Sindiély Wade tient à son image chahutée par le Festival mondial des arts nègres (Fesman) qui a étalé sur la place publique de nombreuses présomptions de mauvaise gestion. La fille de l’ex-chef de l’Etat a justement commencé depuis hier à redorer son blason terni par cette grandiose manifestation en procédant au paiement des créances dues aux prestataires du Fesman 3 qui avaient rué dans les brancards pour réclamer leur argent. Hier, Sindiély Wade a signé 63 chèques sur près de 200 factures dues, compris entre les montants de 3 à 5 millions francs Cfa dans les locaux du Centre culturel français en compagnie de son assistant (M. Ndiaye). Ce début de paiement constitue un ballon d’oxygène pour les prestataires et la fille de Abdoulaye Wade dont l’intègre réputation a été salie par la gestion supposée «gabegique» du Fesman.
Ce paiement se révèle juste comme un moment de répit pour la Délégation générale du Fesman. Dupés par la tournure des évènements, les gros créanciers restent aussi dans l’attente de la signature de leur chèque. Ce qui constitue une autre paire de manches : leur manne s’élève à des centaines de millions que l’Etat n’a jamais pu honorer malgré le rassemblement populiste qui a réuni en décembre 2011 les artistes les plus prestigieux de la planète dans la Capitale sénégalaise. Ce feuilleton risque encore de polluer l’espace public avec le début de paiement des «petits prestataires». Quid des gros budgets ? «Il n’y a pas de gros ou de petits prestataires. Il y a des gens à qui on doit 124 000 francs Cfa ou 30 millions. Pour moi, le paiement doit s’effectuer par antériorité», explique Abdou Aziz Sow.
200 CHEQUES
Selon notre source, ces chèques ont été signés depuis plus de six mois. Abdou Aziz Sow, Délégué général du Fesman, reconnaît l’existence de ces chèques. Mais, il retrace leur histoire avec une précision chirurgicale : «J’ai reçu effectivement 52 ou 53 chèques le 29 Décembre 2011 pour payer les prestataires. J’ai appelé le responsable du Collectif pour l’informer de l’évolution de la situation. On a constaté effectivement qu’il y avait peu de personnes de leur collectif dans les chèques que je détenais», avance-t-il. Il ajoute : «Vers mi-janvier 2012, 13 nouveaux chèques sont sortis alors que mes partenaires m’avaient promis l’intégralité des factures (200). Certains qui détiennent aussi les chèques avaient déjà reçu des avances sur leurs prestations. Je confirme que ce sont les chèques que je détenais dont vous parlez», reconnaît Aziz Sow. Alors que la gestion du Fesman est en train d’être fouillée par l’Inspection générale d’Etat. Selon La Gazette, Abdoulaye Wade, Loum Diagne et Sindiély Wade sont mis en cause par un rapport de l’Ige qui a découvert un trou de 33 milliards lors du Fesman. La fille de l’ex-chef d’Etat, qui n’arriverait pas à justifier un manquant de 250 millions s’est engagée à rembourser la somme incriminée. Aziz Sow reconnaît l’existence d’une «fouille» des contrôleurs d’Etat tout en précisant que l’audit n’est pas encore totalement bouclé. «Un rapport d’audit doit être contradictoire. On s’envoie effectivement des documents, mais il n’y a rien de définitif», dit-il.
Pour l’instant, il refuse de publier la somme intégrale due à tous les prestataires du Fesman. «Le moment venu, je dirai le montant», élude Aziz Sow avec le sourire bien sûr. Pour rappel, le collectif des prestataires du Fesman 3 qui compterait 83 membres évalue la dette à hauteur d’un milliard F Cfa. Ce paiement est déjà un début de réponses à toutes les interrogations.
Bocar Sakho, bsakho@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien
Ce paiement se révèle juste comme un moment de répit pour la Délégation générale du Fesman. Dupés par la tournure des évènements, les gros créanciers restent aussi dans l’attente de la signature de leur chèque. Ce qui constitue une autre paire de manches : leur manne s’élève à des centaines de millions que l’Etat n’a jamais pu honorer malgré le rassemblement populiste qui a réuni en décembre 2011 les artistes les plus prestigieux de la planète dans la Capitale sénégalaise. Ce feuilleton risque encore de polluer l’espace public avec le début de paiement des «petits prestataires». Quid des gros budgets ? «Il n’y a pas de gros ou de petits prestataires. Il y a des gens à qui on doit 124 000 francs Cfa ou 30 millions. Pour moi, le paiement doit s’effectuer par antériorité», explique Abdou Aziz Sow.
200 CHEQUES
Selon notre source, ces chèques ont été signés depuis plus de six mois. Abdou Aziz Sow, Délégué général du Fesman, reconnaît l’existence de ces chèques. Mais, il retrace leur histoire avec une précision chirurgicale : «J’ai reçu effectivement 52 ou 53 chèques le 29 Décembre 2011 pour payer les prestataires. J’ai appelé le responsable du Collectif pour l’informer de l’évolution de la situation. On a constaté effectivement qu’il y avait peu de personnes de leur collectif dans les chèques que je détenais», avance-t-il. Il ajoute : «Vers mi-janvier 2012, 13 nouveaux chèques sont sortis alors que mes partenaires m’avaient promis l’intégralité des factures (200). Certains qui détiennent aussi les chèques avaient déjà reçu des avances sur leurs prestations. Je confirme que ce sont les chèques que je détenais dont vous parlez», reconnaît Aziz Sow. Alors que la gestion du Fesman est en train d’être fouillée par l’Inspection générale d’Etat. Selon La Gazette, Abdoulaye Wade, Loum Diagne et Sindiély Wade sont mis en cause par un rapport de l’Ige qui a découvert un trou de 33 milliards lors du Fesman. La fille de l’ex-chef d’Etat, qui n’arriverait pas à justifier un manquant de 250 millions s’est engagée à rembourser la somme incriminée. Aziz Sow reconnaît l’existence d’une «fouille» des contrôleurs d’Etat tout en précisant que l’audit n’est pas encore totalement bouclé. «Un rapport d’audit doit être contradictoire. On s’envoie effectivement des documents, mais il n’y a rien de définitif», dit-il.
Pour l’instant, il refuse de publier la somme intégrale due à tous les prestataires du Fesman. «Le moment venu, je dirai le montant», élude Aziz Sow avec le sourire bien sûr. Pour rappel, le collectif des prestataires du Fesman 3 qui compterait 83 membres évalue la dette à hauteur d’un milliard F Cfa. Ce paiement est déjà un début de réponses à toutes les interrogations.
Bocar Sakho, bsakho@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien