Egypte: Washington apporte son soutien au gouvernement de transition


En visite au Caire depuis lundi, le le secrétaire d'Etat adjoint américain William Burns, a appelé à l'apaisement et au dialogue. Il n'a pas commenté l'appel des Etats-Unis à la libération de Mohamed Morsi. 
 
Les derniers événements en représentent "une seconde chance (...) de créer un Etat démocratique". Par ses propos, le secrétaire d'Etat adjoint américain William Burns, premier haut responsable américain à se rendre en Egypte depuis le renversement du président Mohamed Morsi, semble entériner le changement à la tête de l'Egypte. Lundi il a appelé à l'apaisement et au dialogue en Egypte après des entretiens avec les nouvelles autorités au Caire. 
 
"La première des priorités doit être de mettre fin à la violence (...) et de commencer un dialogue sérieux et soutenu entre toutes les parties", a fait valoir le secrétaire d'Etat adjoint. "Un tel dialogue permettrait de ramener le calme". Il a exclu que l'Egypte vive un scénario comparable à celui de la Syrie, ravagée par une guerre civile. 
 
William Burns a par ailleurs refusé de commenter l'appel des Etats-Unis à la libération de Mohamed Morsi, arrêté peu après sa destitution par l'armée le 3 juillet. "Vous devrez vous adresser aux autorités égyptiennes à ce propos. Mais nous avons (de notre côté) été clairs sur la question", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Le nouveau pouvoir égyptien n'a pas donné d'écho à cette requête, assurant que l'ex-chef d'État se trouvait "en lieu sûr" et était "traité dignement". 
 
Auparavant, William Burns s'était entretenu avec les principaux responsables intérimaires, selon l'agence Mena: le Premier ministre Hazem Beblawi, le président Adly Mansour et le général Abdel Fattah al-Sissi, le nouvel homme fort du pays, qui devrait rester ministre de la Défense. 
 
Tamarrod et les Frères musulmans ont refusé de rencontrer William Burns
Le mouvement Tamarrod, à l'origine des rassemblements de masse contre Mohamed Morsi fin juin, a en revanche refusé de le rencontrer, invoquant le sentiment, largement partagé parmi les manifestants anti-Morsi, que Washington avait soutenu le président déchu. 
 
La visite de Bill Burns est la première d'un haut responsable américain depuis le renversement de Mohamed Morsi par l'armée, après des manifestations monstres. Les violences qui ont suivi ont fait une centaine de morts. 
 
L'Egypte est depuis des décennies un allié-clé pour les Etats-Unis, qui apportent à l'armée une aide annuelle de 1,3 milliard de dollars. Washington s'est jusqu'à présent abstenu de parler de "coup d'Etat", ce qui entraînerait une suspension automatique de l'aide. 

Source: Lexpress.fr

Mardi 16 Juillet 2013 10:26

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