Madame Gaye née Marième Kane est en état de choc. Elle a été détenue dans les locaux de la police de Dakar, en ce jour, en lieu et place de son époux recherché pour peut être s’expliquer sur les propos qu’il aurait tenus à l’endroit du chef de l’Etat Macky Sall ,président du parti de l’APR, pendant la marche du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) à Mbacké ,le vendredi 24 mai 2013 dans l’après midi. Son époux est Bara Gaye, Secrétaire Général de l’union des jeunesses travaillistes et libérales du Parti Démocratique Sénégalais. La police aurait agi ainsi estimant que son mari a tardé ou à refuser à déférer à sa convocation pendant le week-end.
Cette détention est, dans tous les cas, totalement abusive et dégradante ; il s’agit d’un moyen de pression assez courant au Sénégal exercée sur les présumés délinquants recherchés. Cette pratique est de l’avis de plusieurs observateurs et victimes utilisée pour obliger les personnes recherchées à se présenter dare-dare dans les locaux de la police pour ne pas faire subir à leurs familles des désagréments ou des sévices. C’est une forme de prise d’otage humiliante et vexante pour les familles concernées (épouse, enfants et proches) victimes de privation de liberté pour des faits dont elles sont le plus souvent étrangères.
Pourtant, le procureur de la République ou le juge d’instruction a la liberté de délivrer un mandat d’amener contre une personne qui n’a pas déféré à la convocation de la police pendant les délais légaux. Mais, en aucun cas, l’épouse de cette personne ne saurait être inquiétée en raison de l’absence de preuve qu’elle a été complice de son époux.
En tout état de cause, la détention d’une épouse à la place de son mari dans un tel cas est une pratique contraignante contraire à la liberté et aux droits des personnes touchées. Les organisations des droits de l’homme doivent se pencher sur la question pour le respect de la vie privée des proches des présumés délinquants recherchés par la police.
L’épouse de Bara Gaye a été détenue arbitrairement dans les locaux de la police pour un délit présumé commis par son époux ; or, l’infraction du point de vue du droit a un caractère personnel. Par conséquent, les faits commis par un époux ne sauraient engager la responsabilité pénale de l’épouse. En effet, nul ne peut être poursuivi pour un délit commis par autrui et dont il est étranger .Serait-il l’époux, l’enfant ou le proche du présumé délinquant. Ainsi, la détention de Madame Gaye constitue un abus de pouvoir. Il s’agit d’une voie de fait, c’est-à-dire une atteinte grave et illégale à la liberté d’autrui. C’est une séquestration qui ne se justifie nullement dans une démocratie réelle. Elle ne relève que d’une tendance marquée du régime de Macky Sall vers la dictature. Il s’agirait aussi d’un acte délibéré de politique politicienne tendant à masquer la difficulté des services de police à mettre la main sur Bara Gaye pendant le week-end afin de le garder dans ses locaux durant ces jours non ouvrables en guise de punition.
En outre, arrivé à la police, l’enfant a été retourné à la maison tandis que Mme Gaye y est restée. La séparation de l’épouse de Bara gaye de son enfant en allaitement maternel est de nature à porter un grave préjudice aux droits inaliénables de l’enfant.
Cette violation flagrante et dangereuse des droits de l’enfant âgé de moins de quinze mois constitue une atteinte grave à la vie privée et familiale du couple Gaye. Aussi, notre législation et la convention européenne des droits de l’homme au sens de l’article 3 et 8 de celle-ci condamnent-elles de tels faits car l’enfant est sevré brutalement et anormalement de l’allaitement maternel dont il a besoin pendant la période concernée nonobstant les dispositions qui protègent les droits de l’enfant africain. Le petit Gaye aurait dû être auprès de sa maman et bénéficier de l’affection maternelle en ce jour de repos dominical correspondant à la fête des mères .Les droits de la mère sont ainsi bafoués pour des faits qu’elle n’a pas commis et qui ne peuvent pas engager sa responsabilité pénale.
Les organisations des droits de l’homme, de la société civile et la représentation de l’union européenne à Dakar sont interpellées pour le respect de la vie privée et familiale de Bara Gaye .Ce n’est pas parce que la police n’a pas pu remettre en mains propres la convocation à Bara Gaye que sa famille devrait en faire les frais car celle-ci n’est pas responsable pénalement si la police n’a pas pu mettre la main sur leur père de famille.
Il se susurre que Bara Gaye serait poursuivi pour avoir dénoncé le non renouvellement des passeports diplomatiques de chefs religieux et d’anciens ministres alors qu’un homosexuel connu de tous aurait brandi devant les medias un passeport diplomatique offert par le chef de l’état Macky Sall. Dans tous les cas, la véracité des propos du SG de l’UJTL serait manifeste.
Le délit d’opinion serait-il de retour au Sénégal contrairement aux dispositions de notre loi fondamentale en son article 08 ?
