Présentez-nous cette nouvelle alliance yonnu yokkuté.
C’est une structure qui travaille pour la majorité présidentielle, en particulier pour le Président de la République. Elle est composée de chefs de partis et de mouvements pour la plupart membres fondateurs de la coalition Macky 2012. Certains ont même été cooptés durant les élections dans le directoire de campagne du Président Maky Sall.
Quelles sont les activités de l’Alliance ?
Ses activités sont multiples. Certaines n’ont même pas fait l’objet de médiatisation notamment la visite de l’Alliance Yoonu Yokkuté aux chefs religieux pendant le mois de ramadan dans le seul but d’expliquer les ambitions du Chef de l’Etat. En dehors des communiqués, des conférences de presse, l’alliance commence à occuper l’espace médiatique malgré sa création récente (Mars 2013) et travaille sur la base d’un agenda qu’elle compte dérouler de manière séquentielle et planifée. Ce qui ne nous empêche pas de donner notre point de vue sur toutes les questions d’actualité nationale ou internationale. Actuellement, nous cherchons à diversifier nos activités pour vulgariser davantage l’action du gouvernement, c’est pourquoi, dans le but d’éclairer la lanterne des citoyens et de mieux communiquer sur les actions de l’Etat, nous allons bientôt initier un concept qui sera une tribune pour les autorités et un moment d’interface entre les gouvernants et les gouvernés.
Ce n’est pas une structure de trop chez les souteneurs du président Macky Sall ?
Non, il n’ya pas de souteneurs de trop ! Nous, on est des acteurs de l’alternance et non de simples souteneurs. Nous souhaitons que le maximum de sénégalais soutiennent le Président car nous devons œuvrer pour la réussite de sa mission. Je souhaite qu’il ait une opposition qui joue son rôle dans un cadre républicain pour la bonne santé démocratique de notre pays. Il est vrai qu’il ya eu des incompréhensions dans la gestion des coalitions qui soutiennent le président mais je pense que nous devons tous faire un sursaut patriotique au nom de l’intérêt général et trouver des canaux de communication qui nous permettent de comprendre les idées du chef de l’Etat et travailler à leur mise en œuvre.
Tout récemment, le coordonnateur de l’Alliance Yonnu yokkuté a fait une sortie qui a fait mouche, en demandant la dissolution de Macky 2012. Comment analysez-vous cette sortie ?
Le coordonnateur de l’Alliance avait donné son point de vue, en même temps d’ailleurs que certains membres de l’APR. Personnellement, je gère la relation qui lie l’Alliance au Président de la République, le reste nous le mettons sous le compte des stratégies de communication politique car la déclaration de Maky 2012 me semble inélégant car on ne peut pas empêcher un leader politique de se présenter à des élections, la constitution leur donne ce droit. Sous ce rapport nous sommes en phase avec le Président de la République sans trop verser dans les commentaires.
Donc l’Alliance yonnu yokkuté approuve telle cette déclaration ?
Non, ce n’est pas une question d’approuver ou de ne pas approuver. Notre alliance continue son bonhomme de chemin. L’essentiel pour nous c’est d’aider le Président à aller dans le sens voulu et souhaité par les sénégalais. Cependant, les individus qui y sont sont libres de répondre aux sollicitations de la presse en donnant leur point de vue. L’Alliance Yoonu yokkuté est composée de leaders de partis et de mouvements. Le coordonnateur est la personne morale mais les décisions que nous prenons sont collégiales et nous évoluons dans un esprit démocratique. En plus il ya une certaine flexibilité car chacun peut parler au nom de son parti ou de son mouvement, ou même à titre personnel.
Où en êtes-vous avec le parti qui a avait porté la déclaration de votre candidature à la dernière présidentielle ?
Sen Ascan est le parti qui m’avait investi lors des élections présidentielles de 2012. Je remercie toutes celles et tous ceux qui étaient à mes côtés pour cette noble aventure. Le parti continue ses activités comme par le passé. Me concernant, je suis sur d’autres projets et j’ai observé un recul tout en continuant à appuyer la mouvance présidentielle.
