Le Khalife invite les parents à discuter avec les candidats à l’émigration clandestine. On ne force pas le destin, car lorsqu’il y a mort d’homme c’est toute la nation qui en pâtit’’, a dit Pape Abdourahmane Kounta, lors de la cérémonie officielle de la 137-ème édition du Gamou de Ndiassane.
Il s’exprimait en présence des autorités locales et du ministre en charge du Tourisme Alioune Sarr venu représenter le chef de l’Etat en compagnie du ministre de l’Artisanat Pape Amadou Ndiaye et celui de l’Economie numérique et des Télécommunications, Yankhoba Diattara.
’’Des jeunes qui bravent l’océan à bord de pirogues, à la quête d’un idéal, est d’une tristesse sans nom pour les familles mais aussi pour le pays’’, a-t-il regretté.
’’Nous ne conseillerons jamais un de nos fidèles à se lancer dans ce genre d’aventure’’, a-t-il dit, non sans inviter les jeunes Sénégalais au patriotisme.
Les responsabilités sont partagées entre gouvernants et gouvernés, selon le guide religieux qui a invité l’Etat à trouver des solutions, tout en exhortant les jeunes à explorer d’autres voies et moyens pour arriver au succès.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a évoqué dans un communiqué un bilan de 140 morts, suite à l’explosion le 23 octobre, d’une embarcation qui transporterait quelque 200 personnes. Le bilan a été contesté par les autorités sénégalaises.
Les 26 et 27 octobre, la Mauritanie, pays voisin du Sénégal, a annoncé avoir ‘’sauvé’’ 295 candidats sénégalais à l’émigration irrégulière en partance pour l’Espagne.
D’après l’OIM, au moins 414 personnes seraient mortes cette année en tentant de rejoindre les Iles Canaries.