ELIMINATOIRES MONDIAL 2014 : OUGANDA–SENEGAL, SAMEDI A KAMPALA

Faute de disposer de l’avion de commandement, les «Lions» vont devoir livrer deux matches en 90 minutes. Au moment où ils feront face aux Grues de l’Ouganda, ce samedi, les poulains de Joseph Koto vont aussi batailler ferme contre l’altitude ougandaise.


Pour mieux s’acclimater afin de faire face à l’altitude de Kampala, capitale de l’Ouganda, la Fédération sénégalaise de football (FSF) avait sollicité que la Pointe Sarène, l’avion de commandement du président de la République, soit mis à la disposition des «Lions» le 5 juin dernier. C’est-à-dire, lundi dernier.

Mais, c’était sans compter avec la ferme volonté de Macky Sall de participer à son premier sommet (le 16ème) des chefs d’Etat de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) qui s’est tenu hier, mercredi 6 juin à Lomé (Togo).

Le calendrier du Chef de l’Etat devant passer devant celui de l’équipe nationale, c’est finalement ce jeudi à partir de 9 heures que l’avion va décoller de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor pour la capitale ougandaise.
Toutefois, ce «contretemps» risque d’avoir des conséquences sur le rendement des «Lions» qui vont livrer ce samedi leur deuxième match dans les éliminatoires de la coupe du monde prévue en 2014 au Brésil, après leur victoire face au Libéria (3-1).  

Pour cause, le pays de Yoweri Museveni, placé dans la corne de l’Afrique, est considéré comme faisant partie des Grands Lacs. A cause de l’altitude, les joueurs sénégalais avaient «obligatoirement» besoin de 72 heures, pour être dans le bain.

Nous avons tenté en vain de joindre le Professeur Fallou Cissé pour savoir par quelle alchimie il allait pallier à ses difficultés d’oxygénation qui risqueraient de se présenter aux joueurs. Comme d’habitude, le téléphone du toubib des «Lions» a sonné dans le vide.

Toutefois, rappelons que les équipes de football qui jouent à domicile et en altitude sont nettement avantagées par rapport à leurs adversaires venus de basses altitudes, selon une étude statistique britannique.

Pour cette étude publiée par le British Medical Journal, Patrick McSharry de l’Université d’Oxford, a compilé les résultats de 1.460 matches internationaux disputés à diverses altitudes dans dix pays d’Amérique latine pendant plus d’un siècle.

Une altitude élevée prive l’organisme d’oxygène et peut provoquer fatigue, vertige et nausée, un phénomène accru par un effort physique violent.
Le comité exécutif de la Fifa avait d’ailleurs décidé le 27 mai 2007, d’interdire tous les matches internationaux à plus de 2.500 m d’altitude afin de préserver la santé des joueurs, suscitant une vague de mécontentements dans certains pays d’Amérique du Sud.

Face à ce tollé, la gouvernance du football mondial avait le 28 juin 2007, fait une volte-face pour accepter de faire passer à 3.000 mètres ce seuil avant d’autoriser, le 14 juillet de la même année, la Bolivie à disputer ses matches de qualifications dans son stade de La Paz, à presque 3.600 mètres d’altitude.

Moussa Sarr

Jeudi 7 Juin 2012 10:03

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