Ancienne agent d’Emirates, Amy Diop a été arrêtée à l’aéroport de Dubaï au cours d’une escale de la compagnie nationale. Une affaire rocambolesque. On en sait un peu plus sur l’affaire Amy Diop, l'hôtesse d’Air Sénégal arrêtée au cours d’une escale d’un avion de la compagnie en partance pour le Qatar où se tient la Coupe du monde. L’Observateur révèle dans son édition de ce mardi que cette dernière était sous le coup d’une condamnation assortie d’une interdiction de séjour aux Émirats arabes unis. Amy Diop est une ancienne hôtesse d’Emirates. Elle a quitté la prestigieuse compagnie en 2016. D’après ses ex-employeurs, elle a continué, après son départ, à utiliser son code d’accès à leur plateforme dédiée à l’achat de billets pour leur PNC (Personnel navigant commercial) et les membres de leurs familles. Amy Diop aurait pris sur cette plateforme des billets, cédés à des tarifs préférentiels, et les aurait vendus. Le préjudice pour Emirates, découvert lors d’un audit interne, serait de plusieurs millions de francs CFA, d’après L’Observateur. Jugée par défaut (en son absence), elle a été reconnue coupable des accusations portées contre elle. Depuis lors, donc, elle était dans le viseur des autorités judiciaires des Émirats arabes unis. C’est ainsi qu’elle a été arrêtée dès que sa présence dans le vol d’Air Sénégal qui a fait escale à l’aéroport de Dubaï, a été signalée. Informé, le commandant de bord de l’avion a alerté la direction de la compagnie nationale. Mis au parfum à son tour, le ministère des Transports aériens a câblé les Affaires étrangères. L’Observateur rapporte que les autorités sénégalaises sont à pied d’œuvre pour un règlement de cette affaire. Mais le journal indique que la libération de la mise en cause est conditionnée au paiement des sommes dues. Air Sénégal assure n’avoir pas été informée des déboires judiciaires de son employée aux Émirats arabes unis. «Si l’hôtesse avait dit qu’elle est interdite de séjour à Dubaï, elle ne serait pas embarquée à bord du vol à destination de Dubaï», assurent les responsables d’Air Sénégal contactés par L’Observateur. Le journal signale que les proches de Amy Diop laissent entendre qu’elle n’était pas au courant de sa condamnation et de la mesure d’interdiction dont elle faisait l’objet. En outre, ajoute la même source, la mise en cause conteste les faits. Elle accuse une autre personne, dont elle n’a pas encore donné le nom, d’avoir utilisé son code d’accès à son insu.