IDY est un homme politique.
On lui prêterait d’être ambitieux. On lui prêterait d’être orgueilleux. On lui prêterait d’être pressé, trop pressé.
Disons-le : tout acteur politique qui prend la responsabilité de chercher un parti politique nourrit le dessein suprême d’exercer la plus lourde, la plus difficile et la plus prestigieuse charge qui constitue l’objectif premier d’un parti politique : exercer pleinement le pouvoir, après l’avoir conquis démocratiquement.
Pourquoi devrait-on reconnaitre ce droit à tous les autres acteurs politiques, et le refuser à IDY ?
Rappelons-nous la sainte alliance autour de Me WADE pour déboulonner le mammouth PS d’alors ; il a fallu toute l’imagination d’IDY et toute son intelligence tactique ainsi qu’un sens inné de l’organisation, signes d’un talent politique confirmé, pour penser et mettre en œuvre la stratégie gagnante et peu onéreuse de la Marche Bleue.
Il a servi de barrière protectrice pour asseoir le pouvoir de Me WADE, lui permettre de se départir de certains alliés plus intéressés par des postes que par l’ambition de développer notre pays.
Il a su manœuvrer avec tact en faisant montre d’une parfaite maitrise des dossiers de l’Etat pour récolter les premiers succès économiques du Sénégal auprès du club de Paris par exemple, que MACKY SALL et son gouvernement n’osent pas, pour le moment affronter.
Il a érigé une ligne rouge institutionnelle autour de Me WADE pour veiller a la préservation de sa stature et éviter ainsi la banalisation de l’espace présidentielle.
Il a su imposer des règles, poser des principes et définir un minimum requis pour prétendre à l’exercice de responsabilités, sous le régime de l’Alternance, tant qu’il était aux affaires.
Et personne ne le contestait, car la légitimité de sa position ne souffrait d’aucune contestation. Il était pour ainsi dire le dauphin naturel de Me WADE, son successeur désigné.
Ceux qui aujourd’hui bombent le torse et lui jettent des piques n’osaient même pas entrer dans son salon pour lui servir le thé. Certains parmi eux avaient, pire encore, une si piètre opinion d’eux-mêmes et un si grand complexe d’infériorité qu’ils n’osaient même pas dans leurs rêves les plus agréables caresser l’idée d’être un jour Ministre de la République dans « son » gouvernement.
Si aujourd’hui en sciences politiques on devait donner un exemple concret de la plus haute trahison dont s’est rendu coupable un homme politique sénégalais envers son plus fidèle collaborateur, Me WADE ne sortirait pas du lot des premiers.
La faiblesse coupable de l’âge, une insidieuse campagne de dénigrement savamment orchestrée et un relâchement dans la surveillance de ses arrières a coûté à IDY sa place.
Mais n’empêche, il a gagné le droit de marcher la tête haute, car ceux qui le craignent aujourd’hui plus que par le passé car il est leur mauvaise conscience vivent la peur au ventre.
La trahison a ceci d’immortelle qu’elle s’incruste durablement dans les consciences et affiche chaque jour davantage sa belle honte au visage des lâches et des traitres, ou des hommes petits : petits par leur esprit et petits dans leurs actes.
Beaucoup de masques sont tombés grâce à MACKY ; à commencer par le sien.
Tout le monde sait désormais qu’il était le principal instigateur des articles de NDIOGOU WACK SCK. Je n’ai jamais compris comment ce monsieur, éducateur de formation a pu prostituer sa plume pour en faire le bras armé de l’ambition délirante d’un homme qui rampe pour demander pardon en pleurs quand ses coups bas sont déjoués.
En le promouvant PCA de la RTS, on connait désormais qui est son commanditaire.
C’est plus flagrant encore, avec la nomination de MAHMOUTH SALEH, le grand théoricien du coup d’Etat rampant debout et machin. Il est le Directeur de Cabinet politique de MACKY.
Je ne sais pas qui conseille l’autre, mais tout le monde se rappelle que c’est sa fameuse trouvaille qui a sonné le début de la fin du compagnonnage entre Me WADE et IDY.
Il est dorénavant promu à un poste qui démontre à souhait la connivence entre les deux compères d’alors.
Il n’est donc pas besoin d’insister davantage, pour faire voir qui est celui qui nous dirige et comprendre combien celui que nous avons élu trempe dans trop de dossiers à problèmes. Jusqu’à présent, ce sont ses thuriféraires qui ont tenté d’apporter des explications alambiquées à l’histoire des 07 milliards de Taïwan. Les rumeurs les plus folles circulent à son compte, à propos de l’émiettement du terrain de la foire.