En tant que spécialiste de la communication, quel regard jetez-vous sur la communication présidentielle où il est souvent fait cas de cafouillage ?
Je crois que cette communication a ses hauts et ses bas. C’est vrai que très facilement, on jette l’anathème sur la communication qui a bon dos. Mais, parfois, ce sont des questions beaucoup plus complexes, qui ne relèvent pas seulement de la communication présidentielle. Et à ce niveau-là, je crois qu’il y a toujours des améliorations à faire. En matière de communication, il faut toujours ajuster, analyser, planifier et s’adapter. Parce que la communication, c’est une combinaison d’approches contextuelles et des fois planifiées. Sous ce rapport, le gouvernement a intérêt à continuer à communiquer ; pas forcément en parlant mais en posant des gestes éloquents. Par exemple, continuer à faire des efforts sur la demande sociale, multiplier les gestes comme celui que le président de la République a posé lors de sa visite à Grand-Yoff, au milieu des inondations. Ce geste là a une haute portée communicationnelle qu’il faut saluer et nous souhaitons que le président continue dans ce sillage en direction du Sénégal de l’intérieur.
Quel commentaire faites-vous de la guerre larvée entre responsables dans la coalition Benno ?
Mon point de vue n’est pas compliqué. Le président de la République a été élu grâce surtout aux alliés du premier tour. Maintenant les autres sont venus au second tour et ont confirmé. Je ne minimise pas leur apport qui est très important mais le choix du peuple était irréversible durant cette période. Les autres ne pouvaient pas faire autrement. C’est pourquoi, en tenant compte des compétences des uns et des autres, l’ossature du pouvoir devait être constituée par les membres de la coalition du premier tour. C’est eux qui ont très tôt cru au projet du président et qui ont porté leur choix sur sa personne.
Ce n’est pas le cas aujourd’hui ?
Ce n’est pas le cas parce que certainement le président s’est basé sur les critères de représentativité en s’appuyant sur les 65% du second tour. Mais, je crois que les 27% du premier tour sont plus importants que les 65% du second tour. Parce qu’il fallait franchir le cap du premier tour. Le reste allait être fatalement parachevé par le peuple sénégalais décidé à mettre un terme au règne de Wade. Sous ce rapport-là, les alliés du premier tour dont l’APR, l’Alliance yoonu Yokkuté et Maky 2012 constituent la toile de fond ou la pierre angulaire de cette victoire historique des élections de mars de 2012. Après les élections locales, il y aura certainement une autre lecture et de nouvelles recompositions en rapport avec la reconfiguration du champs politique post électorale.
Vous croyez que le président fait trop de place aux gens arrivés au 2e tour au détriment des hommes du 1er tour ?
En tout cas, ces alliés du second tour ont été très bien servis, aussi bien à l’Assemblée qu’au niveau du gouvernement. Je crois qu’il ya lieu de rééquilibrer cette situation. Ce sont les alliés du premier tour qui devaient être au cœur du pouvoir. C’est vrai que ceux qui sont venus au 2e tour ont du mérite, il ne faut pas les vouer aux gémonies. On ne peut pas leur demander d’aller dans l’opposition, loin s’en faut, d’autant plus qu’ils ont combattu farouchement Wade. Mais, je veux dire que ce qu’ils ont par rapport aux alliés du 1er tour, en termes de récompenses, il y a des réajustements, à mon humble avis, à faire un an et demi après la prise du pouvoir le 25 Mars 2012.
En parlant de réajustements, iriez-vous jusqu’à demander une augmentation de vos membres dans le gouvernement ?
Il faut souhaiter un renforcement de la présence des alliés du premier tour dans l’attelage en privilégiant les compétences. Le reste c’est à la discrétion du Chef de l’Etat.
Vous regrettez alors que le président ait gâté les alliés du second tour ?
