Fraudes: L’ex DG, Jean Michel Seck, aurait détourné 400 millions à la Sar

SUne grosse escroquerie est survenue à la SAR entre 2009 et 2010 portant sur le détournement ETAL.NET-d'importantes sommes d'argent par le courtier d'assurance de l'époque, Chérif SENE, du cabinet Massa International.


SETAL.NET-Dans une lettre ouverte signée du Collectif de Défense des Intérêts des SARIENS, avec à sa tête Cheikh Malanké, il explique qu’en dépit des pressions exercées par le personnel sur les dirigeants de la SAR de l'époque en interpellant le Conseil d'Administration, le Ministère de de l'Energie, cette affaire n'a pas connu un début de résolution; juste un passage en prison de Chérif SENE s'apparentant à une mise sous protection, plutôt qu'à une volonté de rendre justice. « Ce qui s'est passé à la SAR est un crime économique qui vise la fortune publique; la SAR est une entreprise sous perfusion budgétaire de l'argent public, donc du contribuable sénégalais. A travers cette correspondance, la section financière du Collectif de Défense des Intérêts des SARIENS a évalué l’escroquerie à plus de 2,25 milliards de Fcfa. Cette évaluation a été faite sur la base des documents disponibles à la SAR et des informations obtenues auprès des institutions extérieures (Banque, Assurances, Cabinet de Courtage...) L'expertise ordonnée par les institutions a estimé à plus de 6 milliards, information relayée il y a un peu plus d'un an par les médias. Seule la JUSTICE a la capacité d'aller chercher et délivrer la vérité. Et quels que soient les chiffres, ce que nous allons relater montre bien que le mécanisme de soustraction a été bien rodée avec la bénédiction des différents complices internes et externes ». Aussi, pour comprendre ce qui s’est passé, il faut remonter à juin 2009 où le DG (Carmelo SAGNA) avait commandité auprès du cabinet Assur Conseils MARSH, filiale sénégalaise de MARSH, leader mondial du courtage et du conseil en assurances, un audit d’évaluation de la couverture Assurance de la SAR, la doyenne des raffineries africaines et fleuron de l’économie sénégalaise. Cet audit, outre des écarts techniques identifiés, a mis au grand jour, une campagne systématique de surfacturation par le courtier Chérif SENE, PDG de MASSA INTERNATIONAL portant sur 273 millions. Cette surfacturation concerne le contrat d’assurance « Dommages Matériel » portant sur les primes des exercices 2008 et 2009. Chérif SENE interpellé par le DG Carmelo SAGNA, sur cette malversation n’a pas été capable de justifier ces facturations additionnelles. C’est dans ce contexte qu’un 2ème mandat a été donné au Cabinet Assur Conseil MARSH pour auditer toutes les prestations intervenues dans les contrats d’assurances de personnes, c'est-à-dire la «Retraite Complémentaire -RC», les «Indemnités Spéciales -IS», les « Indemnités de Fin de Carrière -IFC », Invalidité et Décès. Tous ces contrats d’assurances sont externalisés auprès de UASEN-Vie. Les conclusions de ce 2ème mandat ont fait ressortir une organisation de soustraction et d’encaissement frauduleux par Chérif SENE, d’importantes sommes dans ces différents contrats d’assurances à travers des opérations de règlement n’ayant pas respecté les dispositions prévues dans les dits contrats. Comme nous l'avons dit plus haut, nous avons reconstitué à travers divers mécanismes mis en place par Chérif SENE, le détournement de 2.25 milliards alors que des experts ayant eu accès au dossier, ont chiffré le détournement à plus de 6 milliards. En effet, en sa qualité de courtier de la SAR, Chérif SENE s’est fait délivrer par le DG de l’époque un mandat de décaissement et par chacune des compagnies d’assurances partenaires un mandat d’encaissement. Par ces mandats légaux, Chérif SENE devient le maître du jeu, le véritable ordonnateur des dépenses de la SAR et percepteur des fonds pour les compagnies d’assurances: - Il signe des contrats avec les Assureurs et ses amis sans en référer à la SAR. C’est ainsi que plusieurs cadres ont bénéficié de ses largesses, - il est l'intermédiaire entre les compagnies d’assurance et la SAR; toutes les factures de ces assureurs lui sont adressées, - A son tour, Il transforme ces factures au sigle de son cabinet MASSA qu’il adresse à la SAR en surfacturant, une facturation additionnelle illégale et « inconnue » de la compagnie d’assurance prestataire du service. C’est ainsi que pour la gestion de l’ensemble des contrats d’assurances, il a perçu de la SAR de 2006 à 2009, un