Établissements de crédits : La Bceao fait le point des réformes


Le directeur national de la Bceao pour le Sénégal a rencontré ce jeudi les directeurs généraux des établissements de crédit de la place. Une occasion pour faire le point sur la mise en œuvre des nouvelles réformes amorcées par l'institution régionale.

Par exemple, pour le dispositif prudentiel et le plan comptable révisé, Mouhamadou Al Aminou Lô déclare que le basculement s'est fait de façon "satisfaisante". Il précise que le dispositif prudentiel a pour "objectif principal de sauvegarder les dépôts de la clientèle" en faisant en sorte que les pertes des banques dans leurs activités de crédit soient constatées à temps, qu'elles ne soient pas dissimulées et qu'elles soient couvertes par les fonds propres de celles-ci et non avec les dépôts des clients.

"Comparativement à la situation d'avant mise en œuvre du nouveau dispositif prudentiel, globalement nous avons pu nous retrouver avec certaines banques dont les fonds propres ont augmenté, d'autres dont les fonds propres ont baissé. Mais globalement le système a pu être proche de la situation d'avant basculement", s'est réjoui le directeur national pour le Sénégal au sortir de la rencontre.

Progrès engendrés
Pour le bureau d'information et de crédit (Bic), Mouhamadou Lô rappelle que le gouvernement du Sénégal, comme d'autres États de l'Uemoa, a fait voter une loi dispensant de consentement ceux qui avaient déjà le crédit. "Et l'impact a été notable, car, grâce à cette loi, nous avons pu avoir 1 770 000 nouvelles déclarations", jubile Lô. Qui ajoute que grâce à cette loi, 332 000 nouveaux clients sont bien connus par les banques alors que le niveau était jusqu'ici d'environ 200 000 clients.

"Cela signifie que, aujourd'hui, il y a presque 600 000 personnes qui sont connues au Sénégal  par les établissements financiers, décrypte le directeur national de la Bceao. Et ces personnes lorsqu'elles iront solliciter  un crédit au niveau d'une banque ou d'une microfinance, on saura leur niveau de créances, est ce que c'est une personne qui paie son crédit ou non. C'est cela l'intérêt du Bic."

Malgré ces bons points, Al Aminou Lô souligne qu'il y a des efforts supplémentaires à faire par rapport aux usagers qui ont des crédits à partir de 2014 et qui ont des réticences. Il demande à ceux-ci de donner leur consentement pour que leurs données soient utilisées.



Vendredi 6 Juillet 2018 08:48

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