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Doudou Wade : « Le courage politique aurait dicté que cela se fasse depuis longtemps… »


Doudou Wade : « Le courage politique aurait dicté que cela se fasse depuis longtemps… »

L’ancien président du groupe parlementaire majoritaire de la précédente législature, Doudou Wade, s’est expliqué sur la modification de la loi sur le mandat du président de l’Assemblée Nationale. Il s’inquiète même que les actuels tenants du pouvoir qui les avaient vertement critiqués, lors du vote de la loi Sada Ndiaye, aient mis autant de temps à passer à l’acte. « Le courage politique aurait dicté que cela se fasse depuis longtemps », a-t-il expliqué. De même, il a soutenu que si l’Exécutif et le Législatif ont des problèmes, cela peut être source d’une instabilité certaine pour le pays. Entretien.

Jugez-vous opportun le fait de revenir sur la loi Sada Ndiaye ?

Vous dites que l’Assemblée Nationale s’apprête à voter le prolongement de la durée du mandat de 1 à 5 ans. Je ne le pense pas car aucun projet de loi, à ma connaissance, n’a été déposé à l’Assemblée nationale pour modifier la loi Sada Ndiaye. Néanmoins, cette loi devait servir, comme le bureau de l’Assemblée nationale est composé de huit vice-présidents, de six secrétaires élus et de deux questeurs et que ces membres sont élus pour un an, conformément au règlement intérieur. C’est parce que le règlement intérieur était obligé de se conformer à l’article 62 de la constitution pour prendre des dispositions dans le règlement intérieur tout en respectant la constitution pour avoir un président élu pour 5 ans. Cela veut dire que la durée du mandat du président de l’Assemblée nationale était arrêtée par la constitution. Par conséquent, pour modifier cela, il fallait recourir à la constitution. Voilà une des raisons pour lesquelles la constitution a toujours été sollicitée en cas de conflit à l’Assemblée nationale avec le président. Notamment avec l’affaire Daouda Sow, Habib Thiam et Macky Sall. La pertinence de la loi Sada Ndiaye, c’était de faire en sorte qu’à chaque fois que l’Assemblée nationale aura besoin de revoir la durée du mandat de son bureau, de ne pas se référer à la constitution. Aujourd’hui, pendant une législature, on peut autant de fois changer la durée du mandat du président de l’Assemblée sans recourir à la constitution, car Sada Ndiaye est allé définitivement modifier la constitution et garantir la pérennité de la constitution sur cet aspect à ce qu’on puisse modifier à chaque fois que de besoin la durée du mandat. Le problème est définitivement réglé. C’est pour cette raison aujourd’hui que l’Assemblée nationale peut bien modifier la durée de son président et ne pas toucher la constitution.

Seriez-vous surpris que la majorité le fasse ?

Je me suis demandé d’ailleurs jusqu’à ce jour pourquoi ils ne l’ont pas fait. Je pense très honnêtement que les députés membres de l’AFP auraient dû prendre depuis longtemps la décision de déposer une proposition de loi dans ce sens. On n’a pas besoin d’attendre le gouvernement pour cela. Il appartient à la majorité de prendre le sens contraire de la voie que nous avions prise en son temps. Le courage politique aurait dicté que cela se fasse depuis longtemps. En politique, il faut être cohérent. Il faut que les positions d’hier puissent ressembler à celles d’aujourd’hui. On ne peut pas tout le temps prendre le contraire de ce qu’on a dit selon qu’on est du pouvoir ou de la majorité.

Maintenant que Moustapha Niasse est la deuxième personnalité politique de l’Etat, ne pourrait-il pas être source d’instabilité en cas de désaccord avec Macky Sall?

Le fait que Moustapha Niasse soit la personnalité qui doit remplacer le Président de la République en cas d’empêchement, de maladie ou de décès pour organiser des élections est une disposition constitutionnelle. De toute façon, le choix, il faut le faire entre le président du Sénat et de l’Assemblée nationale. Puisqu’il n’y a pas de Sénat, Moustapha Niasse est chargé de cette fonction. Vous avez deux institutions qui sont complémentaires. Si l’Exécutif et le Législatif ont des problèmes dans la conduite des affaires de l’Etat, sûr que nous allons vers une instabilité. C’est pourquoi le Président de la République cherche toujours une majorité pour pouvoir diriger à sa guise le pays afin de faire passer les lois pour son programme politique. C’est normal. Il y a aussi nécessairement des passerelles entre les deux pouvoirs. Il ne peut pas avoir des séparations étanches dans notre appareil politique avec le système présidentiel que nous avons pour qu’on puisse dire que le Parlement est totalement séparé de l’Exécutif. Non. Ce dernier est lié par un trait d’union avec la majorité et celle-ci fait le Parlement.

Réalisé par Thierno Bâ

Le Pays au Quotidien


Bamba Toure

Samedi 5 Janvier 2013 - 10:45





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