montant total de 5,43 milliards de Fcfa détaillé en tranches suivantes: - Assurances de Personnes (RC-IS-IFC, Décès, Invalidité) : 3,11 milliards - Assurances Usine (Dommages, Feu, Vol, Transports maritime) : 2,15 milliards - Ses Honoraires, Commission pour prestation de courtage: 170 millions Comment ont été gérés ces 5,43 milliards du contribuable SENEGALAIS ? Sur les 3.11 milliards d’assurances des personnes (RC-IS-IFC, Décès, Invalidité) 640 millions ont été distribué aux bénéficiaires légaux (départ retraite, séparation amiable, avances légales sur libéralités, IFC, Invalidité, Décès etc), 900 millions, solde au 31.12.2009 du compte SAR géré par UASEN-Vie et 1,57 milliard détourné par Chérif SENE et distribué comme suit : 303 millions à Jean-Michel Seck, ex DG (233 millions+70 millions), 70 millions à Babacar Diakhaté, actuel DRH, 70 millions Ibrahima Gueye, ex DF, 28 millions à Lamine Badio, ex Conseiller, 20 millions à Carmelo Sagna, DG en fonction et ordonnateur de l’audit, 135 millions d’assurance Invalidité Décès jamais reversé aux Assureurs (Annexe 2ème Plainte de la SAR), et enfin 453 millions retenus par Chérif SENE (destination non identifiée ??) Sur les 2.15 milliards d’Assurances pour la marche de l’Usine (Dommages, Feu, Vol, Transports maritime) 1,88 milliard destiné au paiement des Polices d’Assurances Usine et 273 millions produits de surfacturation au profit de Chérif SENE Les factures de l’assureur AMSA sont de 592 405 518 F en 2008 et 444 334 139 en 2009 - Les factures AMSA ci-dessus sont modifiées par Chérif SENE qui y inclut une prestation non contractuelle (Honoraires Majors Réassurances) générant 156 millions en 2008 et 117 millions en 2009 soit 273 millions de surfacturation pour les 2 exercices (Annexe Factures Chérif SENE-SAR Surfacturations) . Y a-t-il eu d’autres montants soustraits frauduleusement ? Oui, car en effet dans une opération scabreuse avec UASEN-Vie, Chérif SENE a retenu par devers lui 410 millions dont le partage est expliqué en annexe : - 170 millions à Jean Michel Seck ex DG, 50 millions à Babacar Diakhaté actuel DRH, 50 millions à Ibrahima Guèye, ex DF, 50 millions à Kamara Touré, ex DG et PCA au moment de l’audit, 50 millions au Dr Sarr, Médecin en service n’ayant jamais à la SAR et 40 millions à Lamine Badio, ex Conseiller Il ressort de ce bilan dont l’exhaustivité ne peut être validée que par la JUSTICE, l’impact central de Chérif SENE et ses acolytes de la SAR sur la distraction de la fortune publique évaluée à 2,25 milliards (1,54 milliards+273 millions+410 millions) Le 1er Ministre de l’époque s’était saisi de l’affaire. Quid de la suite réservée aux instructions du Chef du Gouvernement? Pour sa part, la SAR a déposé une plainte avec constitution de partie civile contre Chérif SENE, PDG du cabinet de courtage MASSA INTERNATIONAL, et contre X pour le recouvrement des sommes indûment perçues et/ou prélevées à son détriment. Comme annoncé plus haut, une 2ème plainte avait été déposée contre le même individu pour n’avoir pas reversé aux Assureurs, les primes Invalidité Décès, le montant de 135 millions. Cette anomalie avait été détectée lors du décès d’un collaborateur Mour Pouye dont la famille a eu toutes les peines à se faire indemniser. Comme la perte d’un être ne suffisait pas. Si Chérif SENE a été l’exécutant technique de cette mise à mort de la SAR, la responsabilité du DG Jean-Michel Seck y est amplement engagée. En plus, en tant qu’ancien cadre de la SAR (parti Solde De Tout Compte) il y est revenu sous une casquette d’expatrié, donc non éligible aux indemnités d’assurances du personnel SAR. Par conséquent, en percevant un kopeck des assurances SAR, il a commis un gros écart par rapport à l’éthique. Concernant les autres individus cités en particulier le RH, le Financier, la PCA, ils sont les principaux contributeurs à ce vol des biens publics du fait de leur position dans la hiérarchie de la SAR et leur accès à certains dossiers. Une attention attentive devra également être portée sur l'attitude et la gestion trouble de UASEN-Vie et de la BICIS sans qui ce détournement ne se serait pas organisé. Monsieur le Ministre, si toutes ces preuves, toutes cette documentation sont insuffisantes pour permettre à la JUSTICE de parler, alors il n’y a plus qu’à demander au PEUPLE SENEGALAIS de s’en remettre au ciel et à la prière pour son bien-être. » Dakaractu


Jeudi 23 Juillet 2015 12:01

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