ELECTION DE MACKY SALL : Le Mfdc étale ses divergences

SETAL.NET - Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a été sensible à la victoire du candidat Macky Sall à l’issue du scrutin présidentiel du second tour tenu dimanche dernier. Seulement, ce mouvement irrédentiste casamançais tient deux langages diamétralement opposés.


La chute du régime de Wade et l’accession de Macky Sall à la magistrature suprême ont donné les preuves des divergences qui minent le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). Si certains responsables saluent l’élection d’un nouveau président, d’autres, par contre, avertissent déjà ceux qui seront chargés de présider aux destinées du Sénégal après Abdoulaye Wade. C’est d’abord Jean-Marie François Biagui, secrétaire général du Mfdc, qui signe un communiqué pour se féliciter, au nom du mouvement, de la victoire de Macky Sall qu’il a invité à un respect de «la pluralité existentielle» du Sénégal. «Au nom du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) et à notre nom propre, nous nous réjouissons de l’élection de M. Macky Sall comme président de la République et l’apprécions comme un acte républicain susceptible de sauver la République ou bien ce qu’il en reste», écrit Jean-Marie François Biagui dans son communiqué. Et le secrétaire général du Mfdc parle d’«une gestion calamiteuse de la crise en Casamance, de la part du désormais ex-président de la République, dont les conséquences fâcheuses affecteront durablement les populations». «Tout l’enjeu de l’élection de Macky Sall, écrit-il, est de sauver la République ou bien ce qu’il en reste, notamment pour la refonder suivant l’idée que nous nous faisons du Sénégal nouveau bâti dans le strict respect de la pluralité existentielle de ses Peuples, de leurs terroirs, sinon de leurs territoires, de leurs cultures et de leurs réalités socioéconomiques.» Dans le même temps, l’autre secrétaire général du même mouvement, Mamadou Nkrumah Abou Sané, qui vit en France, sort son communiqué pour, à la limite, avertir le nouveau président de la République, Macky Sall. Nkrumah Sané estime, à l’attention des autorités, que «notre bonne volonté, notre légalisme, notre non-violence et notre désir de coopération constituent une chance unique, mais non pas une faiblesse». Il ajoute que «la bataille juridique et l’épreuve de force ne sont pas souhaitables». Pour rappel, déjà candidat à la présidentielle, Macky Sall avait annoncé que s’il gagnait celle-ci, il proposerait un dialogue «inclusif entre toutes les forces vives de la nation» pour résoudre la crise indépendantiste en Casamance vieille maintenant de 32 ans. (Source : Walf Grand-Place)

Bamba Toure

Jeudi 29 Mars 2012 05:16

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