Ibrahima Goudiaby risque la perpétuité pour avoir tué sa tante à coups de couteau


Le dossier d’assassinat d’Hélène Goudiaby a été jugé à la Chambre criminelle de Dakar. Dans cette affaire, Ibrahima Goudiaby comparaît en même temps que quatre autres accusés, à savoir : Moussa Mbaye dit Pape, Gorgui Mbaye, Mamadou Diallo et enfin Mamadou Gaye dit Modou Fall.  


Sous mandat de dépôt depuis le 13 septembre 2011, ils sont jugés pour «assassinat, vol avec usage d’armes, recel de criminel, recel d’objet provenant d’un crime. » L’homicide a eu lieu au lendemain de la Korité, dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 août 2011. Le corps en état de putréfaction avancée de la victime est retrouvé dans la malle de sa voiture garée dans sa maison. Un drame qui avait, à l’époque, suscité émoi et consternation, face à l’atrocité que la victime venait de subir. Mais la Gendarmerie finira par mettre la main sur l’auteur présumé : son neveu, Ibrahima Goudiaby, désigné comme auteur principal de ce crime de sang passible de la perpétuité (prison à vie). 


Coup d’accélérateur dans l’enquête : l’arme du crime, un couteau, est retrouvée par les gendarmes dans des buissons, lors de la reconstitution des faits. Après avoir dupliqué les clés de sa tante et commis des larcins à son préjudice, le jeune rastaman se rend compte que le pot aux roses allait certainement être découvert. Et pour étouffer ses vols répétés, il mûrit le plan d’attenter à la vie de sa  tante, selon les éléments de l’enquête. 

C’est ainsi que, dans la nuit du 28 au 29 août, après avoir escaladé le mur du domicile de sa future victime, il va surprendre sa tante chez elle. L’assommant d’une bonbonne de gaz, il l’achève à coups de couteau. Un crime n’étant jamais parfait, l’accusé est trahi par le téléphone portable de la victime qu’il emporte avec lui. Les gendarmes l’épinglent à partir d’un traçage des appels téléphoniques venant du numéro de sa défunte tante. 

A la barre, il a reconnu les faits en confirmant les mêmes déclarations tenues à l’enquête préliminaire quant à ses co-accusés. Ils ont confirmé qu’ils ne connaissaient pas l’origine du matériel. 

100 millions de FCFA réclamés par la partie civile 

Le ministère public a requis la perpétuité contre Goudiaby et une peine de 10 ans de travaux forcés à l’encontre des autres.  Une peine jugée trop sévère par la défense qui a plaidé la relaxe au bénéfice du doute, car ils ignoraient que le matériel provenait d’un vol. Quant à l’avocat de Ibrahima Goudiaby, il a sollicité une application bienveillante de la loi. 

Délibéré le 2 janvier prochain...


Jeudi 7 Décembre 2017 05:19

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