La chaine AL JAZEERA a pris la suite du magazine américain Wired qui a dévoilé le scandale de la "guerre totale" contre 1,4 milliard de Musulmans enseignée dans l'une des plus grandes écoles militaires du pays.C’est en effet le général le plus haut en grade de l'Armée américaine qui est intervenue pour réglée ce qu’on pensait être une affaire isolée,est en train de devenir un énorme scandale .
Le 24 avril dernier, le journaliste Spencer Ackerman, révèle que le général Martin Dempsey avait ordonné la révision, par le Pentagone, de tous les manuels d'enseignements prodigués actuellement dans les écoles militaires des Etats-Unis. Une décision rarissime à ce niveau et destinée à répondre au scandale qui a entaché la réputation du Join Forces Staff College de Norfolk, en Virginie, l'un des établissements les plus prestigieux du pays pour la formation des officiers.
L'affaire avait éclaté à la suite de la publication par Wired d'une série de documents qui constituaient une partie du matériel pédagogique utilisé par les instructeurs pour dispenser leurs cours. Leur contenu était explosif. L'introduction du Lieutenant Colonel Matthew A. Dooley lors de l'inauguration de sa classe, en juillet 2011, donne le ton:« Nous sommes désormais parvenu à la conviction qu'il n'y a pas d'Islam modéré. Il est donc temps pour les Etats-Unis de rendre claires nos réelles intentions. Cette idéologie barbare ne sera plus tolérée. L'Islam doit changer ou nous faciliterons son auto-destruction. »Des caricatures offensantes contre l'Islam et des assertions selon lesquelles « tous les Musulmans sont d'une manière ou d'une autre engagés dans une guerre contre les non-Musulmans ». On y lit aussi que les Conventions de Genève (fondatrices, en 1949, du droit international humanitaire, NDA) ne sont plus « pertinentes ».
Le Général Martin Dempsey avait alors réagit rapidement et estimé que ce matériel était « totalement inacceptable, contraire à (nos) valeurs et non conforme académiquement ». Sur ses ordres, le cours avait été immédiatement suspendu et le Lieutenant Colonel Matthew A. Dolley , démis de ses fonctions d'instructeur. Fin de l'affaire. Du moins, c'est ce que le Pentagone espérait.
Mais les journalistes américains poursuivent la publication des documents. Décrivant cette fois un plan en quatre étapes pour réduire l'Islam à l'état de « culte symbolique » et évoquant la possibilité que ce plan doive induire une « guerre totale » contre le milliard et demi de Musulmans à travers le monde.Il est recommandé pour cela d'utiliser la tactique « Hiroshima », c'est à dire de s'en prendre aux populations civiles lorsque cela est nécessaire. On peut également y découvrir des suggestions telles que l'organisation d'une famine en Arabie Saoudite et la destruction de La Mecque et de Médine. « Souvenez-vous, dispense le cours, vous êtes en guerre. Agissez comme tel. Vous faites partie d'un mouvement de résistance, pas d'un club social. »
Dans la foulée, AL JAZEERA a diffusé sur son site une nouvelle partie du contenu pédagogique, obtenue en exclusivité et qui affirme, entre autre: « Le Hamas a infiltré le gouvernement américain et les règles de la guerre ne s'appliquent plus ». Mais la chaîne a poussé l'investigation encore plus loin et livre un détail très dérangeant pour le gouvernement américain.En effet, on découvre que le gouvernement, pour établir ces manuels d'instruction militaire, a fait appel au Strategic Engagement Group, basé au coeur même du point de concentration de l'industrie militaire américaine, à Arlington (Virginie). Un groupe dont la particularité est de se présenter comme une organisation caritative - qui bénéficie, à ce titre, d'une exemption de taxes par le FISC américain - et dont la profession de foi est proprement hallucinante:
