La commission d’éthique de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) recommande la suspension à vie de trois de ses ex-responsables, dont son ancien trésorier et un des fils de Lamine Diack, ancien président de l’instance, dans le cadre du scandale de dopage qui frappe l’athlétisme mondial.
Les Russes Valentin Balakhnichev, trésorier de l’IAAF jusqu’en décembre 2014 et ancien président de la Fédération russe, Alexeï Melnikov, ancien entraîneur de l’équipe de marche de Russie, et le Sénégalais Papa Massata Diack, ex-consultant auprès de l’IAAF, sont les trois responsables visés.
Le médecin français Gabriel Dollé, chargé de la lutte antidopage au sein de l’IAAF jusqu’à la fin de 2014, est également reconnu coupable et menacé de cinq ans de suspensions.
Dans un communiqué, le nouveau président de l’IAAF, Sebastian Coe, s’est félicité de la décision de la commission d’éthique : « Les suspensions à vie annoncées ce jour sont un message très fort, qui montre que ceux qui tentent de corrompre l’athlétisme ou de le saboter seront traduits en justice. »
Si l’IAAF confirme officiellement ces suspensions, les intéressés pourront faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Ces propositions de sanction sont faites une semaine avant la présentation, le 14 janvier à Munich, de la seconde partie du rapport de la commission d’enquête indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Elle portera sur la fuite de 12 000 échantillons sanguins, révélée en août par le Sunday Times et la chaîne allemande ARD, qui avait mis en lumière l’ampleur du dopage dans les épreuves d’endurance et mis en doute la volonté de l’IAAF de lutter contre le phénomène.
Après la Russie, c’est vers le Kenya, dont les succès avaient été entachés par ces révélations, que devrait se tourner l’attention médiatique.
Chantage au Maroc et en Turquie également ?
Les quatre responsables impliqués ont été entendus du 16 au 18 décembre 2015 à Londres, un mois après le premier rapport de la commission d’enquête de l’AMA mettant en lumière un dopage organisé en Russie et des faits de corruption remontant aux plus hautes sphères de l’IAAF.
Les responsables mis en cause sont soupçonnés d’avoir reçu des sommes d’argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie. La justice française s’est emparée du volet corruption de ce dossier au début de novembre, avec la mise en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé de l’ancien président de l’IAAF Lamine Diack.
Le rapport de la commission d’éthique de l’IAAF (PDF, en anglais) est, par conséquent, pauvre en révélations, beaucoup d’éléments ayant été révélés par l’enquête de l’AMA et les fuites médiatiques de celle de la justice française.
Un élément nouveau, cependant, est susceptible d’intéresser les instances dans les mois à venir : selon Valentin Balaknichev, ancien président de la Fédération russe, le chantage exercé par l’IAAF sur ses athlètes – ou l’arrangement financier, selon les points de vue – avait aussi cours dans d’autres pays, tels que le Maroc et la Turquie
Les Russes Valentin Balakhnichev, trésorier de l’IAAF jusqu’en décembre 2014 et ancien président de la Fédération russe, Alexeï Melnikov, ancien entraîneur de l’équipe de marche de Russie, et le Sénégalais Papa Massata Diack, ex-consultant auprès de l’IAAF, sont les trois responsables visés.
Le médecin français Gabriel Dollé, chargé de la lutte antidopage au sein de l’IAAF jusqu’à la fin de 2014, est également reconnu coupable et menacé de cinq ans de suspensions.
Dans un communiqué, le nouveau président de l’IAAF, Sebastian Coe, s’est félicité de la décision de la commission d’éthique : « Les suspensions à vie annoncées ce jour sont un message très fort, qui montre que ceux qui tentent de corrompre l’athlétisme ou de le saboter seront traduits en justice. »
Si l’IAAF confirme officiellement ces suspensions, les intéressés pourront faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Ces propositions de sanction sont faites une semaine avant la présentation, le 14 janvier à Munich, de la seconde partie du rapport de la commission d’enquête indépendante de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Elle portera sur la fuite de 12 000 échantillons sanguins, révélée en août par le Sunday Times et la chaîne allemande ARD, qui avait mis en lumière l’ampleur du dopage dans les épreuves d’endurance et mis en doute la volonté de l’IAAF de lutter contre le phénomène.
Après la Russie, c’est vers le Kenya, dont les succès avaient été entachés par ces révélations, que devrait se tourner l’attention médiatique.
Chantage au Maroc et en Turquie également ?
Les quatre responsables impliqués ont été entendus du 16 au 18 décembre 2015 à Londres, un mois après le premier rapport de la commission d’enquête de l’AMA mettant en lumière un dopage organisé en Russie et des faits de corruption remontant aux plus hautes sphères de l’IAAF.
Les responsables mis en cause sont soupçonnés d’avoir reçu des sommes d’argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie. La justice française s’est emparée du volet corruption de ce dossier au début de novembre, avec la mise en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé de l’ancien président de l’IAAF Lamine Diack.
Le rapport de la commission d’éthique de l’IAAF (PDF, en anglais) est, par conséquent, pauvre en révélations, beaucoup d’éléments ayant été révélés par l’enquête de l’AMA et les fuites médiatiques de celle de la justice française.
Un élément nouveau, cependant, est susceptible d’intéresser les instances dans les mois à venir : selon Valentin Balaknichev, ancien président de la Fédération russe, le chantage exercé par l’IAAF sur ses athlètes – ou l’arrangement financier, selon les points de vue – avait aussi cours dans d’autres pays, tels que le Maroc et la Turquie