Au début chacun des disciples fêtait chez lui ce jour de jouissance et de grâce conformément aux directives de Serigne Touba, rapporte le journal L’Enquête. Il avait recommandé aux fidèles, à son retour, à chaque anniversaire de son départ d’exil, de rendre grâce à Dieu, soit en immolant une bête (chameau, bœuf, mouton, poulet, chèvre) ou en préparant des mets copieux, en l’honneur des convives. Mais le phénomène commence à prendre de l’ampleur sous le règne du deuxième khalife de la communauté mouride, Mouhamadou Fallilou Mbacké ( 1945-1968) qui a initié la célébration du grand magal de Touba, telle qu’il est connu aujourd’hui, avec le rassemblement de toute la communauté mouride dans la ville sainte. Il avait demandé aux fidèles de se réunir chaque année, le 18e jour du mois musulman de safar. Au fil des années, le nombre de pèlerins devient de plus en plus important au point de nécessiter une attention particulière des autorités. Outre sa dimension spirituelle, le magal est rarement égalé du point de la mobilisation. Aujourd’hui, il est devenu un événement mondial qui mobilise des Sénégalais à travers les cinq continents.
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