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"Fuite" des arachides : des huiliers sénégalais redoutent un arrêt des usines

Les huiliers SUNEOR, NOVASEN et CAIT ont appelé les autorités sénégalaises à redoubler de vigilance aux frontières pour freiner la fuite de la production locale d’arachides, afin de prévenir un arrêt des activités de trituration et des pertes d’emplois, a appris l’APS, jeudi, auprès des industriels


"Fuite" des arachides : des huiliers sénégalais redoutent un arrêt des usines
‘’Ils appellent à une application des mesures arrêtées par les autorités à savoir, la fermeture des frontières sans quoi il y aura un réel danger pour les prochaines semences et la filière dans son ensemble’’, indique un communiqué transmis à l’APS, faisant état d’une rencontre entre les industriels. Le ministre sénégalais délégué au Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a récemment assuré les députés des mesures de fermeture des frontières prises par le gouvernement pour permettre un approvisionnement correct des industries en graines et des semences pour le pays. ‘’Aujourd’hui, ces annonces n’ont pas été suivi d’effet sur le terrain’’, selon les huiliers qui ont étalé leurs inquiétudes concernant la campagne des arachides 2012-2013.

‘’Tout nouvel échec aboutirait à une fermeture des usines, mettant en chômage des milliers de pères de famille.’’ Cette campagne de commercialisation des arachides a été officiellement ouverte il y a plus 10 jours, rapporte le texte qui signale que ‘’les trois grandes industries de l’huile du pays (SUNEOR, NOVASEN et CAIT) constatent que très peu de graines ont été acheminées vers leurs usines’’. Pourtant, relève la même source, les responsables de ces industries ont en outre rappelé ‘’la disponibilité d’un financement de 60 milliards de francs CFA mis en place, pour l’achat de la récolte arachidière’’

. Cependant, ils ont noté ‘’une forte présence étrangère’’ qui leur ravit les graines parce que ces concurrents proposent ‘’des prix spéculatifs nettement supérieurs à celui arrêté par l’Etat’’ du Sénégal. ‘’Cela n’épargne pas les opérateurs, qui ne peuvent plus mener leurs activités dans ce contexte de concurrence déloyale faite à l’insu de l’Etat et les corps de contrôle’’, poursuit le communiqué qui rappelle aussi la dette publique que les acteurs du secteur réclament.

‘’L’Etat reste devoir aux huiliers et opérateurs plusieurs milliards de francs CFA au titre de semences et subvention du prix au producteur des années 2011 et antérieures. (…) La dernière campagne a connu un échec, car (les huiliers) n’ont pu collecter que 35.000 tonnes, représentant le dixième de leur capacité de trituration, soit un mois d’activité.’’
Source: Aps.sn


Jeudi 13 Décembre 2012 - 16:04










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