Française d’origine sénégalaise, Fatoumata Koïta, conseillère départementale socialiste de l’Essonne et maire adjointe d’Evry, aurait dépensé entre 17 000 et 20 000 euros en utilisant des chéquiers de Saïd Boinali, député de Mayotte, dont elle est l’assistante parlementaire. Une enquête préliminaire a été ouverte à Evry pour l’utilisation frauduleuse de chéquiers mis à disposition de Saïd Boinali, a annoncé le parquet vendredi dernier. La jeune élue, âgée de 32 ans, «a été entendue et a reconnu avoir frauduleusement utilisé six formules de chèques et la carte bancaire mis à disposition de M. Saïd Boinali» en sa qualité de parlementaire, précise le parquet dans son communiqué, confirmant une information de Mediapart.
«L’antenne PJ d’Evry du service régional de police judiciaire a été saisie d’un complément d’enquête pour préciser le montant exact des détournements opérés et les conditions dans lesquelles (ils) ont été réalisés», ajoute-t-il. L’enquête a débuté à Mamoudzou (Mayotte) à la suite d’un signalement de Saïd Boinali. «Dans le cadre de leurs investigations, les enquêteurs du commissariat de Mamoudzou ont mis en cause une personne résidant dans ce département d’outre-mer et ont découvert qu’une partie des formules de chèques pouvait avoir été utilisée par Mme Fatoumata Koïta», explique le parquet d’Evry, qui a été saisi en juin 2015 pour le volet concernant l’élue.
Interrogé, Saïd Boinali a précisé que les faits avaient débuté fin 2014, quand il s’est retrouvé à plusieurs reprises avec un compte débiteur, et qu’il a constaté avec sa banque «des dépenses engagées dont (je) n’étais pas l’auteur.» Parmi celles-ci, «beaucoup de dépenses dans des magasins de vêtements», a-t-il expliqué. Boinali, qui avait immédiatement porté plainte, à l’invitation de sa banque, estime les sommes volées entre 17 000 et 20 000 euros.
Selon lui, les dépenses ont été engagées sur son compte personnel, mais également sur son compte de député, où il perçoit l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), qui a pour but de couvrir les frais liés à l’exercice du mandat parlementaire.
«Mon assistante avait accès à mon bureau, c’est normal, je n’avais pas de soupçons, c’est un travail basé sur la confiance», a-t- il expliqué. Selon lui, Fatoumata Koïta a reconnu les faits devant lui «en mars ou avril 2015», et «s’était engagée à rembourser. J’attendais qu’elle commence le début des remboursements.»
Le député a assuré avoir entamé une procédure de licenciement contre la Franco-sénégalaise, même si, pour l’instant, «elle travaille toujours» pour lui.
Un peu plus tôt dans un communiqué, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone a indiqué avoir adressé un courrier au député «afin de vérifier que ce dernier avait bien engagé des poursuites». «En cas contraire, a- t-il ajouté, le président de l’Assemblée nationale engagera lui-même lesdites poursuites.» Membre du Parti socialiste, Fatoumata Koïta est conseillère départementale de l’Essonne depuis 2013 et maire adjointe à Evry depuis 2015.
Contacté, le maire de la ville, Francis Chouat, qui se dit «stupéfait», a «demandé à l’intéressée de se mettre en retrait de son activité d’élue à la ville et au département dans l’attente de la décision de la justice.
«L’antenne PJ d’Evry du service régional de police judiciaire a été saisie d’un complément d’enquête pour préciser le montant exact des détournements opérés et les conditions dans lesquelles (ils) ont été réalisés», ajoute-t-il. L’enquête a débuté à Mamoudzou (Mayotte) à la suite d’un signalement de Saïd Boinali. «Dans le cadre de leurs investigations, les enquêteurs du commissariat de Mamoudzou ont mis en cause une personne résidant dans ce département d’outre-mer et ont découvert qu’une partie des formules de chèques pouvait avoir été utilisée par Mme Fatoumata Koïta», explique le parquet d’Evry, qui a été saisi en juin 2015 pour le volet concernant l’élue.
Interrogé, Saïd Boinali a précisé que les faits avaient débuté fin 2014, quand il s’est retrouvé à plusieurs reprises avec un compte débiteur, et qu’il a constaté avec sa banque «des dépenses engagées dont (je) n’étais pas l’auteur.» Parmi celles-ci, «beaucoup de dépenses dans des magasins de vêtements», a-t-il expliqué. Boinali, qui avait immédiatement porté plainte, à l’invitation de sa banque, estime les sommes volées entre 17 000 et 20 000 euros.
Selon lui, les dépenses ont été engagées sur son compte personnel, mais également sur son compte de député, où il perçoit l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), qui a pour but de couvrir les frais liés à l’exercice du mandat parlementaire.
«Mon assistante avait accès à mon bureau, c’est normal, je n’avais pas de soupçons, c’est un travail basé sur la confiance», a-t- il expliqué. Selon lui, Fatoumata Koïta a reconnu les faits devant lui «en mars ou avril 2015», et «s’était engagée à rembourser. J’attendais qu’elle commence le début des remboursements.»
Le député a assuré avoir entamé une procédure de licenciement contre la Franco-sénégalaise, même si, pour l’instant, «elle travaille toujours» pour lui.
Un peu plus tôt dans un communiqué, le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone a indiqué avoir adressé un courrier au député «afin de vérifier que ce dernier avait bien engagé des poursuites». «En cas contraire, a- t-il ajouté, le président de l’Assemblée nationale engagera lui-même lesdites poursuites.» Membre du Parti socialiste, Fatoumata Koïta est conseillère départementale de l’Essonne depuis 2013 et maire adjointe à Evry depuis 2015.
Contacté, le maire de la ville, Francis Chouat, qui se dit «stupéfait», a «demandé à l’intéressée de se mettre en retrait de son activité d’élue à la ville et au département dans l’attente de la décision de la justice.