Le président de la République est revenu sur son message à la nation, non sans rappeler les points saillants qu'il a abordés dans cette adresse. Dans un wolof, limpide, clair et précis, le Président est revenu sur le processus de paix en Casamance, ainsi que les mesures d'accompagnement qui se traduisent en plusieurs programmes notamment dans le domaine des infrastructures, susceptibles de désenclaver la région méridionale.
Il a toutes fois rappelé qu'il n'a pas fait de bilan, de peur d'être trop long, mais il a tenu à passer en revue les grandes réalisations dans certains secteurs clés, tels que l'eau, l'éducation-formation et l'énergie. Ensuite, le président s'est prêté aux questions des journalistes, représentant la plupart des médias nationaux. L'économie fut le premier volet, abordé par les journalistes. Les perspectives du Plan Sénégal Emergent et les grands axes qui le sous-tendent ont été revisités par le Président Sall, pour expliquer le succès fort retentissant du Groupe consultatif de Paris. Il a brossé un aperçu sur les grands projets de la phase –II du PSE. C'est ainsi qu'il a révélé le lancement prochain de la construction de l'autoroute Mbour-Fatick-Kaolack et le prolongement ultérieur du Train Express Régional (TER) vers l'aéroport international Blaise Diagne(AIBD). Il a explicité, en passant, que le choix de TOTAL pour l'exploration et l'exploitation du bloc Rufisque offshore approfondi, n'est ni fortuit, ni partisan. Parce que TOTAL est le seul partenaire qui a fait une offre de 20 millions de dollars de bonus. "Ceci, après la venue des Anglais via British Petroleum (BP) et les Américains via Cosmos energy. C'est cela la stricte vérité, tout le reste n'est qu'élucubration et tentatives de désinformation", a-t-il martelé. En montrant que le bassin du Sénégal reste ouvert à tous les investisseurs, qu'ils soient anglais, américains, chinois ou français, le président a mis en garde contre certains propos politiciens, tendant à stigmatiser la France pour des préoccupations de politique politicienne. Pourtant, lors de sa prise du pouvoir en 2012, c'est "la France a été le seul partenaire à avoir octroyé au Sénégal un appui budgétaire de 150 millions d'Euros, permettant de payer les salaires d'alors. Au moment où la SENELEC traversait des difficultés de trésorerie nous obligeant à y mettre 60 milliards sous forme de dons". Il aura insinué, sans le nommer, que l'ancien ministre Thierno Alassane Sall a bel et bien été démis de ses fonctions. En vérité, le président a tout fait pour éviter de personnaliser le débat. Sur le contrat d'exploitation commune et paritaire du gaz entre la Mauritanie et le Sénégal, le président explique que le partage a été équitable et qu'il y a une clause qui permet d'évaluer les termes du contrat tous les 5 ans, pour rétablir les éventuels déséquilibres, nés de l'exploitation du gisement. Le Président a saisi l'occasion pour inviter tous les acteurs, de quelques bords qu'ils puissent appartenir, "à éviter de chercher à semer la discorde et la mésentente entre ces deux pays frères, unis par l'histoire et la géographie, et d'œuvrer plutôt pour un raffermissement des liens entre eux, d'autant que le malheur ne bénéficierait à aucune des deux parties".
A propos d'une question relative au coût réel du TER, le président Macky Sall dit tout en précisant que "Son coût actuel pour l’axe Dakar/Diamniadio, d'après l'option ferme, est de 568 milliards de nos francs". Le président Sall a ensuite ajouté que "cette augmentation découle des sondages qui faisaient mention de 7 km de sol argileux entre Dakar et Diamniadio. Or, il est découvert grâce au sondage qu’il existait 17 km de sol argileux sur cet axe. A la suite d’un arbitrage, l’État a dû faire un avenant de 88 milliards de francs, pour l’ensemble des marchés liés à ce projet. Des avenants estimés à 15% du marché", a révélé le président Sall, avant de préciser que "L’autre augmentation vient, des paiements des impactés du TER. Ainsi 50 milliards de FCFA ont été payés aux impactés au lieu de 15 milliards, initialement prévus. Un montant versé aux impactés situés entre Dakar, Pikine, Rufisque et Bargny. Il y avait aussi des ponts/routes qui traversaient le circuit du Ter qui vont être fermés. Donc, le coût actuel de l’option de la tranche ferme du TER est de 656 milliards. Il nous reste alors la tranche conditionnelle. Le sol n’est pas argileux et c’est une zone inhabitée. Nous estimons que les 19 km qui séparent Diamniadio de AIB D ne coûteront pas assez cher" a tranché le chef de l'Etat.
