Cette rupture de contrat jugée brutale par les employés ferait suite à la décision de l’Etat de suspendre la subvention annuelle allouée à la Fondation. Mais, les travailleurs ne veulent nullement entendre cette explication «tirée par les cheveux».
Selon M. Sané, en évoquant la cessation d’activités pour justifier le licenciement des employés, Mme Wade ne fait rien d’autre que fuir ses responsabilités. «Nous savons tous que la cessation d’activités est avancée lorsque les machines qui assurent la production sont en panne. Or, jusqu’au jour où elle prenait cette décision, tout fonctionnait à merveille et les commandes se multipliaient», riposte le porte-parole du collectif. En plus, poursuivent les travailleurs furieux, la subvention dont il est question, estimée à 2 milliards par an, a toujours été versée sans que les travailleurs n’en bénéficient. «Nous sommes dans une structure qui œuvre pour la santé, mais ce statut ne nous a jamais été profitable», peste un des travailleurs, muté au champ de spiruline de Richard Toll.
Pour conforter ses dires, un de ses collègues du nom de Simon Ndour raconte : «Ma femme a eu des complications au cours de sa grossesse. Elle a été admise à la clinique pour une intervention d’urgence. Mais quand j’ai présenté la facture à l’Ipm pour paiement, Mme Wade a dit comment un ouvrier peut se permettre d’envoyer sa femme à la clinique pour accouchement. Et pour cette raison, elle a décidé que le taux qui était de 80 % soit ramené à 50% et qu’on me fasse payer jusqu’au dernier centime.»
Toutes choses qui font que ces ex-employés de l’ancienne Première dame entendent entamer un combat judicaire. «Nous avons déjà commis un avocat en la personne de Me Ciré Clédor Ly. Tout ce que nous voulons, c’est qu’on nous paie nos droits intégralement», pleurent-ils encore. Car même s’ils ont reçu des indemnités, les travailleurs les jugent insuffisants et demandent, par conséquent que la gestion de Mme Wade soit auditée.
Nos tentatives d’avoir la version de la direction sont restées vaines sinon une promesse de l’agent préposé à la sécurité de transmettre le message à qui de droit.
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Source: Le Quotidien
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