L’origine de sa fortune est suspecte. Tout comme la richesse somptueuse de son intéressant griot.
Dans un de ses romans, IDE OUMAROU explique comment les griots modernes piègent les nouveaux politiciens enrichis par le pouvoir en manque de revanche sur l’Histoire, en leur taillant en public, une généalogie aussi prestigieuse que mensongère. Une fois que ce fait est accepté, les relations changent, et celui qui tient l’autre n’est plus alors celui que l’on croit. Comprenne qui veut…
Pour en revenir à IDY, rendons lui donc hommage pour son action passée, et même si on ne partage pas toujours son point de vue, concédons lui d’être ambitieux, de le revendiquer et de se donner les moyens de son ambition. Tout ce que vous refusez à quelqu’un vous sera refusé sûrement….
Il a cherché à sortir le PDS de sa situation de parti d’opposition une fois au pouvoir, pour en faire un parti de cadres compétents, et patriotes. Tout n’a pas été parfait dans son action. Et c’est ce qui explique sans doute que les mécontents d’alors aient réussi à le fâcher définitivement avec les chefs religieux les plus charismatiques de l’époque, en distillant les rumeurs les plus folles à son sujet. La rumeur est mortelle chez nous ; Il n’est pas permis d’en douter. Elle a été si diaboliquement diffusée par ses détracteurs qu’elle s’est incrustée dans l’inconscient de nos concitoyens.
Heureusement, l’incurie des comploteurs aujourd’hui au pouvoir leur ont ouvert les yeux. Le peuple est debout et les regarde, et je leur souhaite, pour paraphraser SARTRE parlant du réveil de la conscience noire, premiers pas de l’émancipation de notre continent au lendemain de la deuxième guerre mondiale, et je leur souhaite, disais-je, de ressentir tout le ressentiment d’être vus.
Aujourd’hui, voilà un homme à qui, quelque soit la situation, on ne peut reprocher nulle compromission. Il n’a jamais baissé les yeux. Il n’a jamais lâché devant l’adversité. Chez nous, on n’aime pas trop les hommes sans faiblesse apparente qu’on ne tient pas par un petit détail.
IDY est libre. IDY est indépendant. Ses pairs le respectent. Ses adversaires le respectent. Les lâches dont il est la mauvaise conscience et la preuve vivante chaque jour de leur lâcheté le maudissent et le haïssent en cachette, même s’ils rient jaune quand ils le voient.
Cela ne m’a pas étonné quand son porte parole a déclaré que depuis un certain 12 décembre, la conférence des leaders ne s’est pas réunie. Beaucoup de gens sont mal à l’aise en sa présence. Qui se ressemble s’assemble, mais « le séjour dans l’eau ne fera jamais d’un tronc d’arbre un crocodile ».
IDY n’est pas comme eux. Et eux non plus ne sont pas comme lui.
Ce sont donc leurs sous fifres qui caquètent sur les plateaux télés, en parlant de cet acteur de premier plan en des termes irrespectueux et inélégants. En rabaissant à ce point le discours politique, en donnant une si piètre image des relations entre acteurs politiques de premier plan, on banalise la politique elle-même, l’art de gérer la cité. Et c’est toute la classe politique dans son ensemble que l’on décrédibilise.
Les soi disant leaders de ces énergumènes devraient au nom du respect des concitoyens les rappeler à l’ordre.
Car si IDY disait le minimum de ce qu’il sait de leurs responsables, la terre s’écroulerait sous leurs pieds.
Cet homme sait raison gardée, et je suis sûr que personne ne peut le pousser dans ses derniers retranchements.
Quand on est tout entier tendu vers un but que l’on cherche à atteindre, on ne prête pas attention aux détails insignifiants qui peuvent vous créer du retard. Celui qui voit votre façon de marcher est derrière vous. IDY regarde de l’avant.
Et assume tout.
Aujourd’hui, la grande majorité des sénégalais est d’avis que son basculement dans l’opposition est une bonne chose pour notre pays.
Ceux qui le critiquent savent qu’en faisant l’unanimité comme un des premiers opposants au régime de MACKY, un régime sans vison ni stratégie, il a tous les atouts pour en étaler les tares et divagations et potentiellement transformer son statut de leader dans l’opposition en favori à la prochaine élection présidentielle.
Malheureusement MACKY n’a pas les moyens de le contrecarrer. Ses amis du PS lui ont barré le chemin des retrouvailles avec le PDS en attendant de le lâcher surement au bond moment. L’AFP leur ennemi mortel donne tous les gages de fidélité pour démonter qu’elle est une bonne fiancé fidèle. Jusqu’à quand ?
