-Pour l’islam, la sexualité et tout ce qui y a trait fait partie de la nature humaine, et il n’y a pas de tabou lié à ce sujet. Par contre il y a en islam, au sujet de la façon de vivre la sexualité comme au sujet de la façon de vivre toute chose, des limites à respecter. Pour l’islam, l’instinct sexuel ne doit pas être refoulé et considéré comme en soi une mauvaise chose. Mais il ne doit pas non plus être flatté sans cesse. Il doit être orienté. C’est pourquoi les sources musulmanes (Coran et Hadiths) enseignent que le cadre matrimonial est le seul cadre autorisé pour vivre sa sexualité. L’avantage de cette mesure, c’est que l’instinct sexuel sert de la sorte de tremplin à la fondation de familles. Un des objectifs d’un jeune musulman devrait donc être de chercher à gagner sa vie honnêtement pour pouvoir fonder un foyer
Au cas où un jeune homme n’a pas les moyens de se marier et ressent une très forte poussée de l’instinct, le Prophète Muhammad (sur lui la paix) lui a enseigné de faire des jeûnes (. Un tel jeune homme devrait également s’occuper à des activités permises (sport autorisé, art autorisé, etc.), qui lui permettraient de penser à autre chose (cela sans pour autant faire de refoulement psychologique, car si l’instinct sexuel doit se vivre dans l’intimité et avec pudeur, il n’en est pas moins quelque chose de naturel dont il ne faut pas avoir honte de l’existence en soi). Cela devrait lui permettre de “rester chaste jusqu’à ce que Dieu l’enrichisse par Sa Grâce”, comme énoncé ci-dessus. Malgré tout cela, il peut arriver qu’un jeune homme ressente une poussée de l’instinct telle qu’il “n’en puisse plus” et qu’il craigne de tomber dans la fornication relation sexuelle hors du cadre du mariage). Dans ce cas et en dernier recours, face à deux maux (la fornication et la masturbation), certains savants musulmans sont d’avis qu’il peut être amené à avoir recours au moindre mal , et ce seulement s’il y a risque réel pour lui de tomber dans la fornication. C’est ce qui est connu en droit musulman comme “akhaffu-dh-dhararayn” (le moins grave de deux maux). Soulignons-le : cela reste quelque chose du dernier recours uniquement, et seulement si le jeune n’a vraiment pas les moyens de fonder un foyer et qu’il craint vraiment de tomber dans un mal plus grave