« Le Groupe d'Engagement Stratégique (SEG) à but non lucratif (est) une organisation établie en 2010 dans le but d'exposer et de vaincre les efforts visant à subvertir la Constitution américaine et à subjuguer le peuple américain. Nous nous acquittons de cette mission en fournissant aux autorités fédérales, étatiques et locales, en temps utile et spécifique, des évaluations des menaces stratégiques et opérationnelles qui leur permettent de prendre des décisions qui affectent directement la sécurité et la sûreté des citoyens américains. »
Puis:« Beaucoup de dirigeants clés du gouvernement, de l'armée, et du secteur privé considèrent le SEG à l'avant-garde des efforts visant à contrer le mouvement islamique unifié aux États-Unis. Nos séances d'information et de formation avancée sur les menaces ont aidé les membres du Congrès, les directeurs et les membres de la Central Intelligence Agency (CIA), la Defense Intelligence Agency (DIA), et le Federal Bureau of Investigation (FBI), d'anciens conseillers de sécurité nationale, les législateurs de l'État et les procureurs généraux , les groupes communautaires et les organisations locales de l'Etat pour l'application des lois, et les dirigeants à travers le pays à se familiariser avec la gravité de la menace pour nos libertés civiles posée par le Mouvement islamique, et les armer de l'information dont ils ont besoin pour contrecarrer son avance, à la fois au niveau stratégique et au sol. »
Or, le fondateur de ce groupe est loin d'être inconnu pour l'administration américaine. EJ Kimball est en effet l'ancien conseiller aux Affaires extérieures de Sue Merrick, membre de la Chambre des Représentants pour l'Etat de Caroline du Nord, et initiateur voilà quelques années d'un groupe bipartisan au Congrès pour la lutte contre le terrorisme. A ses côtés, on trouve un autre personnage dont le nom dérange plus encore dans les allées du Pentagone: Stephen Coughlin. Cet ancien expert de la maison en matière d'Islamisme radical a en effet été discrètement limogé, en 2008, officiellement pour « raisons fiscales ». En réalité, l'extrêmisme anti-musulman de Coughlin lié à son degré de connaissance du Pentagone commençait à poser de sérieux problèmes. Mais très curieusement, Coughlin, malgré son débarquement du « Saint des Saints », aurait continué à travailler sous contrat pour la CIA. Enfin, le troisième personnage du SEG se nomme John Gandolo.
Cet ancien agent du FBI apparait actuellement dans ungroupes communautaires et les organisations locales de l'Etat pour l'application des lois, et les dirigeants à travers le pays à se familiariser avec la gravité de la menace pour nos libertés civiles posée par le Mouvement islamique, et les armer de l'information dont ils ont besoin pour contrecarrer son avance, à la fois au niveau stratégique et au sol. » . Cet ancien agent du FBI apparait actuellement dans un documentaire proprement consternant intitulé « Rumeurs de IIIe Guerre mondiale: Cible Etats-Unis » aux côtés d'Allen West, membre à la Chambre des Représentants pour l'Etat de Floride, d'Andrew C. McCarthy, l'ancien procureur ayant mené l'accusation contre Sheik Omar Abder Rahman et onze autres terroristes impliqués dans l'attentat contre le World Trade Center en 1993, ainsi que le Lieutenant Général William G. Boykin, ancien commandant des Opérations spéciales dans l'Armée américaine et aujourd'hui enseignant au Hampden-Sydney College (Virginie).
Selon l’ enquête, si les ramifications du SEG portent loin à l'intérieur du Pentagone et du FBI, elles s'étendent également au secteur privé, puisque l'on retrouve des liens entre celui-ci et, notamment, l'un des plus importants groupes d'assurance américain basé à Washington, spécialisé, entre autres, en matière de santé.
