La fête de la Saint-Valentin a été cauchemardesque dans la commune de Hann-Bel-Air. Elle marquera le coin pour longtemps. Dans cette commune, notamment au quartier Hann-Montagne 5, on se souviendra de ce sinistre dimanche 14 février 2016. Ce jour réservé aux amoureux a été choisi par la jeune S. D. pour convoler en justes noces avec son homme. Pour célébrer son mariage avec faste, la musique ne pouvait évidemment pas manquer à la fête. C’est ainsi que ceux qui étaient chargés d’organiser la fête ont sollicité les services d’un animateur et d’un reporter-photographe. Une tente est alors dressée pour recevoir les invités, pendant que P. M. Fall, l’animateur et S. Mané, le reporter-photographe, installent leur matériel sous la tente par le biais d’une borne électrique de fortune. Aux premières notes de la musique, plus personne ne se retient. Au rythme endiablé des meilleurs tubes, tout le monde danse sous les crépitements de l’appareil-photo, qui immortalise ces moments.
L’animateur et le reporter-photographe arrêtés par la gendarmerie
Hélas, personne ne pouvait se douter que dans cette ambiance festive, un drame allait survenir dans un coin de la tente. Aux environs de 22 heures, alors que tout le monde avait fini de se trémousser, deux gamines, Marième Marone et Aïssatou Diop, âgées respectivement de 04 et 12 ans, ont été littéralement électrocutées. Les fillettes se seraient agrippées à une barre de fer. Sur le coup, elles restent inertes. C’est la consternation sous la tente. Lorsque les premiers secours s’organisent, Marième et Aïssatou sont déjà dans un état comateux. Au centre de santé de Hann où elles ont été évacuées, le médecin n’a pu faire autre chose que constater la mort des deux fillettes. Une nouvelle qui a attristé les populations de Hann-Bel-Air. Alertée, la gendarmerie de Hann s’est transportée sur les lieux quelques minutes après le drame pour les constats d’usage, avant de procéder à l’arrestation de P. M. Fall et S. Mané pour «homicide involontaire». Ils ont été déférés au parquet hier. Les parents des victimes quant à eux, s’en remettent à la volonté divine.