Les Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi, le président déchu la semaine dernière par l'armée, ont officiellement rejeté mercredi l'offre de participation à la transition politique formulée la veille au soir par la présidence. Celle-ci a notamment proposé au Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), le bras politique de la confrérie, d'entrer dans le nouveau gouvernement qui sera dirigé par Hazem al-Beblawi.
"Nous ne pactisons pas avec des putschistes. Nous rejetons tout ce qui émane de ce coup", affirme le mouvement. Les Frères musulmans, arrivés en tête des dernières législatives avec environ 40% des voix, dirigeaient il est vrai l'équipe précédente.
Le FSN moins critique
De son côté, le Front de salut national (FSN), la principale coalition libérale, a retiré le communiqué diffusé la veille pour rejeter le décret constitutionnel adopté par le président intérimaire Adly Mansour et prévoyant un processus de transition étalé sur six mois. Il l'a remplacé par une déclaration moins critique.
Un retournement assez logique puisque Mohamed ElBaradeï, qui est l'un des leaders du FSN, a été nommé mardi vice-président chargé des Affaires étrangères.