Je ne regrette pas parce que je respecte les actes que le président pose. Il a ses critères, peut-être, que je n’ai pas. Mais, j’aurais préféré que le président accorde beaucoup plus d’importance aux alliés du premier tour en général. C’est mon sentiment et c’est aussi la lecture que j’aie
C’est une structure qui travaille pour la majorité présidentielle, en particulier pour le Président de la République. Elle est composée de chefs de partis et de mouvements pour la plupart membres fondateurs de la coalition Macky 2012. Certains ont même été cooptés durant les élections dans le directoire de campagne du Président Maky Sall.
Quelles sont les activités de l’Alliance ?
Ses activités sont multiples. Certaines n’ont même pas fait l’objet de médiatisation notamment la visite de l’Alliance Yoonu Yokkuté aux chefs religieux pendant le mois de ramadan dans le seul but d’expliquer les ambitions du Chef de l’Etat. En dehors des communiqués, des conférences de presse, l’alliance commence à occuper l’espace médiatique malgré sa création récente (Mars 2013) et travaille sur la base d’un agenda qu’elle compte dérouler de manière séquentielle et planifée. Ce qui ne nous empêche pas de donner notre point de vue sur toutes les questions d’actualité nationale ou internationale. Actuellement, nous cherchons à diversifier nos activités pour vulgariser davantage l’action du gouvernement, c’est pourquoi, dans le but d’éclairer la lanterne des citoyens et de mieux communiquer sur les actions de l’Etat, nous allons bientôt initier un concept qui sera une tribune pour les autorités et un moment d’interface entre les gouvernants et les gouvernés.
Ce n’est pas une structure de trop chez les souteneurs du président Macky Sall ?
Non, il n’ya pas de souteneurs de trop ! Nous, on est des acteurs de l’alternance et non de simples souteneurs. Nous souhaitons que le maximum de sénégalais soutiennent le Président car nous devons œuvrer pour la réussite de sa mission. Je souhaite qu’il ait une opposition qui joue son rôle dans un cadre républicain pour la bonne santé démocratique de notre pays. Il est vrai qu’il ya eu des incompréhensions dans la gestion des coalitions qui soutiennent le président mais je pense que nous devons tous faire un sursaut patriotique au nom de l’intérêt général et trouver des canaux de communication qui nous permettent de comprendre les idées du chef de l’Etat et travailler à leur mise en œuvre.
Tout récemment, le coordonnateur de l’Alliance Yonnu yokkuté a fait une sortie qui a fait mouche, en demandant la dissolution de Macky 2012. Comment analysez-vous cette sortie ?
Le coordonnateur de l’Alliance avait donné son point de vue, en même temps d’ailleurs que certains membres de l’APR. Personnellement, je gère la relation qui lie l’Alliance au Président de la République, le reste nous le mettons sous le compte des stratégies de communication politique car la déclaration de Maky 2012 me semble inélégant car on ne peut pas empêcher un leader politique de se présenter à des élections, la constitution leur donne ce droit. Sous ce rapport nous sommes en phase avec le Président de la République sans trop verser dans les commentaires.
Donc l’Alliance yonnu yokkuté approuve telle cette déclaration ?
Non, ce n’est pas une question d’approuver ou de ne pas approuver. Notre alliance continue son bonhomme de chemin. L’essentiel pour nous c’est d’aider le Président à aller dans le sens voulu et souhaité par les sénégalais. Cependant, les individus qui y sont sont libres de répondre aux sollicitations de la presse en donnant leur point de vue. L’Alliance Yoonu yokkuté est composée de leaders de partis et de mouvements. Le coordonnateur est la personne morale mais les décisions que nous prenons sont collégiales et nous évoluons dans un esprit démocratique. En plus il ya une certaine flexibilité car chacun peut parler au nom de son parti ou de son mouvement, ou même à titre personnel.
Où en êtes-vous avec le parti qui a avait porté la déclaration de votre candidature à la dernière présidentielle ?
Sen Ascan est le parti qui m’avait investi lors des élections présidentielles de 2012. Je remercie toutes celles et tous ceux qui étaient à mes côtés pour cette noble aventure. Le parti continue ses activités comme par le passé. Me concernant, je suis sur d’autres projets et j’ai observé un recul tout en continuant à appuyer la mouvance présidentielle.
