«C’est le début d’un processus qui sera long, mais devra aboutir à créer les meilleures conditions de réalisation de l’émergence d’un développement économique et social durable de la région de Fatick», a expliqué le colonel Abdoulaye Sène, président du Cocaref. Il s’exprimait à l’ouverture d’une journée d’étude et de partage des documents de développement économique et social de la région de Fatick, à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad). Cette rencontre a mobilisé plusieurs cadres de Fatick, des acteurs du développement local et des experts, notamment en décentralisation. «Nous nous réunissons pour jeter les bases d’une réflexion sur le développement de la région (…) cela devra provenir essentiellement des communautés qui la composent, les fils de la région qui ont bénéficié de certaines compétences, d’expériences avérées et de positions capables de promouvoir le développement», a poursuivi M. Sène.
Les cadres de la région de Fatick ont procédé à une collecte de données auprès des autorités chargées de mettre en œuvre les politiques de développement de la région. «Nous voulons nous imprégner des documents en cours (…) il s’agira de partager ces contenus dans la recherche d’un diagnostic aussi précis que possible sur les potentialités, les faiblesses mais aussi les orientations stratégiques pour la relance de notre région», a souligné le président du Cocaref.
«La région de Fatick n’est pas aussi pauvre comme on le pense. Il n’existe pas de régions définitivement pauvres ou de régions définitivement viables. Tout dépend de la main de l’homme», a affirmé Mamadou Diouf, spécialiste en Décentralisation et modérateur des débats lors de cette journée de partage.
Thierno Birahim Sylla, un autre expert en Décentralisation qui a fait une présentation axée sur les enjeux de développement au niveau des collectivités locales, a estimé que l’Etat doit procéder à une politique visant l’autonomie des exécutifs locaux. «Pour former un budget, les collectivités ont besoin d’une autorisation étatique, même pour négocier avec un partenaire, l’Etat doit intervenir. Il y a une mainmise de l’Etat sur les collectivités locales», a déploré M. Sylla.
APS