Les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), des universités régionales et du Collectif des lycées de Dakar comptent passer à la vitesse supérieure pour retourner dans les amphithéâtres et dans les salles de classes. Etudiants et élèves sont prêts à tout pour sauver l’année.
Aucun moyen n’est exclu pour que l’année académique ne puisse pas sombrer dans une année blanche. «Nous n’excluront aucune action, même s’il s’agit d’aller plus loin, en empêchant toutes les institutions du Sénégal de fonctionner. Nous allons utiliser tous les moyens, s’il s’agit de donner corps et âme, nous allons le faire. Si une fois l’année est blanche au niveau de l’université, l’année sera blanche dans toutes les institutions du Sénégal», a déclaré Diafara Boubacar Sakho, président de l’amicale des Sciences appliquées à la technologie de l’information et de la communication de l’université Alioune Diop de Bambey.
Mbaye Thiam, président de l’amicale de la Faculté des Sciences économiques et de gestion (Faseg), membre du collectif des amicales des étudiants de l’Université cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) s’inscrit dans le même registre. « En tout état de cause, nous allons continuer sur cette lancée et nous allons perturber beaucoup de chose au Sénégal. Tant que nous ne retournerons pas dans les amphithéâtres, nous n’écarterons rien pour aller jusqu’au bout et nous avons averti (mercredi passé). Nous sommes prêt à la mort pour cela», souligne-t-il.
A cet effet, les étudiants ont pu démarcher des négociations avec les parties prenantes, en l’occurrence l’Etat, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) et les recteurs mais en vain. « Nous ne savons plus quel pied danser, à qui se fier. Nous avons joué un rôle de médiateur, nous ne cessons de faire des actions allant dans ce sens. Nous avons même eu à créer une rencontre entre le Président et le Saes. Au sortir de ces négociations nous avions espéré un avenir radieux, une issue heureuse. Malheureusement rien n’est acquis », se désole Mbaye Thiam. Ce dernier a ainsi déploré le silence et l’inertie des autorités universitaires en l’occurrence le recteur.
« Nous n’avons même pas entendu le recteur faire une action allant dans le sens de rencontrer le Saes et de discuter avec lui. Il prend toujours la position d’un professeur, mais pas celle d’un recteur. Le constat est général à travers les cinq universités publiques du Sénégal, et cela nous fait beaucoup mal. Les recteurs ont convoqué tous les représentants des étudiants, ont discuté avec eux sur la grève et ont promis des choses qu’ils n’ont même pas fait. Comme s’ils ne voulaient pas que le mot d’ordre soit levé» ajoute Mbaye Thiam. Cinq mois sans faire cours, le malaise a fini de s’installer chez les étudiants plus qu’inquiet pour leur avenir.
« Nous sommes dans une situation critique, si le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) continue la grève, il risque de sacrifier cette génération. Si toutefois le gouvernement avait pris la décision de respecter cela, on n’arriverait pas dans cette situation », dira Moussa Tamboura, délégué de la commission pédagogique de l’amicale de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (Fsjp)
« Notre avenir est pratiquement hypothéqué, nous avons peur, nous avons 9 mois, les 5 sont épuisés, nous n’avons plus espoir, nous ne pensons pas pouvoir rattraper cela, cette année. Même au niveau de l’enseignement moyen et secondaire, notre combat se porte sur tout cela, voire l’éducation en général », renchérit Mbaye Thiam.
Les élèves dans la danse
Le Collectif des lycées de Dakar s’est également en rejoignant le mouvement estudiantin. Il est passé à la vitesse supérieure ce vendredi 23 mars. Tous les élèves du privé ont été délogés de leurs établissements respectifs par ceux du public. Après le Lycée des Parcelles Assainies, les établissements privés environnants et de Dieuppeul, leur action a été arrêtée par les forces de l’ordre qui ont en même temps interpellé la plupart des responsables. «Nous avons passé à la vitesse supérieure en délogeant les élèves du privé depuis les Parcelles Assainies à Dieupeul. Et c’est à cet endroit que la police (en civil) a intervenu pour saisir la plupart des responsables, arrêter le mouvement et calmer la tension aux environs de 14h. Mais ils nous ont relâché vers 17h », renseigne le chargé de la sensibilisation, Ismaïla Camara.