Mais là où le président a été le plus brillant, c'est lorsqu'il expliquait le mécanisme de la tension provisoire de trésorerie. Il a d'abord réitéré l'appréciation di Fonds Monétaire International(FMI) selon laquelle : "Le Sénégal a un risque d'endettement faible", ce qui explique, en partie, le succès du Groupe consultatif de Paris. "Ceux qui disent le contraire ne font que de l'intoxication", analyse le président. Il a évoqué l'augmentation vertigineuse du prix du baril, ce qui n'a pas empêché l'Etat du Sénégal à geler les prix. "Rien que pour cette année, l'Etat a supporté une subvention de 195 milliards en faveur de la SENELEC pour compenser le surcoût, afin d'éviter de le répercuter sur le consommateur sénégalais ", a dévoilé le président pour justifier la tension conjoncturelle de notre trésorerie.
Sur l'éventuelle nomination d'un chargé des élections, la position du président n'a pas varié d'un iota : "Je ne changerai pas de ministre de l'Intérieur tant qu'il n'a pas commis de fautes le justifiant. Je veillerai, comme d'habitude, à ce qu'il y ait des élections libres, démocratiques et transparentes. Des ministres de l'Intérieur ont organisé des élections que leurs président ont perdues, cela montre en clair que l'appartenance ou non du ministre de l'Intérieur au parti présidentiel, ne fait pas gagner des élections", renchérit le président.
Sur l'éventuelle amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall, le Président Sall ne l'exclut pas, non sans avoir précisé que" l'amnistie est du ressort de l'Assemblée nationale, mais on n'en est pas encore là", a-t-il ajouté.
En résumé, le Président a clos le faux débat, agité injustement, par une opposition opportuniste et paresseuse, qui fait des "fake news" son cheval de bataille pour la présidentielle de 2019. Les Sénégalais doivent faire attention aux vendeurs d'illusion et redoubler de vigilance, afin d'éviter que notre pays ne devienne l'otage de mains inexpertes et d'aventuriers frustrés par la non satisfaction d'ambitions irréalistes et démesurées.
Mamadou Bamba NDIAYE
Ancien Ministre des Affaires religieuses
Il a toutes fois rappelé qu'il n'a pas fait de bilan, de peur d'être trop long, mais il a tenu à passer en revue les grandes réalisations dans certains secteurs clés, tels que l'eau, l'éducation-formation et l'énergie. Ensuite, le président s'est prêté aux questions des journalistes, représentant la plupart des médias nationaux. L'économie fut le premier volet, abordé par les journalistes. Les perspectives du Plan Sénégal Emergent et les grands axes qui le sous-tendent ont été revisités par le Président Sall, pour expliquer le succès fort retentissant du Groupe consultatif de Paris. Il a brossé un aperçu sur les grands projets de la phase –II du PSE. C'est ainsi qu'il a révélé le lancement prochain de la construction de l'autoroute Mbour-Fatick-Kaolack et le prolongement ultérieur du Train Express Régional (TER) vers l'aéroport international Blaise Diagne(AIBD). Il a explicité, en passant, que le choix de TOTAL pour l'exploration et l'exploitation du bloc Rufisque offshore approfondi, n'est ni fortuit, ni partisan. Parce que TOTAL est le seul partenaire qui a fait une offre de 20 millions de dollars de bonus. "Ceci, après la venue des Anglais via British Petroleum (BP) et les Américains via Cosmos energy. C'est cela la stricte vérité, tout le reste n'est qu'élucubration et tentatives de désinformation", a-t-il martelé. En montrant que le bassin du Sénégal reste ouvert à tous les investisseurs, qu'ils soient anglais, américains, chinois ou français, le président a mis en garde contre certains propos politiciens, tendant à stigmatiser la France pour des préoccupations de politique politicienne. Pourtant, lors de sa prise du pouvoir en 2012, c'est "la France a été le seul partenaire à avoir octroyé au Sénégal un appui budgétaire de 150 millions d'Euros, permettant de payer les salaires d'alors. Au moment où la SENELEC traversait des difficultés de trésorerie nous obligeant à y mettre 60 milliards sous forme de dons". Il aura insinué, sans le nommer, que l'ancien ministre Thierno Alassane Sall a bel et bien été démis de ses fonctions. En vérité, le président a tout fait pour éviter de personnaliser le débat. Sur le contrat d'exploitation commune et paritaire du gaz entre la Mauritanie et le Sénégal, le président explique que le partage a été équitable et qu'il y a une clause qui permet d'évaluer les termes du contrat tous les 5 ans, pour rétablir les éventuels déséquilibres, nés de l'exploitation du gisement. Le Président a saisi l'occasion pour inviter tous les acteurs, de quelques bords qu'ils puissent appartenir, "à éviter de chercher à semer la discorde et la mésentente entre ces deux pays frères, unis par l'histoire et la géographie, et d'œuvrer plutôt pour un raffermissement des liens entre eux, d'autant que le malheur ne bénéficierait à aucune des deux parties".
