Drogue et grosesses précoces hypothèquent l'avenir des adolescents sénégalais

Les adolescents sénégalais, représentant 30 pour cent de la population totale du pays, demeurent confrontés à des problèmes tels que les grossesses non désirées, la toxicomanie et le VIH Sida, dont la persistance risque de "compromettre" leur avenir, a souligné, mardi à Dakar, la représentante du Fonds des Nations unies pour la population(FNUAP), Rose Gakuba.


"Au Sénégal, les adolescents et les jeunes âgés de 10 à 24 ans représentant 32 % de la population totale, se trouvent encore confrontés à de grands problèmes tels que les grossesses précoces et non désirées, les avortements provoqués, les IST et le VIH SIDA, les mutilations, la toxicomanie, etc.", a-t-elle dit.

Mme Gakuba s’exprimait lors d’un atelier de plaidoyer pour la promotion de la Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ), à travers l’augmentation du nombre de centres conseils pour les adolescents (CCA) au Sénégal.

Au cours de la rencontre, la représentante du Fonds des Nations unies pour la population a soutenu que "ces problèmes risquent de compromettre gravement leur vie et hypothéquer leur avenir".

Citant les résultats de la dernière Enquête démographique et de santé (EDS-2011), elle a fait savoir que dans la tranche d’âge de 15 à 24 ans, 10,7 % des adolescents/jeunes ont leur première expérience sexuelle à 15 ans.

"Les adolescents/jeunes contribuent pour 9 % à la fécondité générale. 15 % des femmes de 20 à 49 ans étaient en union avant d’atteindre leur quinzième anniversaire", a-telle ajouté.

A la lumière de ces chiffres cités, Rose Gakuba a plaidé pour la promotion de la Santé de la reproduction (SR) au sein de cette catégorie de la population, à travers l’augmentation du nombre de centres conseils, en vue d'un maillage plus complet du pays.

"Notre souhait le plus ardent est que le gouvernement du Sénégal, avec le concours de tous ses partenaires, puisse assurer aux adolescents et aux jeunes, un passage sans danger à l’âge adulte en leur accordant l’accès à une formation adéquate", a-t-elle dit.

Selon Rose Gakuba, "la mise en œuvre du septième programme de coopération entre UNFPA et le gouvernement du Sénégal, pour la période 2012-2016 comportant une importante composante SRAJ/VIH, répond à cette préoccupation primordiale".

Abdou Khadre Cissé

Mardi 4 Septembre 2012 14:40

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