Il règne ces dernières heures une grande agitation entre plusieurs composantes de l'armée et de l'administration américaines mises en cause dans cette affaire qui n'en n'est qu'à ses débuts. Mais son premier effet collatéral est de faire rejaillir une autre affaire qui n'en finit plus d'empoisonner le FBI et la police. "La bibliothèque du FBI à Quantico empile actuellement des livres dont les auteurs prétendent que «l'islam et la démocratie sont totalement incompatibles." Sur son intranet privé, le Bureau a récemment présenté des exposés qui prétendaient démontrer la «nature intrinsèquement violente de l'Islam», selon des sources multiples" (Wired)
Ainsi, mercredi dernier, le directeur du FBI en personne, John Mueller, est monté au créneau devant le Comité Judiciaire de la Chambre des Représentants à Washington, pour défendre son organisation mise en cause depuis mars 2011 pour l'usage d'un matériel de propagande et de pratiques que la justice a mises à jour à la suite d'une plainte de l'une des plus importantes organisations du pays en matière de lutte pour les libertés civiles, l'ACLU.
Le FBI et le Département de la Police de New York (NYPD) sont déjà exposés depuis plusieurs mois en raisons des preuves d'une islamophobie fortement répandue. En mars 2011, l'ACLU avait engagé une action en justice à New York, afin de contraindre le gouvernement à rendre public des documents décrivant un vaste système de collecte d'informations ciblées utilisé par le FBI hors de tout cadre légal. En vertu de la Loi sur la Liberté d'Information (FOIA), décrétée en 1966 par le Président Johnson, toutes les agences fédérales dépendant du gouvernement des Etats-Unis doivent se plier aux exigences de la transparence vis à vis des citoyens, à 9 exceptions près, suffisamment vagues hélas pour faire de cette loi, aujourd'hui encore, un rempart assez efficace lequel, s'il ne permet pas à ces agences, dans de nombreux cas, de dissimuler trop longtemps des informations - on l'a vu avec les scandales récents d'Abou Ghraib ou des manuels de torture couverts par la CIA - permet tout de même de compliquer la tâche à ceux qui flairent un problème.
Le FBI a finalement du se plier à l'injonction obtenue par l'ACLU en Octobre 2011 et rendre public les documents démontrant qu'il se livrait à une gigantesque opération de profilage de la population vivant aux Etats-Unis, associant de facto un certain type de criminalité par appartenance ethnique, raciale ou religieuse. Le contenu de ces documents est effarant. Ont peut y lire une note consacrée à l'augmentation de la population noire en Géorgie et faisant ouvertement l'amalgame avec les groupes séparatistes des Blanck Panthers; une autre note cible le plus vieux et le plus grand quartier chinois des Etats-Unis, le Chinatown de San Francisco, posant la necessité d'un profilage systématique au motif que la communauté chinoise est « associée au crime organisé depuis des générations »; on découvre l'amalgame fait entre le gang le plus violent des Etats-Unis, le MS13, avec les communautés hispaniques d'Alabama, du New jersey et de Georgie, au prétexte que les créateurs du MS13 étaient originaires du Salvadore. Mais, et c'est là l'un des exemples les plus spectaculaires, le FBI justifie également une opération de grande envergure dans l'Etat du Michigan, car « le Michigan ayant la population la plus importante issue du Moyen-Orient et musulmane, c'est le territoire privilégié pour les tentatives de radicalisation et de recrutement par les groupes terroristes »
Par ailleurs, le célèbre NYPD, le Département de la Police de New York, a fait l'objet au cours des derniers mois de nombreuses enquêtes de presse, en particulier à l'initiative de l'Associated Press, laquelle a découvert l'existence d'une « Demographics Unit » au sein de ce département, dont le but est de passer au crible 28 ethnies jugées « d'intéret » pour la lutte contre le terrorisme. Et en Janvier dernier, le New York Times avait révélé que la police de New York avait diffusé pour 1.489 agents de police « Le troisième Jihad » - un film qui prétend que les musulmans américains de tous bords sont à l'oeuvre pour prendre le contrôle du pays. Le NYPD a initialement nié que les policiers avaient vu le film et soutenu qu'il n'était pas impliqué dans sa production, mais il a finalement été forcé d'admettre que le commissaire de police Ray Kelly avait participé à une interview pour le film.
