En conférence de presse ce jeudi au salon d’honneur du stade Iba Mar Diop, le président de la fédération sénégalaise de handball, Seydou Diouf, a retracé le film de l’élimination des lionnes du Sénégal.
«Nous avions convoqué la joueuse Doungou Camara en mars 2015 pour les jeux africains de Brazzaville. Elle a joué les deux matches. Le 17 mars 2015, l’équipe s’est rendue en Angola pour jouer le tournoi qualificatif aux jeux olympiques. Il y avait, à ce tournoi, l’Angola, la Tunisie, le Sénégal et la République Démocratique du Congo (Rdc). Dans la pratique de la confédération africaine, un mois avant la compétition, toutes les sélections doivent envoyer les listes de leurs 25 joueuses aux fins de vérifications sur les questions de nationalité sportive et les questions de qualification. La fédération a rempli cette formalité substantielle. Dans la pratique, lorsque les équipes arrivent, le jour même, la direction de la compétition reprend la liste de toutes les sélections, s’accorde avec chaque pays sur la liste définitive des joueuses qui doivent participer à la compétition et récupère l’ensemble des passeports. Cela a été fait en mars 2015. La liste du Sénégal a été validée, mais il s’est posé le cas Doungou Camara. Pour vous dire que ce n’est pas un cas nouveau. Ils ont sorti le passeport de Doungou Camara et ont considéré qu'elle ne devrait pas participer à la compétition parce qu’elle sortait d’une compétition de championnat du monde junior avec la France», explique Seydou Diouf.
La fédération sénégalaise de handball, informée de la situation, a saisi le comité exécutif de la confédération. «Au regard de tous les éléments mis à sa disposition, le comité exécutif de la confédération (africaine de handball) finit par dire que Doungou Camara pouvait participer sous le maillot du Sénégal» informe Seydou Diouf.
Les textes de la confédération disent que 1h après, une équipe peut faire une réclamation moyennant la consignation d’un montant de 100 euros. «La Tunisie a fait une réclamation. La commission d’homologation de la direction de la compétition a rejeté la réclamation de la Tunisie au motif que cette réclamation ne pouvait porter que sur des aspects techniques et ne pouvait pas concerner des éléments de clarification. Mais la Tunisie n’a pas lâché du lest. Cela s’est passé le lundi soir. La commission a envoyé une lettre à la Tunisie pour lui notifier le rejet de sa réclamation. Dans la nuit, dès réception de cette lettre, la Tunisie interjette appel. Le jury d’appel se réunit le mardi matin et confirme la décision de la première instance et demande immédiatement la publication du Pv qui programme la finale (Sénégal-Angola). Nous avons reçu ce Pv à 18h 48. Un Pv qui a été donné par la direction de la compétition suite à la réunion du jury d’appel», éclaire Seydou Diouf.
«Dans la nuit, on voit que la Tunisie a envoyé un mail pour réclamer la décision du jury d’appel qui est le dernier recours. Le lendemain matin, nous apprenons que la confédération est en train de se réunir, que le même jury d’appel qui a statué la veille, était encore en train de se réunir», narre le président de la Fédération sénégalaise de Handball qui explique que c’est la presse angolaise qui leur a annoncé la disqualification du Sénégal.
«Je vous rappelle que ce jury d’appel était présidé par le président de la fédération angolaise de handball qui se trouve être le 2ème vice-président de la confédération. A midi, on nous notifie un procès-verbal portant décision du jury d’appel dont la presse sénégalaise a reçu copie. La confédération s’est laissée influencer par la fédération internationale qui est disqualifiée de ce genre de litige», regrette Seydou Diouf.