« Le racisme envers les Noirs il existe bel et bien au Maroc, inutile de le nier ou de fermer les yeux. J’ai vécu cinq années dans le Royaume. Je n’ai pas toujours vécu au quotidien ce racisme parce que je suis sénégalaise et que j’ai le teint clair ; je suis très souvent prise dans la rue pour une Marocaine du Sud, une Sahraouie ou encore une Mauritanienne. J’échappe ainsi aux regards inquisiteurs ou aux commentaires déplacés. Je n’ai pas subi le racisme primaire, celui qui pousse de nombreuses personnes à vous traiter de « 3azzia » dans la rue par exemple Par contre, il m’est arrivé de pleurer de chagrin suite à un mot déplacé ou à une attitude blessante de la part de camarades ou de professeurs.
Dans mon entourage, j’ai entendu et vu des situations choquantes. J’ai plusieurs fois consolé des amies qui, jurent-elles, ont hâte de quitter le pays une fois leurs études terminées, dépitées par le climat raciste. Je me souviens d’une jeune fille dans le bus, assise deux rangées devant moi, traitée de « noiraude » (et autres insultes beaucoup trop vulgaires pour être répétées), par plusieurs jeunes hommes. Face à sa placidité, ces derniers ont continué sur leur lancée et lui ont dit : « Rentre chez toi si tu n’es pas contente. » Je me souviens également du refus de ce propriétaire de louer son appartement ou son local à des… Noirs. »
Dans mon entourage, j’ai entendu et vu des situations choquantes. J’ai plusieurs fois consolé des amies qui, jurent-elles, ont hâte de quitter le pays une fois leurs études terminées, dépitées par le climat raciste. Je me souviens d’une jeune fille dans le bus, assise deux rangées devant moi, traitée de « noiraude » (et autres insultes beaucoup trop vulgaires pour être répétées), par plusieurs jeunes hommes. Face à sa placidité, ces derniers ont continué sur leur lancée et lui ont dit : « Rentre chez toi si tu n’es pas contente. » Je me souviens également du refus de ce propriétaire de louer son appartement ou son local à des… Noirs. »