Pour l'heure, Paul Stockton, le Secrétaire adjoint à la Defense intérieure, manifeste un certain agacement à l'encontre des membres du Congrès qui le pressent d'organiser une stratégie face à une soi-disant « menace extrémiste islamiste ». Il a fait savoir que toute désignation des ennemis des États-Unis comme « islamiques » est nuisible à la sécurité des États-Unis en déclarant:« Je vais le dire aussi clairement que je le peux. Nous ne sommes pas en guerre avec l'Islam. (...) Al-Qaïda aimerait convaincre les Musulmans du monde entier que les Etats-Unis sont en guerre avec l'Islam ... C'est un outil de propagande premier. Et je ne vais pas aider et encourager cet effort pour faire avancer leurs objectifs de propagande. »
En pleine propagation d'un scandale qui pourrait constituer un véritable Islamgate, le résultat du sondage que vient de dévoiler le très sérieux Institut Public de Recherche sur les Religions, basé à Washington et qui sert de référence pour les journalistes et les chercheurs, apparait soudainement tristement ironique.
Il révèle en effet qu'un Américain sur six croit toujours que Barack Obama est de religion musulmane, et que seul un Américain sur quatre l'identifie à juste titre comme Protestant.Au même moment, une autre étude d'opinion conduite par l'Institut Rassmussen les 4 et 5 mai révèlent que 39% des électeurs américains pensent que les Musulmans considèrent les Etats-Unis comme un ennemi, que 39% considèrent que le gouvernement ne se concentre pas suffisamment sur la menace islamique domestique, mais surtout, ils sont seulement 17% des sondés à estimer que les Musulmans sont traités de manière injuste.
Mais au-delà de l'anecdote, c'est Barack Obama lui-même qui est en cause. Car les méthodes de profilage, de fichage, de détention arbitraire et de propagande se sont fortement développées sous sans mandat pour atteindre des niveaux inégalés même durant la présidence de George W. Bush. Or, Obama est probablement, de tous les présidents américains qui se sont succédés ces dernières décennies, l'un des plus chanceux. En effet, il n'aura jamais de comptes à rendre devant un Congrès à majorité républicaine et un peuple encore entretenu dans la croyance de vivre dans l'imminence d'un désastre.
Source: Zoomtchad.com
Le 24 avril dernier, le journaliste Spencer Ackerman, révèle que le général Martin Dempsey avait ordonné la révision, par le Pentagone, de tous les manuels d'enseignements prodigués actuellement dans les écoles militaires des Etats-Unis. Une décision rarissime à ce niveau et destinée à répondre au scandale qui a entaché la réputation du Join Forces Staff College de Norfolk, en Virginie, l'un des établissements les plus prestigieux du pays pour la formation des officiers.
L'affaire avait éclaté à la suite de la publication par Wired d'une série de documents qui constituaient une partie du matériel pédagogique utilisé par les instructeurs pour dispenser leurs cours. Leur contenu était explosif. L'introduction du Lieutenant Colonel Matthew A. Dooley lors de l'inauguration de sa classe, en juillet 2011, donne le ton:« Nous sommes désormais parvenu à la conviction qu'il n'y a pas d'Islam modéré. Il est donc temps pour les Etats-Unis de rendre claires nos réelles intentions. Cette idéologie barbare ne sera plus tolérée. L'Islam doit changer ou nous faciliterons son auto-destruction. »Des caricatures offensantes contre l'Islam et des assertions selon lesquelles « tous les Musulmans sont d'une manière ou d'une autre engagés dans une guerre contre les non-Musulmans ». On y lit aussi que les Conventions de Genève (fondatrices, en 1949, du droit international humanitaire, NDA) ne sont plus « pertinentes ».
Le Général Martin Dempsey avait alors réagit rapidement et estimé que ce matériel était « totalement inacceptable, contraire à (nos) valeurs et non conforme académiquement ». Sur ses ordres, le cours avait été immédiatement suspendu et le Lieutenant Colonel Matthew A. Dolley , démis de ses fonctions d'instructeur. Fin de l'affaire. Du moins, c'est ce que le Pentagone espérait.
