SETAL.NET-L’essayiste sénégalais El Hadji Samba Khary Cissé vient de publier chez L’Harmattan "De la fidélité tribale", un livre dans lequel il met en garde contre les logiques "communautaristes" et appelle à "cultiver l’art de la différence". Dans cet ouvrage de 200 pages publié dans la nouvelle collection "Les impliqués" des éditions L’Harmattan, M. Cissé évoque l’appartenance de l’individu à une communauté. La quatrième de couverture du livre signale que "l’auteur interroge ses appartenances : l’Afrique d’où il est parti, le Noir en lui, le musulman de son temps qu’il tente d’être, l’air du temps consumériste dans lequel il baigne à en perdre son souffle". El Hadji Samba Khary Cissé préconise "une tentative d’arrachement et de déploiement de l’humain en nous, à la hauteur d’une sculpture nietzschéenne, au-dessus des frontières moutonnières". "Du communautaire au communautarisme, il n’y a qu’un pas" que l'essayiste appelle à ne pas franchir, selon la quatrième de couverture de l’ouvrage. "Pour cela, suggère-t-il, il nous faut cultiver l’art de la différence". "Et si on faisait le mur ? Franchissons la frontière tribale pour nous voir de l’extérieur, pour retrouver l’Autre : cet autre nous-mêmes", écrit ce professeur de physique et énergéticien de formation vivant en France, qui se présente comme un "adepte d’une pensée sans frontières". El Hadji Samba Khary Cissé a publié en 2012, chez L’Harmattan, un essai évoquant également "la différence". Dans "Confessions d’un +sale nègre+ : plaidoyer pour la différence", il reprochait par exemple au poète et ancien président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor (1906-2001), de n’être pas passé à la pratique de sa théorie de l'enracinement. Car, le président Senghor (1960-1980) tenait à "blanchir à tout prix" Dakar, en donnant aux symboles de la capitale sénégalaise les noms de figures coloniales françaises, faisait valoir M. Cissé, parmi d’autres arguments. Dans ce volume de 235 pages, il s’insurgeait aussi contre la vénération du Blanc par le Noir, les indépendances ratées et "la malédiction de Cham" qui, selon lui, n’est qu’un mythe. En 2010, M. Cissé a publié encore chez L’Harmattan "Un islam fidèle et moderne", dans lequel il se livrait, à partir de ses convictions propres, à un exercice d’analyse de la religion face à diverses mutations.
source: aps.sn
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