Des efforts sont certes en train d’être faits en matière de respect des droits de l’Homme mais certaines violations de ces droits sont encore réelles au Sénégal. C’est ce qu’a révélé le rapport 2014-2015 de la section sénégalaise de la Société internationale des droits de l’Homme (Sidh). En conférence de presse samedi dernier, les membres de cette organisation sont revenus sur certains points de ce rapport.
C’est toujours le même constat : le Sénégal doit encore faire des efforts en matière de respect des droits de l’Homme. C’est le constat qui a été fait par la section sénégalaise de la Société internationale des droits de l’Homme (Sidh). Dans son rapport de 2014-2015, la Sidh est revenue sur les différentes violations de ces droits qui ont été constatées durant cette période.
Selon cette organisation de défense des droits de l’Homme, la liberté de manifestation et d’expression n’est toujours pas une réalité dans notre pays parce que c’est «l’exception qui est devenue le principe». Selon le secrétaire exécutif de la Sidh, Oumar Diallo, «des mesures administratives tendant à restreindre les libertés de réunion et de manifestation» sont toujours notées.
Dans son rapport, la Sidh cite comme exemples de manifestations interdites, celles du Parti démocratique sénégalais, du Front national patriotique et aussi d’organisations de la Société civile. «Le samedi 12 avril 2014 sur la Corniche-Ouest, l’Association Sos littoral a été interdite de sit-in pour dénoncer l’octroi d’un espace appartenant au domaine public maritime pour la construction de l’ambassade de Turquie à Dakar. Pour la troisième fois consécutive, le préfet de Dakar a interdit une manifestation du Collectif de défense du littoral de la Corniche-Ouest «Non au mur de la honte», a-t-on rappelé dans le document.
Cette organisation explique qu’«il va donc de soi que pour marcher pacifiquement, organiser un sit-in ou une tout autre manifestation publique, on ne doit pas demander une autorisation au Préfet, on doit juste l’en informer».
Outre, les interdictions de manifester, on relève aussi des violations de liberté d’expression. «Et pourtant la liberté d’expression est considérée comme sacrée par la Constitution sénégalaise en son article 8 et la pratique semble parfois importune car beaucoup de cas en attestent», a-t-on dénoncé.
L’ambiguïté que suscite le délit d’offense au chef de l’Etat a été aussi soulevée. De l’avis des membres de cette organisation, ce délit est perçu comme «un crime de lèse-majesté». D’après ces défenseurs des droits humains, dans une République où le chef de l’Etat ne s’est pas départi de sa casquette politique, il sera facile pour les opposants d’être poursuivis pour ce délit.
D’ailleurs, la plupart des hommes politiques, arrêtés dans ce cadre, soutiennent avoir tenu ces propos à l’endroit du chef de parti qui cumule cette fonction avec celle du président de la République. Ainsi dans son rapport, la Sidh demande aux autorités de prendre «les mesures nécessaires pour l’abrogation des articles 80 du Code pénal et 139 du Code de procédure pénale qui contreviennent à la liberté d’expression et d’opinion».
Abrogation Article 80
Par ailleurs, le rapport de la Sidh est revenu sur l’exploitation des ressources minérales et la bonne gouvernance, sur la situation des migrants sénégalais, et sur la crise scolaire. Concernant la migration, cette organisation de défense des droits de l’Homme soutient que des milliers de Sénégalais vivent à l’étranger dans des conditions très difficiles. «Ils ne sont ni protégés suffisamment par leur pays d’origine, ni par leur pays d’accueil», a-t-on regretté.
Dans le lot de violations des droits fondamentaux des migrants dont sont victimes les Sénégalais, il faut noter la torture, les assassinats ciblés. Face à cette situation, la Sidh fustige «le manque de protection ou de réaction proactive ou active des autorités consulaires ou diplomatiques sénégalaises».
