L'hédonisme radical est le point de ralliement de toutes les manipulations.
Comment en est-on arrivé à la démission de la presse libre et impartiale avec son lot de journalistes pro-opposition ou anti-pouvoir, anti-opposition ou pro-pouvoir, je dis haut et fort mon opposition contre l'instrumentalisation de la presse quelle qu'elle soit.
Les révolutions ont souvent été accompagnées par une mue de la presse tant des journalistes engagés mais aussi imbus de leur mission première d'information.
Sur cette même lancée les alternances politiques, les changements de régime…ont été les œuvres d’une presse aguerrie et courageuse mais surtout honnête. Faut-il rappeler que la politique au Sénégal n’a pas commencé en 2017 comme certains aimeraient nous le faire croire ?
Bien sûr, dans le cas où le public est la cible et que les médias publics comme privés assurent une mission de service public, on peut parler d'abandon de poste pour la plupart d'entre eux.
Et j’en suis sûr qu'il y a des Hommes de valeurs, qui respectent la déontologie et les lois quand bien même concaténés dans des rédactions où l'on rechigne à donner son avis quand on y officie ; « Le Quotidien » de Madiambal Diagne et Walfadjri (Quiotidien et TV) en sont de parfaits exemples.
À noter que des médias avaient refusé de diffuser la conférence de presse des paysans de Ndingler mais avec l’argent de certains hommes d’affaires riches et cupides, ils ont montré leur vrai visage en diffusant des « exclusif » qui n'étaient que de la com’.
Premier constat qui devient tellement récurrent que l'indépendance de la presse en dépend :
« pouvez-vous encore écrire sur les sujets d'actualité ou sur un leader politique, ayant une portée politique, un peu délicate sans avoir d'à priori sur le nombre de vues, sur les commentaires, ou sur la peur des réactions des militants » ?
Parce que pour beaucoup de sites de la presse en ligne, leur ligne éditoriale ressemble de plus en plus à un secrétariat de la communication de partis politiques ; sans contre-enquête, sans remise en question, sans version des parties tierces et sans vérification aucune. La presse se fait caisse de résonnance de certains partis politique au détriment d’autres. On n’y caricature facilement certains au profit d’autres. Walfadjri mettait en UNE : « TAS, Un malaise dans l’opposition » son édition du 29 juin 2021, dans un article ou Birame Soulèye Diop et Ousmane Sonko caricaturait Thierno Alassane Sall dont le seul tort fut de condamner les empoignades et insanités des députés dont Ousmane Sonko fut un des protagonistes.
Cependant Et les événements de mars 2021 avec son lot de désolation l'illustrent où les journalistes osent à peine prononcer le nom d'Adji Sarr à fortiori aller recueillir sa version (vraie ou fausse mais le droit à sa version des faits). En contraste avec la plume acerbe et stigmatisante de Madiambal Diagne sur les Casamançais. De l’autre côté des professionnels de l'information, pourtant de très bonne moralité sont là juste pour servir de caisse de résonance pour les diffuseurs de fausses nouvelles au sein de la classe politique. J'ai en mémoire cette question d'un journaliste célèbre de la place qui lors de son entretien avec Thierno Alassane Sall, à la première question lui demande "pourquoi vous ne vous êtes pas ranger derrière le leader Monsieur X" (Monsieur X étant une tête de liste d'une autre coalition). J'ai trouvé rédhibitoire à ce moment-là où un leader politique, qui a parcouru des kilomètres, consulté ses militants, sa base, ses partenaires, noué des coalitions, défini un programme et des propositions, lui demande cela dès l'entame d’une interview. Le reste de l'entretien se passera sans moi. Il n'y avait rien à attendre de ce journaliste.
Sans citer les collectes d’argent çà et là, l’opacité sur le montant, l’incertitude sur les sources de financement, des déclarations intempestives à propos de nos religieux…tout ceci m'amène à croire qu’il y a financement occulte et détournement de destination. Où sont donc les journalistes d’investigation ? Les lanceurs d'alerte ?
Les journalistes d'investigation sont biberonnés par les rentrées d’argent, les lanceurs d'alerte devenus chasseurs de primes, seul @AfricaCheck_Fr et quelques rares journalistes résistent.
Ensuite dans le simple choix des titres où l'on devine aisément que l'article nous oriente vers un consentement passif sur un point de vue à sens unique alors que la presse est un maillon essentiel dans l'équité de l’information qui doit être diffusée dans son entièreté et sa globalité.
Quand on nous rapporte un cas on s'attend à une réaction de la partie adverse, du/des mis en cause pour qu'on ne soit pas obligé de laisser place à l'imagination.
Mais faites le profilage des patrons de presse dans ce pays et vous aurez une bonne part des causes du problème. Cet exercice permettrait de constater que la voie des actuelles dames de cour du palais a triomphé. D’anciens éminents journalistes devenus aujourd’hui des défenseurs invertébrés de toutes les dérives du gouvernement. Ils le font juste à raison car c’est la récompense du monnayage de leur liberté et dignité, d’homme de presse, avec de très juteux postes. Désormais avec la parole et la plume on peut devenir Crésus au Sénégal. Il suffit juste d’accepter de subir une compromission avec de véreux politiciens pour réussir ce vil objectif.
Malheureusement, C’est ainsi que nous traversons l’une des périodes les plus sombres de l’histoire politique du Sénégal. Une période où de dangereux politiciens peuvent se tout permettre. Il leur suffit juste d’avoir des moyens de pression, sous diverses formes, pour contrôler ceux qui devaient protéger la population des dangers d’une opinion publique corrompue. S’il y a des citoyens qui meurent au nom de faux combats, si des politiciens, anciens détourneurs de deniers publics, parviennent toujours à avoir une aura auprès du peuple, si un homme public peut se permettre de mentir plusieurs fois sur un même sujet sans se soucier, c’est parce qu’il sait à cout de fric tout est possible avec une certaine presse couchée. Dommage pour le peuple !
Par :
Cheikh Sadibou Diop
Amy Lô Diop
Madior Ly
Babacar Diarra
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