Mais les journalistes américains poursuivent la publication des documents. Décrivant cette fois un plan en quatre étapes pour réduire l'Islam à l'état de « culte symbolique » et évoquant la possibilité que ce plan doive induire une « guerre totale » contre le milliard et demi de Musulmans à travers le monde.Il est recommandé pour cela d'utiliser la tactique « Hiroshima », c'est à dire de s'en prendre aux populations civiles lorsque cela est nécessaire. On peut également y découvrir des suggestions telles que l'organisation d'une famine en Arabie Saoudite et la destruction de La Mecque et de Médine. « Souvenez-vous, dispense le cours, vous êtes en guerre. Agissez comme tel. Vous faites partie d'un mouvement de résistance, pas d'un club social. »
Dans la foulée, AL JAZEERA a diffusé sur son site une nouvelle partie du contenu pédagogique, obtenue en exclusivité et qui affirme, entre autre: « Le Hamas a infiltré le gouvernement américain et les règles de la guerre ne s'appliquent plus ». Mais la chaîne a poussé l'investigation encore plus loin et livre un détail très dérangeant pour le gouvernement américain.En effet, on découvre que le gouvernement, pour établir ces manuels d'instruction militaire, a fait appel au Strategic Engagement Group, basé au coeur même du point de concentration de l'industrie militaire américaine, à Arlington (Virginie). Un groupe dont la particularité est de se présenter comme une organisation caritative - qui bénéficie, à ce titre, d'une exemption de taxes par le FISC américain - et dont la profession de foi est proprement hallucinante:
« Le Groupe d'Engagement Stratégique (SEG) à but non lucratif (est) une organisation établie en 2010 dans le but d'exposer et de vaincre les efforts visant à subvertir la Constitution américaine et à subjuguer le peuple américain. Nous nous acquittons de cette mission en fournissant aux autorités fédérales, étatiques et locales, en temps utile et spécifique, des évaluations des menaces stratégiques et opérationnelles qui leur permettent de prendre des décisions qui affectent directement la sécurité et la sûreté des citoyens américains. »
Puis:« Beaucoup de dirigeants clés du gouvernement, de l'armée, et du secteur privé considèrent le SEG à l'avant-garde des efforts visant à contrer le mouvement islamique unifié aux États-Unis. Nos séances d'information et de formation avancée sur les menaces ont aidé les membres du Congrès, les directeurs et les membres de la Central Intelligence Agency (CIA), la Defense Intelligence Agency (DIA), et le Federal Bureau of Investigation (FBI), d'anciens conseillers de sécurité nationale, les législateurs de l'État et les procureurs généraux , les groupes communautaires et les organisations locales de l'Etat pour l'application des lois, et les dirigeants à travers le pays à se familiariser avec la gravité de la menace pour nos libertés civiles posée par le Mouvement islamique, et les armer de l'information dont ils ont besoin pour contrecarrer son avance, à la fois au niveau stratégique et au sol. »
Or, le fondateur de ce groupe est loin d'être inconnu pour l'administration américaine. EJ Kimball est en effet l'ancien conseiller aux Affaires extérieures de Sue Merrick, membre de la Chambre des Représentants pour l'Etat de Caroline du Nord, et initiateur voilà quelques années d'un groupe bipartisan au Congrès pour la lutte contre le terrorisme. A ses côtés, on trouve un autre personnage dont le nom dérange plus encore dans les allées du Pentagone: Stephen Coughlin. Cet ancien expert de la maison en matière d'Islamisme radical a en effet été discrètement limogé, en 2008, officiellement pour « raisons fiscales ». En réalité, l'extrêmisme anti-musulman de Coughlin lié à son degré de connaissance du Pentagone commençait à poser de sérieux problèmes. Mais très curieusement, Coughlin, malgré son débarquement du « Saint des Saints », aurait continué à travailler sous contrat pour la CIA. Enfin, le troisième personnage du SEG se nomme John Gandolo.