En tant que spécialiste de la communication, quel regard jetez-vous sur la communication présidentielle où il est souvent fait cas de cafouillage ?
Je crois que cette communication a ses hauts et ses bas. C’est vrai que très facilement, on jette l’anathème sur la communication qui a bon dos. Mais, parfois, ce sont des questions beaucoup plus complexes, qui ne relèvent pas seulement de la communication présidentielle. Et à ce niveau-là, je crois qu’il y a toujours des améliorations à faire. En matière de communication, il faut toujours ajuster, analyser, planifier et s’adapter. Parce que la communication, c’est une combinaison d’approches contextuelles et des fois planifiées. Sous ce rapport, le gouvernement a intérêt à continuer à communiquer ; pas forcément en parlant mais en posant des gestes éloquents. Par exemple, continuer à faire des efforts sur la demande sociale, multiplier les gestes comme celui que le président de la République a posé lors de sa visite à Grand-Yoff, au milieu des inondations. Ce geste là a une haute portée communicationnelle qu’il faut saluer et nous souhaitons que le président continue dans ce sillage en direction du Sénégal de l’intérieur.
Quel commentaire faites-vous de la guerre larvée entre responsables dans la coalition Benno ?
Mon point de vue n’est pas compliqué. Le président de la République a été élu grâce surtout aux alliés du premier tour. Maintenant les autres sont venus au second tour et ont confirmé. Je ne minimise pas leur apport qui est très important mais le choix du peuple était irréversible durant cette période. Les autres ne pouvaient pas faire autrement. C’est pourquoi, en tenant compte des compétences des uns et des autres, l’ossature du pouvoir devait être constituée par les membres de la coalition du premier tour. C’est eux qui ont très tôt cru au projet du président et qui ont porté leur choix sur sa personne.
Ce n’est pas le cas aujourd’hui ?
Ce n’est pas le cas parce que certainement le président s’est basé sur les critères de représentativité en s’appuyant sur les 65% du second tour. Mais, je crois que les 27% du premier tour sont plus importants que les 65% du second tour. Parce qu’il fallait franchir le cap du premier tour. Le reste allait être fatalement parachevé par le peuple sénégalais décidé à mettre un terme au règne de Wade. Sous ce rapport-là, les alliés du premier tour dont l’APR, l’Alliance yoonu Yokkuté et Maky 2012 constituent la toile de fond ou la pierre angulaire de cette victoire historique des élections de mars de 2012. Après les élections locales, il y aura certainement une autre lecture et de nouvelles recompositions en rapport avec la reconfiguration du champs politique post électorale.
Vous croyez que le président fait trop de place aux gens arrivés au 2e tour au détriment des hommes du 1er tour ?
En tout cas, ces alliés du second tour ont été très bien servis, aussi bien à l’Assemblée qu’au niveau du gouvernement. Je crois qu’il ya lieu de rééquilibrer cette situation. Ce sont les alliés du premier tour qui devaient être au cœur du pouvoir. C’est vrai que ceux qui sont venus au 2e tour ont du mérite, il ne faut pas les vouer aux gémonies. On ne peut pas leur demander d’aller dans l’opposition, loin s’en faut, d’autant plus qu’ils ont combattu farouchement Wade. Mais, je veux dire que ce qu’ils ont par rapport aux alliés du 1er tour, en termes de récompenses, il y a des réajustements, à mon humble avis, à faire un an et demi après la prise du pouvoir le 25 Mars 2012.
En parlant de réajustements, iriez-vous jusqu’à demander une augmentation de vos membres dans le gouvernement ?
Il faut souhaiter un renforcement de la présence des alliés du premier tour dans l’attelage en privilégiant les compétences. Le reste c’est à la discrétion du Chef de l’Etat.
Vous regrettez alors que le président ait gâté les alliés du second tour ?
Je ne regrette pas parce que je respecte les actes que le président pose. Il a ses critères, peut-être, que je n’ai pas. Mais, j’aurais préféré que le président accorde beaucoup plus d’importance aux alliés du premier tour en général. C’est mon sentiment et c’est aussi la lecture que j’aie