En tout état de cause , la police devrait s’intéresser à l’escalade verbale née des propos injurieux de Suzanne Camara de l’APR envers Karim Wade diffusés par les radios et télévisions qui risqueraient de porter un grave préjudice à son mentor Macky Sal en cas de réponse des jeunes de l’UJTL.
Par Farba Senghor
Cette détention est, dans tous les cas, totalement abusive et dégradante ; il s’agit d’un moyen de pression assez courant au Sénégal exercée sur les présumés délinquants recherchés. Cette pratique est de l’avis de plusieurs observateurs et victimes utilisée pour obliger les personnes recherchées à se présenter dare-dare dans les locaux de la police pour ne pas faire subir à leurs familles des désagréments ou des sévices. C’est une forme de prise d’otage humiliante et vexante pour les familles concernées (épouse, enfants et proches) victimes de privation de liberté pour des faits dont elles sont le plus souvent étrangères.
Pourtant, le procureur de la République ou le juge d’instruction a la liberté de délivrer un mandat d’amener contre une personne qui n’a pas déféré à la convocation de la police pendant les délais légaux. Mais, en aucun cas, l’épouse de cette personne ne saurait être inquiétée en raison de l’absence de preuve qu’elle a été complice de son époux.
En tout état de cause, la détention d’une épouse à la place de son mari dans un tel cas est une pratique contraignante contraire à la liberté et aux droits des personnes touchées. Les organisations des droits de l’homme doivent se pencher sur la question pour le respect de la vie privée des proches des présumés délinquants recherchés par la police.
L’épouse de Bara Gaye a été détenue arbitrairement dans les locaux de la police pour un délit présumé commis par son époux ; or, l’infraction du point de vue du droit a un caractère personnel. Par conséquent, les faits commis par un époux ne sauraient engager la responsabilité pénale de l’épouse. En effet, nul ne peut être poursuivi pour un délit commis par autrui et dont il est étranger .Serait-il l’époux, l’enfant ou le proche du présumé délinquant. Ainsi, la détention de Madame Gaye constitue un abus de pouvoir. Il s’agit d’une voie de fait, c’est-à-dire une atteinte grave et illégale à la liberté d’autrui. C’est une séquestration qui ne se justifie nullement dans une démocratie réelle. Elle ne relève que d’une tendance marquée du régime de Macky Sall vers la dictature. Il s’agirait aussi d’un acte délibéré de politique politicienne tendant à masquer la difficulté des services de police à mettre la main sur Bara Gaye pendant le week-end afin de le garder dans ses locaux durant ces jours non ouvrables en guise de punition.
En outre, arrivé à la police, l’enfant a été retourné à la maison tandis que Mme Gaye y est restée. La séparation de l’épouse de Bara gaye de son enfant en allaitement maternel est de nature à porter un grave préjudice aux droits inaliénables de l’enfant.
Cette violation flagrante et dangereuse des droits de l’enfant âgé de moins de quinze mois constitue une atteinte grave à la vie privée et familiale du couple Gaye. Aussi, notre législation et la convention européenne des droits de l’homme au sens de l’article 3 et 8 de celle-ci condamnent-elles de tels faits car l’enfant est sevré brutalement et anormalement de l’allaitement maternel dont il a besoin pendant la période concernée nonobstant les dispositions qui protègent les droits de l’enfant africain. Le petit Gaye aurait dû être auprès de sa maman et bénéficier de l’affection maternelle en ce jour de repos dominical correspondant à la fête des mères .Les droits de la mère sont ainsi bafoués pour des faits qu’elle n’a pas commis et qui ne peuvent pas engager sa responsabilité pénale.
Les organisations des droits de l’homme, de la société civile et la représentation de l’union européenne à Dakar sont interpellées pour le respect de la vie privée et familiale de Bara Gaye .Ce n’est pas parce que la police n’a pas pu remettre en mains propres la convocation à Bara Gaye que sa famille devrait en faire les frais car celle-ci n’est pas responsable pénalement si la police n’a pas pu mettre la main sur leur père de famille.
Il se susurre que Bara Gaye serait poursuivi pour avoir dénoncé le non renouvellement des passeports diplomatiques de chefs religieux et d’anciens ministres alors qu’un homosexuel connu de tous aurait brandi devant les medias un passeport diplomatique offert par le chef de l’état Macky Sall. Dans tous les cas, la véracité des propos du SG de l’UJTL serait manifeste.
Le délit d’opinion serait-il de retour au Sénégal contrairement aux dispositions de notre loi fondamentale en son article 08 ?
En tout état de cause , la police devrait s’intéresser à l’escalade verbale née des propos injurieux de Suzanne Camara de l’APR envers Karim Wade diffusés par les radios et télévisions qui risqueraient de porter un grave préjudice à son mentor Macky Sal en cas de réponse des jeunes de l’UJTL.
Par Farba Senghor