Cet ancien agent du FBI apparait actuellement dans ungroupes communautaires et les organisations locales de l'Etat pour l'application des lois, et les dirigeants à travers le pays à se familiariser avec la gravité de la menace pour nos libertés civiles posée par le Mouvement islamique, et les armer de l'information dont ils ont besoin pour contrecarrer son avance, à la fois au niveau stratégique et au sol. » . Cet ancien agent du FBI apparait actuellement dans un documentaire proprement consternant intitulé « Rumeurs de IIIe Guerre mondiale: Cible Etats-Unis » aux côtés d'Allen West, membre à la Chambre des Représentants pour l'Etat de Floride, d'Andrew C. McCarthy, l'ancien procureur ayant mené l'accusation contre Sheik Omar Abder Rahman et onze autres terroristes impliqués dans l'attentat contre le World Trade Center en 1993, ainsi que le Lieutenant Général William G. Boykin, ancien commandant des Opérations spéciales dans l'Armée américaine et aujourd'hui enseignant au Hampden-Sydney College (Virginie).
Selon l’ enquête, si les ramifications du SEG portent loin à l'intérieur du Pentagone et du FBI, elles s'étendent également au secteur privé, puisque l'on retrouve des liens entre celui-ci et, notamment, l'un des plus importants groupes d'assurance américain basé à Washington, spécialisé, entre autres, en matière de santé.
Il règne ces dernières heures une grande agitation entre plusieurs composantes de l'armée et de l'administration américaines mises en cause dans cette affaire qui n'en n'est qu'à ses débuts. Mais son premier effet collatéral est de faire rejaillir une autre affaire qui n'en finit plus d'empoisonner le FBI et la police. "La bibliothèque du FBI à Quantico empile actuellement des livres dont les auteurs prétendent que «l'islam et la démocratie sont totalement incompatibles." Sur son intranet privé, le Bureau a récemment présenté des exposés qui prétendaient démontrer la «nature intrinsèquement violente de l'Islam», selon des sources multiples" (Wired)
Ainsi, mercredi dernier, le directeur du FBI en personne, John Mueller, est monté au créneau devant le Comité Judiciaire de la Chambre des Représentants à Washington, pour défendre son organisation mise en cause depuis mars 2011 pour l'usage d'un matériel de propagande et de pratiques que la justice a mises à jour à la suite d'une plainte de l'une des plus importantes organisations du pays en matière de lutte pour les libertés civiles, l'ACLU.
Le FBI et le Département de la Police de New York (NYPD) sont déjà exposés depuis plusieurs mois en raisons des preuves d'une islamophobie fortement répandue. En mars 2011, l'ACLU avait engagé une action en justice à New York, afin de contraindre le gouvernement à rendre public des documents décrivant un vaste système de collecte d'informations ciblées utilisé par le FBI hors de tout cadre légal. En vertu de la Loi sur la Liberté d'Information (FOIA), décrétée en 1966 par le Président Johnson, toutes les agences fédérales dépendant du gouvernement des Etats-Unis doivent se plier aux exigences de la transparence vis à vis des citoyens, à 9 exceptions près, suffisamment vagues hélas pour faire de cette loi, aujourd'hui encore, un rempart assez efficace lequel, s'il ne permet pas à ces agences, dans de nombreux cas, de dissimuler trop longtemps des informations - on l'a vu avec les scandales récents d'Abou Ghraib ou des manuels de torture couverts par la CIA - permet tout de même de compliquer la tâche à ceux qui flairent un problème.
