Discours de Sarkozy : le RIS exige de Hollande des "excuses publiques"

Le Rassemblement islamique du Sénégal (Ris -Al Wahda) a "exigé" jeudi des "excuses publique"s du président français François Hollande aux Africains en général et aux Sénégalais en particulier, suite au discours de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, en juillet 2007, à Dakar.


Le président français déclarait notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le ‘’drame de l'Afrique’’ vient du fait que ‘’l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès’’.

‘’Au-delà d’un discours de respect attendu à Dakar, le nouveau président français doit au Sénégal et à l’Afrique un nouveau message de pardon après les propos haineux et insultants de Nicolas Sarkozy, prononcés à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, lors de son séjour officiel au Sénégal’’, a déclaré Zeynab Kane.

Responsable des femmes du mouvement, Mme Kane en lisait une lettre ouverte à l’occasion d’une conférence de presse.

Vendredi, le successeur de Nicolas Sarkozy, François Hollande, va s’adresser dans l’après-midi aux députés sénégalais, en marge de la première étape de sa visite sur le continent africain.

Le RIS-Al Wahda a saisi ce prétexte pour adresser une lettre ouverte au président Hollande.

Le rassemblement a également protesté à travers cette lettre ouverte contre les nombreuses tracasseries subies par les Sénégalais pour l’obtention d’un visa français.

Il a par ailleurs a dénoncé la publication par le titre satirique Charle Hebdo de caricatures du prophète Mohamed, une semaine après des violences dans le monde en réaction au film islamophobe ‘’L'innocence des musulmans’’, produit aux Etats-Unis.

Il fustige cet ‘’acte irresponsable’’, ‘’car risquant d'exacerber les tensions et de provoquer des réactions préjudiciables à la phase de transition politique que traversent beaucoup de pays musulmans après les dernières révolutions’’.

D’après le RIS-Al Wahda, la liberté d’expression ne saurait être un prétexte pour heurter les convictions des communautés de foi.

En outre, il a plaidé pour la criminalisation des attaques contre les religions au niveau des Nations unies et au niveau national.

Abdou Khadre Cissé

Jeudi 11 Octobre 2012 17:38

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