L’artiste guinéen Jimmy Constantin Boier dit Jimcbi Flow, qui vit actuellement en France prépare la sortie de son premier album qui est prévue au plus tard dans les six mois à venir. Cet album sera composé d’une dizaine de titres a affirmé l’artiste que nous avons eu à contacter. Cet album à pour titre « Embrouille » : « Le premier Album "Embrouille" est en cours de production. Il sortira plus tard dans 6 mois et il sera composé d'une dizaine de titres. Il est déjà fini mais vu que Jimcbi Flow à un important registre de son. On a plus de mal a faire le choix sur les titres à mettre dans l'album. Ce qui s'explique par le fait que j'ai plus d'une dizaine d'année de background musical ». Etant donné qu’il est un artiste engagé, Jimcbi Flow aborde dans cet album des thèmes qui parle de la politique, de la mal-gouvernance, de l'esclavage, aussi de l'amour, de l'espoir, entre autres : « Jimcbi Flow est un artiste engagé à la base donc on retrouvera les thèmes comme la politique, la mauvaise gouvernance, l'esclavage et aussi l'amour, l'espoir ». Et en plus il a sortie deux clips et un troisième qui est en vu : « j'en ai sortie deux déjà et le troisième sortira d'ici la fin de la semaine et en suite sur les clips qu'il y en aura 2 autres qui sortira en début d'année prochaine, Embrouille Slam et Hewtoumi ka sarai ». L’album est produit par mon propre label Sys´t’aime Flow Création ajoute –t-il.
Sa passion pour la musique et son entrée en musique n’ont pas été du tout facile pour le jeune artiste qui faisait des grandes études d'ingénieur en électronique et informatique parce que sa famille ne voulait pas qu’il fasse de la musique, mais que ce dernier continue ces études : « je pense avoir rencontrer toutes les difficultés qui puissent exister déjà les problèmes avec la famille, qui ne partage pas forcement mon choix de faire la musique vu que j'ai fait des grandes études d'ingénieur en électronique et informatique ». Outre ce problème entre sa famille, l’artiste est victime d’ethnocentrisme vis-à-vis de certains producteurs guinéens : « j’ai été victime d'ethnocentrisme par certains promoteurs de spectacle Guinéen que j'ai tenté d'approcher il a une phrase qui m'a beaucoup marquer qu'on m'a dis, je cite: "tu chantes bien, mais, tu chantes en Peulh" ». Des choses que l’artiste déplore et soutiens ne font pas avancer la culture musicale de la Guinée : « je me dis que ce sont des gens qui sont dépassés et qu'il faudrait un souffle d'air nouveau dans le showbiz Guinéen ».
Toutefois, il entretient des relations particulières avec quelques artistes guinéens, mais plus particulièrement des artistes guinéens qui sont en France : « j'ai des relations avec des artistes guinéens mais plus avec ceux qui vivent en France ce qui s'explique par le fait que cela fait maintenant plus de sept ans que j'ai quitté la Guinée ».
Comme tous les fils de la Guinée qui sont à l’étranger, Jimcbi Flow reste connecter à l’actualité africaine et plus particulièrement de ce qui se passe tous les jours dans son pays natal qu’est la Guinée : « Comme tous les Guinéens de l'étranger, je suis l'actualité en Afrique en général et la Guinée en particulier ».
Se prononçant sur la situation en Guinée lors de ces dernières années avec les violences post électorales de 2010 et lors de la période avant les législatives du 28 septembre dernier, il appelle la population guinéenne à ne pas se laisser manipuler par la classe politique guinéenne : « j'ai exprimé mes ressentis face a cette situation dans la chanson "Embrouille". Je préfère plus m'adresser à la population qu'à la classe politique, je demande à la population de ne plus se laisser manipuler par cette minorité : le pouvoir en place ou les opposants. Je demande à la population de se pardonner, de se réunir».
L’artiste guinéen interrogé sur les projets qu’il entreprend de faire dans l’avenir, il estime qu’il n’y a pas grand-chose sinon, qu’il est actuellement plus préoccupé par la sortie de son premier album : « pour le moment je suis plus focalisé sur mon album que sur autres choses ».
Par : Abdoulaye Wandianga