A propos d'une question relative au coût réel du TER, le président Macky Sall dit tout en précisant que "Son coût actuel pour l’axe Dakar/Diamniadio, d'après l'option ferme, est de 568 milliards de nos francs". Le président Sall a ensuite ajouté que "cette augmentation découle des sondages qui faisaient mention de 7 km de sol argileux entre Dakar et Diamniadio. Or, il est découvert grâce au sondage qu’il existait 17 km de sol argileux sur cet axe. A la suite d’un arbitrage, l’État a dû faire un avenant de 88 milliards de francs, pour l’ensemble des marchés liés à ce projet. Des avenants estimés à 15% du marché", a révélé le président Sall, avant de préciser que "L’autre augmentation vient, des paiements des impactés du TER. Ainsi 50 milliards de FCFA ont été payés aux impactés au lieu de 15 milliards, initialement prévus. Un montant versé aux impactés situés entre Dakar, Pikine, Rufisque et Bargny. Il y avait aussi des ponts/routes qui traversaient le circuit du Ter qui vont être fermés. Donc, le coût actuel de l’option de la tranche ferme du TER est de 656 milliards. Il nous reste alors la tranche conditionnelle. Le sol n’est pas argileux et c’est une zone inhabitée. Nous estimons que les 19 km qui séparent Diamniadio de AIB D ne coûteront pas assez cher" a tranché le chef de l'Etat.
Mais là où le président a été le plus brillant, c'est lorsqu'il expliquait le mécanisme de la tension provisoire de trésorerie. Il a d'abord réitéré l'appréciation di Fonds Monétaire International(FMI) selon laquelle : "Le Sénégal a un risque d'endettement faible", ce qui explique, en partie, le succès du Groupe consultatif de Paris. "Ceux qui disent le contraire ne font que de l'intoxication", analyse le président. Il a évoqué l'augmentation vertigineuse du prix du baril, ce qui n'a pas empêché l'Etat du Sénégal à geler les prix. "Rien que pour cette année, l'Etat a supporté une subvention de 195 milliards en faveur de la SENELEC pour compenser le surcoût, afin d'éviter de le répercuter sur le consommateur sénégalais ", a dévoilé le président pour justifier la tension conjoncturelle de notre trésorerie.
Sur l'éventuelle nomination d'un chargé des élections, la position du président n'a pas varié d'un iota : "Je ne changerai pas de ministre de l'Intérieur tant qu'il n'a pas commis de fautes le justifiant. Je veillerai, comme d'habitude, à ce qu'il y ait des élections libres, démocratiques et transparentes. Des ministres de l'Intérieur ont organisé des élections que leurs président ont perdues, cela montre en clair que l'appartenance ou non du ministre de l'Intérieur au parti présidentiel, ne fait pas gagner des élections", renchérit le président.
Sur l'éventuelle amnistie pour Karim Wade et Khalifa Sall, le Président Sall ne l'exclut pas, non sans avoir précisé que" l'amnistie est du ressort de l'Assemblée nationale, mais on n'en est pas encore là", a-t-il ajouté.
En résumé, le Président a clos le faux débat, agité injustement, par une opposition opportuniste et paresseuse, qui fait des "fake news" son cheval de bataille pour la présidentielle de 2019. Les Sénégalais doivent faire attention aux vendeurs d'illusion et redoubler de vigilance, afin d'éviter que notre pays ne devienne l'otage de mains inexpertes et d'aventuriers frustrés par la non satisfaction d'ambitions irréalistes et démesurées.
Mamadou Bamba NDIAYE
Ancien Ministre des Affaires religieuses