A trois jours de son audience devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), Michel Platini pourrait voir son sort changer radicalement dans les heures ou les jours qui viennent. La suspension prise à son encontre par la commission d'éthique de la Fifa pour une durée de six ans semble de plus en plus fragile.
Les événements semblent se précipiter à Lausanne, sur les rives suisses du Léman, où siège le TAS. Certains médias italiens, parmi lesquels l'agence Ansa, généralement bien informée, assurent que la commission d'éthique aurait carrément levé les accusations de corruption pesant sur Michel Platini.
A l'origine de sa suspension, il y avait le fameux paiement de près de deux millions d'euros qu'il avait reçu de la Fifa en 2011 pour un travail achevé neuf ans plus tôt.
Michel Platini a toujours affirmé que ce versement était parfaitement légal. Et il entend le prouver dès vendredi devant le Tribunal arbitral du sport, espérant ainsi laver son honneur et retrouver ses fonctions de président de l'UEFA, dont un Congrès doit avoir lieu dans une semaine à Budapest.
Un retrait des charges pesant contre lui à quelques jours de ce rendez-vous serait un énorme coup de théâtre. Pour l'heure, ni confirmation ni démenti officiel, ni à la Fifa, ni à l'UEFA, ni dans l'entourage de Platini. Mais il y a le sentiment que depuis l'élection de Gianni Infantino à la tête de la Fifa, il y a deux mois, le vent semble enfin tourner pour l'ancienne star des Bleus. Et ce à un peu plus d'un mois du coup d'envoi de l'Euro dans son pays, la France.