Hortance, dans 15 jours a lieu les Championnats d’Afrique, comment les abordes-tu ?
Je suis sereine. Je ne me mets pas de pression. La course à la qualification olympique vient seulement de débuter, donc hormis pour le palmarès et le ranking, ce championnat n’est pas crucial. L’année prochaine sera plus importante.
Après la déception de ta 3ème place l’année dernière, dans quel état d’esprit te trouves-tu ?
J’ai à cœur de me reprendre. L’année dernière, j’ai perdu bêtement en demi-finale, à moi de me rattraper. Je veux chercher l’or. C’est toujours intéressant de se présenter à un championnat continental, même si c’est une année peu stressante.
Tu es revenue à la compétition internationale le week-end passé à Madrid après une longue absence, comment te sens-tu ?
Je me sens bien. En sortant sur un tournoi du niveau de celui de Madrid, l’objectif principal était de me tester, et de me rendre compte du niveau où je me situe après un an de repos. Techniquement et physiquement, j’étais bien, et je progresse encore. C’est tactiquement que je m’incline, mais c’est presque normal. Après un an loin des tapis on ne peut pas être de retour avec tous les réflexes. Le coach a confiance en moi, ce qui m’encourage et me tire dans la bonne direction.
Tu as l’un des palmarès les plus fournis du judo africain, avec 11 médailles continentales, quelle est la recette de cette incroyable longévité à ce niveau ?
Je ne lâche jamais rien. L’envie me guide, je suis sérieuse dans le travail que je fournis au quotidien, et c’est pour ça que je suis toujours là. Pour moi, et depuis toujours, la facilité n’est pas une option, il faut se battre pour passer devant puis y rester.
Est-ce un avantage ou un inconvénient d’avoir ce statut ?
Pour moi, c’est un avantage, mais c’est vrai que ça peut me desservir. Cela donne l’envie aux autres filles de me battre, et de tout faire pour prendre ma place. C’est toujours stressant de se présenter en tant que favori, c’est un poids qui pèse. A moi de travailler et de rester concentrée pour préserver ma place.