Le FBI a finalement du se plier à l'injonction obtenue par l'ACLU en Octobre 2011 et rendre public les documents démontrant qu'il se livrait à une gigantesque opération de profilage de la population vivant aux Etats-Unis, associant de facto un certain type de criminalité par appartenance ethnique, raciale ou religieuse. Le contenu de ces documents est effarant. Ont peut y lire une note consacrée à l'augmentation de la population noire en Géorgie et faisant ouvertement l'amalgame avec les groupes séparatistes des Blanck Panthers; une autre note cible le plus vieux et le plus grand quartier chinois des Etats-Unis, le Chinatown de San Francisco, posant la necessité d'un profilage systématique au motif que la communauté chinoise est « associée au crime organisé depuis des générations »; on découvre l'amalgame fait entre le gang le plus violent des Etats-Unis, le MS13, avec les communautés hispaniques d'Alabama, du New jersey et de Georgie, au prétexte que les créateurs du MS13 étaient originaires du Salvadore. Mais, et c'est là l'un des exemples les plus spectaculaires, le FBI justifie également une opération de grande envergure dans l'Etat du Michigan, car « le Michigan ayant la population la plus importante issue du Moyen-Orient et musulmane, c'est le territoire privilégié pour les tentatives de radicalisation et de recrutement par les groupes terroristes »
Par ailleurs, le célèbre NYPD, le Département de la Police de New York, a fait l'objet au cours des derniers mois de nombreuses enquêtes de presse, en particulier à l'initiative de l'Associated Press, laquelle a découvert l'existence d'une « Demographics Unit » au sein de ce département, dont le but est de passer au crible 28 ethnies jugées « d'intéret » pour la lutte contre le terrorisme. Et en Janvier dernier, le New York Times avait révélé que la police de New York avait diffusé pour 1.489 agents de police « Le troisième Jihad » - un film qui prétend que les musulmans américains de tous bords sont à l'oeuvre pour prendre le contrôle du pays. Le NYPD a initialement nié que les policiers avaient vu le film et soutenu qu'il n'était pas impliqué dans sa production, mais il a finalement été forcé d'admettre que le commissaire de police Ray Kelly avait participé à une interview pour le film.
Pour l'heure, Paul Stockton, le Secrétaire adjoint à la Defense intérieure, manifeste un certain agacement à l'encontre des membres du Congrès qui le pressent d'organiser une stratégie face à une soi-disant « menace extrémiste islamiste ». Il a fait savoir que toute désignation des ennemis des États-Unis comme « islamiques » est nuisible à la sécurité des États-Unis en déclarant:« Je vais le dire aussi clairement que je le peux. Nous ne sommes pas en guerre avec l'Islam. (...) Al-Qaïda aimerait convaincre les Musulmans du monde entier que les Etats-Unis sont en guerre avec l'Islam ... C'est un outil de propagande premier. Et je ne vais pas aider et encourager cet effort pour faire avancer leurs objectifs de propagande. »
En pleine propagation d'un scandale qui pourrait constituer un véritable Islamgate, le résultat du sondage que vient de dévoiler le très sérieux Institut Public de Recherche sur les Religions, basé à Washington et qui sert de référence pour les journalistes et les chercheurs, apparait soudainement tristement ironique.
Il révèle en effet qu'un Américain sur six croit toujours que Barack Obama est de religion musulmane, et que seul un Américain sur quatre l'identifie à juste titre comme Protestant.Au même moment, une autre étude d'opinion conduite par l'Institut Rassmussen les 4 et 5 mai révèlent que 39% des électeurs américains pensent que les Musulmans considèrent les Etats-Unis comme un ennemi, que 39% considèrent que le gouvernement ne se concentre pas suffisamment sur la menace islamique domestique, mais surtout, ils sont seulement 17% des sondés à estimer que les Musulmans sont traités de manière injuste.
Mais au-delà de l'anecdote, c'est Barack Obama lui-même qui est en cause. Car les méthodes de profilage, de fichage, de détention arbitraire et de propagande se sont fortement développées sous sans mandat pour atteindre des niveaux inégalés même durant la présidence de George W. Bush. Or, Obama est probablement, de tous les présidents américains qui se sont succédés ces dernières décennies, l'un des plus chanceux. En effet, il n'aura jamais de comptes à rendre devant un Congrès à majorité républicaine et un peuple encore entretenu dans la croyance de vivre dans l'imminence d'un désastre.
Source: Zoomtchad.com