Des bâtiments en construction à perte de vue, de la poussière partout, grues et autres engins mécaniques, ainsi que des hommes en dossards fluorescents décorent la route menant au domaine industriel de Diamniadio. Rien ne présage l’existence d’une structure pouvant générer beaucoup d’emplois directs. Le constat est tout autre, quand on s’approche. «Ces hangars et tous les bâtiments de cette enceinte sont les différentes entreprises qui ont commencé à s’implanter dans le domaine industriel de Diamniadio», renseigne Momath Bâ, directeur général de l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi). Plus d’une dizaine d’entreprises déjà installées et productives. «C’est pour faire l’état des lieux, voir les difficultés et la progression du travail des chantiers de l’Aprosi que le Conseil de surveillance vient visiter l’ensemble des entreprises du domaine industriel», a déclaré Momath Bâ. Au total, plus de 2500 emplois (permanents et temporaires) sont générés par ces entreprises. Spécialisée dans la confection de fer et de structure métallique, Sénégal Steel Entreprise, une société dirigée par un Gambien, est implantée depuis plus de 5 ans dans le domaine industriel de Diamniadio. Elle emploie plus de 90 travailleurs permanents et 25 temporaires. Selon son directeur, Mohamed Sylla, de grands progrès ont été réalisés dernièrement. «L’Aprosi a beaucoup participé à l’avancement de notre projet. L’électricité et l’eau faisaient défaut, mais la situation se stabilise», confie Sylla. Quelques mètres plus loin, le constat est le même. A Sky Sea, usine de production d’huile diesel pour les boulangeries, avec plus d’une vingtaine d’employés, on se félicite de l’apport de l’Aprosi qui facilite le travail aux industriels. «Nous n’avons aucun problème pour exploiter nos ressources», s’est réjoui Lyn, directeur de Sky Sea. Pape Makhtar Sylla, directeur de la Nouvelle imprimerie, Futures industries, du Groupe Futurs Médias (Gfm), n’est pas dans le sillage de ses voisins directeurs de société. Pour lui, les problèmes d’eau, d’électricité, d’internet et d’accessibilité sont invivables et font perdre des millions à son entreprise. «Nous dépensons plusieurs millions de francs par semaine rien que pour nous approvisionner en courant électrique. Nos machines, de dernière génération, sont très sophistiquées et fonctionnent par carte ; s’il y a coupure de courant, elles tombent en panne. Seuls des experts déployés depuis l’Europe ou les Amériques peuvent les réparer. Nous éprouvons aussi d’énormes problèmes pour nous connecter à internet, sans compter l’enclavement que nous vivons depuis la fermeture d’une partie de l’autoroute», a-t-il déploré. Une doléance qui semble n’être pas tombée dans l’oreille d’un sourd, le directeur de l’Aprosi ayant promis de mettre les moyens nécessaires pour faire face à ces difficultés et dans les plus brefs délais. «Il y a eu d’énormes progrès, cette année. Nous comptons améliorer les conditions dans ce domaine industriel. Les préalables qui ont été identifiés sont de trois ordres : d’abord, les facteurs de production que sont l’eau, l’électricité et l’internet, ensuite, la connectivité, l’enclavement et enfin, l’assainissement. Nous y travaillons et des accords ont été trouvés, récemment avec la Sde, la Sonatel et la Senelec. Bientôt, ce sera réglé», a garanti Momath Bâ. Le Conseil de surveillance de l’Aprosi a approuvé l’œuvre des hommes de M. Bâ. A sa tête, le président Sémou Diouf, le Conseil de surveillance s’est déplacé sur le site, sur recommandation du ministère de l’Industrie et des mines, dans le cadre de sa politique sectorielle. «Nous avons un sentiment de satisfaction. Parce que si on compare avec la situation de référence en 2012, lorsque nous arrivions à l’agence, on constate nettement que c’était un site invivable et dont les situations étaient exécrables pour entretenir une animation de l’entreprise. La situation actuelle prouve que sur les problèmes trouvés sur place, beaucoup sont pris en charge, notamment l’eau, l’électricité, l’internet, les routes et l’assainissement», s’est félicité Sémou Diouf.
Domaine industriel de Diamniadio : Les chantiers de la future capitale de l’industrie s’imposent
L’OBS – Lors d’une visite guidée, accompagné du Conseil de surveillance, le directeur de l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi) a fait l’état des lieux des entreprises du domaine industriel de Diamniadio. Occasion pour Momath Bâ de s’enquérir des doléances des industriels installés sur la plateforme du domaine.
Mamadou Gaye
Vendredi 28 Octobre 2016 10:40
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