De sources proches de l'Union africaine (Ua) le procès de l'ex dictateur tchadien Hissène Habré s'ouvrira le 1er avril 2013 à Dakar pour prendre fin en 2015 au plus tôt. Le 22 août dernier le Sénégal et l'Ua signaient un accord pour la création des chambres sépciales au sein du système judiciaire sénégalais pour poursuivre le ou les principaux responsables des crimes internationaux commis au Tchad entre 1982 et 1990. Il est quasiment certain que Hissène Habré sera poursuivi et répondra aux chefs d'accusation de crime contre l'humanité, crimes de guerre et torture et un millier d'assassinats politiques.
Son procès coûtera environ une dizaine de milliards de francs cfa. L'Union africaine, l'Union européenne, la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg, la France, les Etats-Unis et le Sénégal sont les grands contributeurs pour l'organisation et la tenue de ce procès ; le Tchad aussi. Ndjamena a déjà déboursé 2 milliards de francs cfa. Déjà des voix s'élèvent pour rejeter la contribution du président Idriss Déby, le tombeur de Hissène Habré, fort du principe général de droit selon lequel "l'on ne peut être juge et partie".
S'il est déclaré coupable, l'ancien homme fort de Ndjaména - qui vit à Dakar depuis 22 ans -, pourrait être condamné à une peine allant jusqu'à la perpétuité selon les circonstances et la gravité du ou des crimes. Les chambres spéciales peuvent également ordonner la confiscation des propriétés ou des avoirs dérivés directement ou indirectement du ou des crimes.