ELECTIONS LOCALES A GRAND YOFF : NON A LA COLONISATION


Dans l’antiquité, les inventeurs du régime républicain, les grecs, eurent à défendre leurs cités contre un grave péril, l’invasion de l’Empire perse. De cette guerre, la bataille des Thermopyles est demeurée célèbre : trois cent spartiates, pour avoir refusé l’affront, périrent en tentant de stopper l’avancée de dizaines de milliers de soldats ennemis, sous les ordres du très riche souverain Xerxès.
Si nous évoquons aujourd’hui cet acte d’héroïsme, c’est parce que les hommes du roi Léonidas, ont appris à l’humanité entière que le sens du devoir peut-être plus fort que la volonté de vivre.
Toute proportion gardée, le contexte politique actuel au Sénégal, plus particulièrement à Dakar, en appelle à ce même sens du devoir. En effet, l’approche des consultations locales,prévues pour le mois de juin 2014,a permis de démasquer des aventuriers politiques, décidés à annexer des territoires qui leur sont inconnus, au mépris de l’éthique et de la morale.
L’aveu étant la mère des preuves, la stratégie d’invasion des tenants du pouvoirest révélée par un membre même du parti présidentiel, en l’occurrence Adama Faye. A  Grand Yoff, par exemple, le responsable APR, frère de la première dame, explique que celle qui porte la bannière de Benno Bokk Yakaar aux locales est une colonisatrice des temps modernes.
Dans un article paru dans un journal de la place, le sieur Faye lève un coin du voile sur le parcours politique du premier ministre, candidat à la Mairie de Grand Yoff. « C’est moi qui ai emmené Mimi Touré à Grand Yoff. Tout le monde au Sénégal sait que Mimi Touré n’a pas de base politique (…) Après avoir essayé vainement à Gossas et à Kaolack, elle a décidé de s’engager à Grand Yoff, comme elle y a une maison », indique Adama Faye.
Suite à de telles révélations,nombreux sont les concitoyens qui s’interrogent sur les raisons cachées d’un tel parachutage dont l’atterrissage sera forcément brutal ou… hors de piste.
Est-ce parce qu’à Grand Yoff, habite un leader charismatique, de surcroit Maire de la ville de Dakar, qui fait peur? Tout porte à le croire.
A l’évidence, pour contrôler la capitale, le régime en place est prêt à tout. Après avoir usé de la méthode forte pour nous faire avaler, dans l’empressement, l’amère pilule de l’Acte 3 de la décentralisation, il met en selle Madame Mimi Touré, chef du gouvernement pour concurrencer Khalifa Sall, un homme de devoir, dans une commune où elle n’a aucune attache, aucune base affective et où elle ne brille que par son impopularité.
Pourtant, au lendemain de la présidentielle de 2012, on croyait cette pratique, d’un autre âge, révolue. Bien au contraire, les responsables de l’APR, très anorexiques quand il s’agit de partage des responsabilités, développent de plus en plus une boulimie de pouvoir, foulant au pied le pacte tacite qui veut que quand on gagne ensemble, on gouverne ensemble. La politique d’accaparement et du tout pour moi s’est,subitement, substituée au Benno.
Heureusement, les populationssénégalaises ne sont pas dupes et les Grand yoffois savent bien distinguer le penchant du devoir. Le penchant est ce type de désir particulier qui prend sa source dans la recherche du plaisir personnel et du bien-être en général. Justement, voilà ce que certains reprochent à Madame Mimi Touré, cette logique d’accaparement qui fait de la conquête de Grand yoff, un penchant, une sinécure, un tremplin pour gagner des galons dans ce qu’il est convenu d’appeler la galaxie Faye-Sall.
Face à toutes ces manœuvres souterraines, les dakarois se dressent en sentinelle des valeurs, car ils ont perçu les enjeux de justice et d’injustice de ces élections locales.
Face à la tentative de liquidation du Maire Khalifa Sall, par le régime actuel, tous les citoyens, de tous les bords, font bloc pour défendre et préserverle formidable bilan de l’édile de la capitale qui, durant tout son magistère a su associer l’éthique politique au pragmatisme pour faire de Dakar une ville moderne.
Les Dakarois ont perçu l’utilité du devoir de faire encore confiance à Khalifa Sall. Il s’agit d’un devoir commandé par la morale.
Voter Khalifa Sall, c’est donc faire son devoir, pour son propre bien-être, pour avoir la conscience tranquille, pour être fier de soi-même, pour n’être pas déçu.
Le combat contre la colonisation rampante est engagé. Désormais, il appartient à chaque Dakarois, chaque Grand yoffois de faire siens ces propos de Lat Dior qui, à la veille de l’épique bataille de Dékheulé, lors d’une cérémonie mémorable de « Xass », lança ce message à son armée « demain, quand les tam-tams battront, que personne ne vient me montrer une blessure, c’est de mourir qu’il s’agit et non de gémir ».
Nous disons NON à la colonisation
Nous disons NONà la forfaiture
 
El hadji I. Ndiaye
MOUVEMENT DAK’AR 2014
nelhadji@hotmail.com

Bamba Toure

Vendredi 25 Avril 2014 23:34

Dans la même rubrique :