Les premières tendances des élections de représentativité des centrales devraient confirmer celles de 2011. En attendant les résultats définitifs, deux choses sont sûres : la victoire de la CNTS et celle de la contestation de l’organisation. Tous les leaders ont pris le ministre du Travail Mansour Sy comme principale cible.
Les élections de représentativité des centrales syndicales ont eu lieu. Les 248 000 travailleurs inscrits se sont très peu déplacés pour aller voter. Le taux de participation ne devrait pas dépasser 32%. Il se situerait entre 25 et 32%. En attendant que tout soit officiel, il y a eu moins quelques certitudes. La première est que la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) est en tête. Presque tous les leaders syndicaux reconnaissent la victoire de Mody Guiro et Cie. Pour le reste, c’est une question de ballotage. La Confédération des syndicats autonomes (CSA), par le biais de son secrétaire général Elimane Diouf, joint par téléphone, reconnaît qu’elle est au coude-à-coude avec l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS). ‘’Tantôt c’est nous, tantôt c’est eux. C’est le département de Dakar qui va nous départager. Le comité ad hoc de la préfecture de Dakar nous a convoqués demain à 11h. C’est à l’issue de cette délibération que nous saurons qui est 2ème et 3ème.
En fait, le département de Dakar polarise entre 60 et 70% des électeurs. La centrale qui sortira deuxième dans la capitale parmi ces deux-là se placera devant l’autre, juste derrière la CNTS. Pourtant Cheikh Diop de la CNTS/FC, lui aussi joint par téléphone, revendique la deuxième place. ‘’A Dakar, les tendances montrent que nous sommes arrivé deuxième derrière la CNTS. Si les tendances se confirment, nous serons deuxième’’, déclare-t-il. Seulement, les informations recueillies auprès de plusieurs sources indiquent qu’il est peu probable que Cheikh Diop et ses camarades arrivent deuxième. Ils devraient plutôt disputer la quatrième et la cinquième place. Un responsable syndical soutient que la CNTS/FC et les deux Fédérations générales des travailleurs du Sénégal (FGTS) A et B se disputent les deux positions ci-devant citées. Sidiya Ndiaye de la FGTS/B lui-même reconnaît (même s’il se veut prudent, parce que ce ne sont que des tendances) qu’il est en ballotage avec la CNTS/FC. Il pense que la FGTS/A ne pourrait en aucun cas se placer devant son organisation. Ce qui lui fait dire qu’au pire des cas, il serait cinquième.
L’autre certitude est qu’aucune organisation n’est pratiquement contente de l’organisation des élections. Elimane Diouf de la CSA, Cheikh Diop de la CNTS/FC, Sidiya Ndiaye de la FGTS/B ainsi que Mamadou Tamba de l’Organisation générale des travailleurs du Sénégal (OGTS) dirigée par Mamadou Goudiaby ont tous dénoncé la manière dont s’est déroulé le scrutin. Certains comme Sidiya Ndiaye et Ibrahima Guèye de la CSA se sont même défoulés sur le ministre du Travail Mansour Sy. ‘’C’est un échec cuisant du ministre du Travail qui n’a pas su correctement organiser ces élections. Ce sont les pires élections qui ont été organisées au Sénégal’’, peste Ibrahima Guèye. ‘’Il y a eu des manquements extraordinaires. Tout s’est fait dans la précipitation’’, renchérit Sidiya Ndiaye.
Obstruction et non-abstention
À titre illustratif, M. Guèye soutient que 110 travailleurs du nettoiement (UCG) ont été omis, sans compter ceux de l’Université Cheikh Anta Diop. Parlant justement d’omission, Sidiya Ndiaye lui déclare que presque les 2/3 de ceux qui se sont inscrits ont été omis, lors de la saisie sur le fichier. La carte électorale a été également fortement décriée. Mamadou Tamba de l’OGTS affirme que celle-ci a été plusieurs fois modifiée. ‘’Pas plus tard que jeudi dernier, une nouvelle carte a été envoyée. Il y a eu des manquements extraordinaires. La couleur de notre carte a été modifiée à deux reprises. Cela nous a porté préjudice’’, fulmine-t-il.
Selon ces responsables, il y a eu même des bureaux de vote qui ont été créés sans que les centrales en soient informées. D’autres ont été supprimés et transférés à l’insu des électeurs. ‘’On a empêché aux travailleurs d’exercer leur droit’’, déclare Ibrahima Guèye. ‘’Ce qui s’est passé n’est pas de l’abstention, c’est de l’obstruction’’, renchérit Sidiya Ndiaye. Au moins trois de nos interlocuteurs restent convaincus que le ministre avait d’autres visées dans l’organisation de ces élections. La CSA estime que l’autorité veut définir la représentativité en fonction de ses intérêts. Pour elle, le gouvernement a voulu faire passer ceux qui lui sont favorables. La FGTS, elle, estime qu’on a voulu tout bonnement l’éliminer. Bref, si la victoire de la CNTS est reconnue par tous, celle de la contestation est aussi incontestable. Tous ont tiré à boulets rouges sur la tutelle.