Aucun moyen n’est exclu pour que l’année académique ne puisse pas sombrer dans une année blanche. «Nous n’excluront aucune action, même s’il s’agit d’aller plus loin, en empêchant toutes les institutions du Sénégal de fonctionner. Nous allons utiliser tous les moyens, s’il s’agit de donner corps et âme, nous allons le faire. Si une fois l’année est blanche au niveau de l’université, l’année sera blanche dans toutes les institutions du Sénégal», a déclaré Diafara Boubacar Sakho, président de l’amicale des Sciences appliquées à la technologie de l’information et de la communication de l’université Alioune Diop de Bambey.
Mbaye Thiam, président de l’amicale de la Faculté des Sciences économiques et de gestion (Faseg), membre du collectif des amicales des étudiants de l’Université cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) s’inscrit dans le même registre. « En tout état de cause, nous allons continuer sur cette lancée et nous allons perturber beaucoup de chose au Sénégal. Tant que nous ne retournerons pas dans les amphithéâtres, nous n’écarterons rien pour aller jusqu’au bout et nous avons averti (mercredi passé). Nous sommes prêt à la mort pour cela», souligne-t-il.
A cet effet, les étudiants ont pu démarcher des négociations avec les parties prenantes, en l’occurrence l’Etat, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) et les recteurs mais en vain. « Nous ne savons plus quel pied danser, à qui se fier. Nous avons joué un rôle de médiateur, nous ne cessons de faire des actions allant dans ce sens. Nous avons même eu à créer une rencontre entre le Président et le Saes. Au sortir de ces négociations nous avions espéré un avenir radieux, une issue heureuse. Malheureusement rien n’est acquis », se désole Mbaye Thiam. Ce dernier a ainsi déploré le silence et l’inertie des autorités universitaires en l’occurrence le recteur.
« Nous n’avons même pas entendu le recteur faire une action allant dans le sens de rencontrer le Saes et de discuter avec lui. Il prend toujours la position d’un professeur, mais pas celle d’un recteur. Le constat est général à travers les cinq universités publiques du Sénégal, et cela nous fait beaucoup mal. Les recteurs ont convoqué tous les représentants des étudiants, ont discuté avec eux sur la grève et ont promis des choses qu’ils n’ont même pas fait. Comme s’ils ne voulaient pas que le mot d’ordre soit levé» ajoute Mbaye Thiam. Cinq mois sans faire cours, le malaise a fini de s’installer chez les étudiants plus qu’inquiet pour leur avenir.
« Nous sommes dans une situation critique, si le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) continue la grève, il risque de sacrifier cette génération. Si toutefois le gouvernement avait pris la décision de respecter cela, on n’arriverait pas dans cette situation », dira Moussa Tamboura, délégué de la commission pédagogique de l’amicale de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (Fsjp)
« Notre avenir est pratiquement hypothéqué, nous avons peur, nous avons 9 mois, les 5 sont épuisés, nous n’avons plus espoir, nous ne pensons pas pouvoir rattraper cela, cette année. Même au niveau de l’enseignement moyen et secondaire, notre combat se porte sur tout cela, voire l’éducation en général », renchérit Mbaye Thiam.
Les élèves dans la danse
Le Collectif des lycées de Dakar s’est également en rejoignant le mouvement estudiantin. Il est passé à la vitesse supérieure ce vendredi 23 mars. Tous les élèves du privé ont été délogés de leurs établissements respectifs par ceux du public. Après le Lycée des Parcelles Assainies, les établissements privés environnants et de Dieuppeul, leur action a été arrêtée par les forces de l’ordre qui ont en même temps interpellé la plupart des responsables. «Nous avons passé à la vitesse supérieure en délogeant les élèves du privé depuis les Parcelles Assainies à Dieupeul. Et c’est à cet endroit que la police (en civil) a intervenu pour saisir la plupart des responsables, arrêter le mouvement et calmer la tension aux environs de 14h. Mais ils nous ont relâché vers 17h », renseigne le chargé de la sensibilisation, Ismaïla Camara.