotion d’un développement harmonieux des citoyens qui le peuplent. La ville est un cadre de promotion d’une culture urbaine qui requiert des investissements primaires sur des équipements collectifs et autres mobiliers urbains de renforcement de son attractivité. Et toutes les villes ont des spécificités, des opportunités de développement territorial qu’il n’est pas souvent difficile à mettre en évidence.
Diourbel n’est pas aussi bien loti du fait notamment de manque d’infrastructures et d’équipements favorisant la naissance d’un véritable environnement de développement. En atteste, une faiblesse remarquable de la capacité d’hébergement de la ville, alors que se tient au moins une fois par an, un événement de dimension mondiale, avec la convergence de pèlerins avoisinant les trois millions vers la ville sainte TOUBA.
Et le paradoxe, c’est que les potentialités ne manquent pas pour la ville. Foyer religieux, ville carrefour se situant à 146 km de la capitale Dakar et connectée à la capitale par la route nationale RN 3 et la voie ferrée Dakar Kidira, DIOURBEL a des atouts très appréciables dans le cadre d’un développement territorial.
Quid du tourisme ?
C’est ici le lieu de relever pour le regretter la conception très étriquée du tourisme au Sénégal, qui confine le secteur au seul tourisme balnéaire alors que des opportunités s’offrent avec l’élargissement de l’offre touristique comme le tourisme culturel ou religieux. Et pour ces deux types de tourisme, la ville a un visage à présenter avec ses sites touristiques classés patrimoine mondial de l’UNESCO (grande mosquée).
Par ailleurs, le secteur de l’artisanat qui est un vecteur du tourisme est réputé très dynamique, (plus de 15.851 artisans évoluant dans 120 corps de métiers issus des trois secteurs d’activités).
Le secteur culturel regorge de potentialités de rayonnement avec cependant une plus grande valorisation d’événements présentant un attrait touristique certain. Il s’agit notamment du lieu de résidence du Cheikh, du lieu de résidence du fidèle compagnon du Cheikh, des Mbaanaar de Ndaayaan, du village du savant Cheikh Anta DIOP, dans la région, pour ne citer que ceux là.
Il est possible de citer des événements culturels d’une très grande capacité de mobilisation financière au service d’une promotion touristique qui tient compte des spécificités religieuses et sociétales de la ville.
Mais il faut tout de même reconnaître, qu’une chose est de diagnostiquer un territoire, une autre est d’appliquer le remède nécessaire au rétablissement du malade.
Quelqu’un le disait si opportunément, nos territoires sont malades de leurs dirigeants qui n’ont aucun projet de développement de nos pauvres territoires, en dépit des coups de pouce programmatiques apparaissant en filigrane dans l’acte 3 de la décentralisation.
DIOURBEL, comme beaucoup de nos grandes villes, est malade de ses dirigeants sans ambition et sans projet de développement territorial pertinent.
La conscience citoyenne est cette fois ci interpellée, à l’approche du rendez électoral de 2014, et les erreurs d’ambition se répercuteront forcément sur le dynamisme attendu de la ville dont Pierre Loti chantait la beauté des jardins.
Cheikh FALL
Travailleur social spécialisé
Master 2 en Décentralisation et Développement local
Président « ACTION CONTRE LA PAUVRETE –ACOPA »
Initiateur du mouvement « DIOURBEL D’ABORD »
Keur Cheikh- DIOURBEL