Hosni Moubarak entre le coma et la mort

L'ex-président, emprisonné depuis un peu plus de deux semaines, a été victime d'une attaque cérébrale. Certaines sources le disent cliniquement mort . Pour d'autres, il serait dans le coma.



Hosni Moubarak, emprisonné depuis un peu plus de deux semaines, a été victime d'une attaque cérébrale mardi après une rapide dégradation de son état de santé. L'agence officielle Mena annonçait peu après qu'il était «cliniquement mort». «Son coeur a arrêté de battre et il a été soumis à un défibrillateur plus d'une fois mais il n'a pas réagi», expliquait l'agence, citant une source médicale. Mais selon deux autres sources proches des services de securité égyptiens, citées par l'agence Reuters, «il est trop tôt pour dire qu'il est cliniquement mort». Une source médicale citée par l'Agence France-Presse indique qu'il est dans le coma et que les médecins tentent de le réanimer. L'ex-président est sous respiration artificielle.

Plus tôt, l'agence avait indiqué que l'ancien chef d'Etat, contraint à la démission par un soulèvement populaire sans précédent en février 2011, avait de nouveau subi une défibrillation cardiaque. «Le cœur de l'ancien président Hosni Moubarak (...) s'est arrêté et il a été soigné à l'aide d'un défibrillateur», a dit l'agence, en citant des sources de sécurité. «L'état de santé de Moubarak est entré dans une phase grave», a-t-elle ajouté. Hosni Moubarak avait déjà été soumis le 11 juin à une défibrillation à deux reprises après des arrêts cardiaques.
Dépression aiguë

Hosni Moubarak est détenu dans une aile médicalisée de la prison de Tora, dans le sud du Caire, depuis sa condamnation à perpétuité le 2 juin, date à laquelle sa santé aurait commencé à décliner. Des sources de sécurité avaient fait état de dépression aiguë, de difficultés respiratoires et d'hypertension. Un responsable du ministère de l'Intérieur a confirmé mardi que l'état de santé de Hosni Moubarak s'était dégradé «ces deux dernières heures».

Ses fils Alaa et Gamal, emprisonnés en attendant un procès pour corruption boursière le 9 juillet, avaient été transférés dans la même prison que leur père pour être près de lui.

L'ancien chef d'Etat a été condamné à la prison à vie pour la répression de la révolte contre son régime au début de l'année 2011, qui a fait quelque 850 morts. Le tribunal ne l'a pas accusé d'avoir une responsabilité directe, mais de ne pas avoir pris les dispositions nécessaires pour empêcher ces morts.

(Le Fiigaro Avec agences)

Abdou Khadre Cissé

Mercredi 20 Juin 2012 07:59

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