Pour venir en aide aux Sénégalais de l’extérieur, Oumar Diallo et ses camarades demandent au gouvernement«d’accorder plus d’attention à la situation des ressortissants sénégalais dans le but de mieux les protéger et les défendre quand leurs droits sont violés».
C’est toujours le même constat : le Sénégal doit encore faire des efforts en matière de respect des droits de l’Homme. C’est le constat qui a été fait par la section sénégalaise de la Société internationale des droits de l’Homme (Sidh). Dans son rapport de 2014-2015, la Sidh est revenue sur les différentes violations de ces droits qui ont été constatées durant cette période.
Selon cette organisation de défense des droits de l’Homme, la liberté de manifestation et d’expression n’est toujours pas une réalité dans notre pays parce que c’est «l’exception qui est devenue le principe». Selon le secrétaire exécutif de la Sidh, Oumar Diallo, «des mesures administratives tendant à restreindre les libertés de réunion et de manifestation» sont toujours notées.
Dans son rapport, la Sidh cite comme exemples de manifestations interdites, celles du Parti démocratique sénégalais, du Front national patriotique et aussi d’organisations de la Société civile. «Le samedi 12 avril 2014 sur la Corniche-Ouest, l’Association Sos littoral a été interdite de sit-in pour dénoncer l’octroi d’un espace appartenant au domaine public maritime pour la construction de l’ambassade de Turquie à Dakar. Pour la troisième fois consécutive, le préfet de Dakar a interdit une manifestation du Collectif de défense du littoral de la Corniche-Ouest «Non au mur de la honte», a-t-on rappelé dans le document.
Cette organisation explique qu’«il va donc de soi que pour marcher pacifiquement, organiser un sit-in ou une tout autre manifestation publique, on ne doit pas demander une autorisation au Préfet, on doit juste l’en informer».
Outre, les interdictions de manifester, on relève aussi des violations de liberté d’expression. «Et pourtant la liberté d’expression est considérée comme sacrée par la Constitution sénégalaise en son article 8 et la pratique semble parfois importune car beaucoup de cas en attestent», a-t-on dénoncé.
L’ambiguïté que suscite le délit d’offense au chef de l’Etat a été aussi soulevée. De l’avis des membres de cette organisation, ce délit est perçu comme «un crime de lèse-majesté». D’après ces défenseurs des droits humains, dans une République où le chef de l’Etat ne s’est pas départi de sa casquette politique, il sera facile pour les opposants d’être poursuivis pour ce délit.
D’ailleurs, la plupart des hommes politiques, arrêtés dans ce cadre, soutiennent avoir tenu ces propos à l’endroit du chef de parti qui cumule cette fonction avec celle du président de la République. Ainsi dans son rapport, la Sidh demande aux autorités de prendre «les mesures nécessaires pour l’abrogation des articles 80 du Code pénal et 139 du Code de procédure pénale qui contreviennent à la liberté d’expression et d’opinion».
Abrogation Article 80
Par ailleurs, le rapport de la Sidh est revenu sur l’exploitation des ressources minérales et la bonne gouvernance, sur la situation des migrants sénégalais, et sur la crise scolaire. Concernant la migration, cette organisation de défense des droits de l’Homme soutient que des milliers de Sénégalais vivent à l’étranger dans des conditions très difficiles. «Ils ne sont ni protégés suffisamment par leur pays d’origine, ni par leur pays d’accueil», a-t-on regretté.
Dans le lot de violations des droits fondamentaux des migrants dont sont victimes les Sénégalais, il faut noter la torture, les assassinats ciblés. Face à cette situation, la Sidh fustige «le manque de protection ou de réaction proactive ou active des autorités consulaires ou diplomatiques sénégalaises».
Pour venir en aide aux Sénégalais de l’extérieur, Oumar Diallo et ses camarades demandent au gouvernement«d’accorder plus d’attention à la situation des ressortissants sénégalais dans le but de mieux les protéger et les défendre quand leurs droits sont violés».