Du respect de la constitution, des lois et des réglements

SETAL.NET-Tout d’abord, les citoyens sont, au moins indirectement, les auteurs des lois. En effet, l’article 3 de la Constitution du 22 janvier 2001 précise que la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants (ex : les parlementaires) et par la voie du référendum.

Par ces deux modes d’expression (élection de leurs représentants, vote d’une loi directement par procédure référendaire), les électeurs sont à l’origine des lois en vigueur au Sénégal. Dans ces conditions, ils sont moralement contraints de les respecter dans leur vie quotidienne, qu’il s’agisse de textes ayant trait à leur vie privée ou de textes relatifs à leur vie professionnelle. L’auteur, même indirect, d’une loi, ne peut se dispenser de son application.

Ensuite, les citoyens sont obligés de respecter les lois afin de permettre une vie en société organisée et d’éviter le développement de la loi "du plus fort". On serait alors dans une situation proche d’une véritable anarchie, chacun agissant selon son bon plaisir, sans souci de la règle commune. L’obligation pour tous les citoyens de respecter les lois est la meilleure assurance que la liberté, les droits et la sécurité de chacun d’eux soient garantis de manière effective.

Il faut enfin rappeler que le non respect des lois constitue toujours une faute qui,outre le cas échéant, peut conduire à de lourdes sanction pénales, est le terreau fertile au développement de l’anarchisme. (suivait mon regards vers Bokko Haram)

La Constitution, se référant à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, reconnaît comme droit imprescriptible la résistance à l’oppression. Le non respect de la constitution et des Lois d’une Nation est une oppression contre le peuple de cette Nation.

La possibilité d’une désobéissance à la loi n’est envisageable qu’en dernier recours, une fois épuisés tous les moyens légaux de faire valoir une revendication ou une contestation ; en usant des différents droits d’opposition comme la manifestation, la grève, la désobéissance civile…) en faisant usage de tous les recours juridiques..

Touba n’a pas de statut spécial à ce jour. Il est du droit des disciples du mouridisme de tout faire afin qu’un statut spécial leur soit octroyé mais d’ici là, il est de leur devoir de citoyens de se soumettre entièrement aux Lois et règlements en vigueur.

L’anarchie est à la stabilité de la nation ce qu’est le Diable à la Religion.

Le ministre de l’intérieur, particulièrement chargé d’exécuter l’application des Lois du Sénégal ne peut nous dire que parce que les Politiciens ne se sont pas exclamés contre la liste non paritaire de Touba, alors cette liste reste valable. C’est léger pour un Ministre de la République, mieux aurait valu ne pas se prononcer

En outre le Sénégal dans le préambule de sa constitution affirme son adhésion à

la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes du 18 décembre 1979. Or cette convention dans son article premier défini la discrimination à l’égard de la femme toute : « toute distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe qui a pour effet ou pour but de compromettre ou de détruire la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par les femmes, quel que soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel et civil ou dans tout autre domaine .”

Par ailleurs cette même constitution affirme “l'accès de tous les citoyens, sans discrimination, à l'exercice du pouvoir à tous les niveaux ». L’exclusion des femmes dans la liste de Touba n’est’elle pas une exclusion des femmes à l’exercice du Pouvoir ?

Je suis particulièrement partisan de la parité, mai je crois que le choix revient d’une telle forme de parité reviens, in fine ,aux peuples soit par voie référendaire soit par voix législatif. Ce gouvernement doit s’assumer entièrement, au risque de nous exposer à la pire forme d’anarchie.