Les acteurs de la filière tomate n'ont cette année pu produire que 40.00 tonnes sur un objectif de production initialement arrêté à 75.000 tonnes, a révélé son président, Abdoulaye Dieng, imputant cette baisse aux "nombreuses difficultés" auxquelles ce secteur se trouve confronté, "malgré les importantes subventions déjà consenties par l'Etat''.
Intervenant lors d'un atelier bilan de la filière, M. Dieng a cité le désistement de certaines unions hydrauliques, le retard noté sur le développement de certaines méthodes culturales sans compter les contraintes phytosanitaires.
Il a toutefois loué "l'esprit de partenariat des trois industriels (SOCAS, Agroline et Takamoul Food) qui a prévalu durant toute la campagne, malgré les nombreuses difficultés auxquelles la filière a été confrontée cette année".
Aussi, M. Dieng a-t-il demandé aux deux industriels Agroline et Takamoul Food, d'honorer leur engament, par l'implantation de leurs usines respectives dans le département de Podor pour accompagner de manière durable, le développement de la tomate industrielle.
Il s'est aussi félicité de l'accompagnement de la SAED (Société nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal), à travers un appui-conseil permanent qui a permis à cette filière de grandir.
Le président de la filière tomate a également adressé des remerciements aux autorités étatiques pour "les importantes subventions aux intrants agricoles octroyées aux producteurs, le relèvement de la taxe conjoncturelle à l'importation (TCI), qui est passée de 964 à 1181 francs CFA et la régulation de l'importation du triple concentré".
M. Dieng est revenu dans le même temps sur les difficultés de la filière tomate, citant ''le manque de matériel agricole pour le travail du sol, les problèmes phytosanitaires et la cherté de certains intrants agricoles notamment les engrais et cela, malgré les importantes subventions déjà consenties par l'Etat''.
Le traitement de la tomate constitue un noyau industriel solide dont les limites de l'expansion sont "loin d’être totalement explorées", selon le président de la filière, se fiant ''aux potentialités naturelles dont regorge la vallée du fleuve Sénégal mais également la valeur de ses vaillants hommes et femmes pétris de qualité''.