Les élections de représentativité des centrales syndicales ont eu lieu. Les 248 000 travailleurs inscrits se sont très peu déplacés pour aller voter. Le taux de participation ne devrait pas dépasser 32%. Il se situerait entre 25 et 32%. En attendant que tout soit officiel, il y a eu moins quelques certitudes. La première est que la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) est en tête. Presque tous les leaders syndicaux reconnaissent la victoire de Mody Guiro et Cie. Pour le reste, c’est une question de ballotage. La Confédération des syndicats autonomes (CSA), par le biais de son secrétaire général Elimane Diouf, joint par téléphone, reconnaît qu’elle est au coude-à-coude avec l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS). ‘’Tantôt c’est nous, tantôt c’est eux. C’est le département de Dakar qui va nous départager. Le comité ad hoc de la préfecture de Dakar nous a convoqués demain à 11h. C’est à l’issue de cette délibération que nous saurons qui est 2ème et 3ème.
En fait, le département de Dakar polarise entre 60 et 70% des électeurs. La centrale qui sortira deuxième dans la capitale parmi ces deux-là se placera devant l’autre, juste derrière la CNTS. Pourtant Cheikh Diop de la CNTS/FC, lui aussi joint par téléphone, revendique la deuxième place. ‘’A Dakar, les tendances montrent que nous sommes arrivé deuxième derrière la CNTS. Si les tendances se confirment, nous serons deuxième’’, déclare-t-il. Seulement, les informations recueillies auprès de plusieurs sources indiquent qu’il est peu probable que Cheikh Diop et ses camarades arrivent deuxième. Ils devraient plutôt disputer la quatrième et la cinquième place. Un responsable syndical soutient que la CNTS/FC et les deux Fédérations générales des travailleurs du Sénégal (FGTS) A et B se disputent les deux positions ci-devant citées. Sidiya Ndiaye de la FGTS/B lui-même reconnaît (même s’il se veut prudent, parce que ce ne sont que des tendances) qu’il est en ballotage avec la CNTS/FC. Il pense que la FGTS/A ne pourrait en aucun cas se placer devant son organisation. Ce qui lui fait dire qu’au pire des cas, il serait cinquième.
L’autre certitude est qu’aucune organisation n’est pratiquement contente de l’organisation des élections. Elimane Diouf de la CSA, Cheikh Diop de la CNTS/FC, Sidiya Ndiaye de la FGTS/B ainsi que Mamadou Tamba de l’Organisation générale des travailleurs du Sénégal (OGTS) dirigée par Mamadou Goudiaby ont tous dénoncé la manière dont s’est déroulé le scrutin. Certains comme Sidiya Ndiaye et Ibrahima Guèye de la CSA se sont même défoulés sur le ministre du Travail Mansour Sy. ‘’C’est un échec cuisant du ministre du Travail qui n’a pas su correctement organiser ces élections. Ce sont les pires élections qui ont été organisées au Sénégal’’, peste Ibrahima Guèye. ‘’Il y a eu des manquements extraordinaires. Tout s’est fait dans la précipitation’’, renchérit Sidiya Ndiaye.
Obstruction et non-abstention
À titre illustratif, M. Guèye soutient que 110 travailleurs du nettoiement (UCG) ont été omis, sans compter ceux de l’Université Cheikh Anta Diop. Parlant justement d’omission, Sidiya Ndiaye lui déclare que presque les 2/3 de ceux qui se sont inscrits ont été omis, lors de la saisie sur le fichier. La carte électorale a été également fortement décriée. Mamadou Tamba de l’OGTS affirme que celle-ci a été plusieurs fois modifiée. ‘’Pas plus tard que jeudi dernier, une nouvelle carte a été envoyée. Il y a eu des manquements extraordinaires. La couleur de notre carte a été modifiée à deux reprises. Cela nous a porté préjudice’’, fulmine-t-il.
Selon ces responsables, il y a eu même des bureaux de vote qui ont été créés sans que les centrales en soient informées. D’autres ont été supprimés et transférés à l’insu des électeurs. ‘’On a empêché aux travailleurs d’exercer leur droit’’, déclare Ibrahima Guèye. ‘’Ce qui s’est passé n’est pas de l’abstention, c’est de l’obstruction’’, renchérit Sidiya Ndiaye. Au moins trois de nos interlocuteurs restent convaincus que le ministre avait d’autres visées dans l’organisation de ces élections. La CSA estime que l’autorité veut définir la représentativité en fonction de ses intérêts. Pour elle, le gouvernement a voulu faire passer ceux qui lui sont favorables. La FGTS, elle, estime qu’on a voulu tout bonnement l’éliminer. Bref, si la victoire de la CNTS est reconnue par tous, celle de la contestation est aussi incontestable. Tous ont tiré à boulets rouges sur la tutelle.