Djibo Kâ suggère la ''sérénité'' pour traiter les urgences du pays

Je crois beaucoup en la justice du pays, une justice équitable et digne. Je ne crains pas d’être convoqué", dans le cadre de l'enquête ouverte par la Cour de répression de l'enrichissement illicite, a déclaré le secrétaire général de l'Union pour le renouveau démocratique (URD, opposition).S'exprimant lors d'une conférence de presse axée sur l’actualité nationale, Djibo Leïty Ka a relevé que "les problèmes du pays sont nombreux et complexes. C'est pourquoi il a besoin de calme et de sérénité (pour que) chaque acteur assume ses choix en toute liberté".Le secrétaire général de l’URD a occupé de nombreuses fonctions ministérielles sous les régimes des présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Il occupait le poste de ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature dans le dernier gouvernement de Me Wade, battu à l’issue du second tour de la présidentielle de mars dernier.Djibo Kâ a rappelé que ‘’l’obligation de rendre compte incombe à toute personne qui a eu à gérer des deniers publics’’, avant de convoquer l’actualité française, notamment marquée jeudi par l’audition de l’ex-locataire de l’Elysée, Nicolas Sarkozy, soupçonné par la justice de son pays d’avoir illégalement financé une partie de sa campagne de 2007.Selon M. Kâ, ‘’il faut faire attention quand on gère un Etat, car la justice est valable pour tout le monde et un jour ou autre on rendra compte’’. ‘’Il y a beaucoup de tensions dans le pays liées à des questions judicaires qui doivent faire l’objet d’un traitement adéquat selon les procédures en vigueur dans un Etat de droit’’, a-t-il cependant souligné.Le secrétaire général de l’URD a ajouté qu’il faut ‘’respecter la dignité de la personne humaine en ayant à l’esprit que tant que les personnes mises en cause ne sont pas condamnées, elles sont présumées innocentes’’.’Je regrette beaucoup l’interdiction faite à certains hauts responsables du pays et d’anciens ministres de sortir du territoire national’’, a par ailleurs commenté Djibo Leïty Ka.