Tout ce qui bruit renseigne MACKY à suffisance sur la situation précaire de son régime : il a choisi délibérément de ramener son mandat à cinq ans. Dernièrement un de ses militants expliquait dans un débat télévisé que si le code des marchés publics constituait un blocage qui empêcherait à son leader d’avoir un bilan dans les cinq ans, cela posait problème.
Pour la réduction de ce mandat, cela signifierait-il que nous devons encore nous attendre à son deuxième « waax waxet » ?
La stratégie de contournement et d’endiguement propre à la pensée marxiste a certes marché car il est au pouvoir. Mais aujourd’hui, la real politique l’a rattrapé ; en reniant ses frères d’hier pour ses nouveaux compagnons d’aujourd’hui, MACKY s’est coupé définitivement d’alliés plus surs, laissant désormais ainsi le champ libre à IDY qui risque à tout moment de les retrouver.
Ecartelé entre l’allié fort AFP et son ennemi intime le PS, MACKY se retrouve entre deux ch aises, alors qu’une alliance potentielle IDY-PDS-PS ou REWMI-PS n’est pas du tout à écarter.
Madame AÏSSATA TALL SALL a eu des propos sibyllins, en commentant la sortie de la coalition d’IDY…
Bref, on peut véritablement dire qu’aujourd’hui, IDY est le maître du jeu.
Cet acteur politique exceptionnel, aussi controversé qu’adulé joue aujourd’hui sa plus grande partie de poker politique, en étant en position de force, tant les conditions sont favorables pour lui permettre de réussir à conquérir le pouvoir.
Saura-t-il manoeuver sans erreur stratégique préjudiciable à son dessein ?
Je crois pour ma part que l’expérience sert toujours à quelque chose….surtout qu’il en face de lui, un président amorphe, sans vision, avec un gouvernement qui se cherche et invoque Dieu et le destin devant les difficultés des sénégalais, et réussit par-dessus tout à élever progressivement au rang de martyr le pauvre KARIM, contre qui ils continueraient, dit-on, de peiner à réunir des preuves.
Tous les acteurs politiques de notre pays sont désormais interpellés par cette recomposition politique imminente aux conséquences, je le présume fortement préjudiciables pour MACKY et son camp.
Plus les locales approcheront, plus les masques tomberont. Plus le Sénégal traversera les mois, plus l’état de déliquescence totale de la situation économique et sociale ne fera pas de doute tant son équipe est incapable de trouver des solutions à nos problèmes.
Si MACKY ne trouve pas d’alternatives crédibles à cette situation de fait et n’applique pas sa décision de ramener son mandat à cinq ans avant les locales, ce sera un pari perdu pour lui d’espérer rempiler en 2017.
D’ici là, dans une coalition aussi hétéroclite qu’instable avec le PS et l’AFP, tout peut lui arriver.
IDY n’aura plus qu’à se baisser pour ramasser le pouvoir, si le PDS lui en laisse le loisir !
Tout dépendra de la recomposition politique, qui se fera inévitablement au détriment de qui….et à l’avantage de quel camp ?
Cissé Kane NDAO
Président de l’A.DE.R.
Alliance Démocratique pour la République
On lui prêterait d’être ambitieux. On lui prêterait d’être orgueilleux. On lui prêterait d’être pressé, trop pressé.
Disons-le : tout acteur politique qui prend la responsabilité de chercher un parti politique nourrit le dessein suprême d’exercer la plus lourde, la plus difficile et la plus prestigieuse charge qui constitue l’objectif premier d’un parti politique : exercer pleinement le pouvoir, après l’avoir conquis démocratiquement.
Pourquoi devrait-on reconnaitre ce droit à tous les autres acteurs politiques, et le refuser à IDY ?
Rappelons-nous la sainte alliance autour de Me WADE pour déboulonner le mammouth PS d’alors ; il a fallu toute l’imagination d’IDY et toute son intelligence tactique ainsi qu’un sens inné de l’organisation, signes d’un talent politique confirmé, pour penser et mettre en œuvre la stratégie gagnante et peu onéreuse de la Marche Bleue.
Il a servi de barrière protectrice pour asseoir le pouvoir de Me WADE, lui permettre de se départir de certains alliés plus intéressés par des postes que par l’ambition de développer notre pays.
Il a su manœuvrer avec tact en faisant montre d’une parfaite maitrise des dossiers de l’Etat pour récolter les premiers succès économiques du Sénégal auprès du club de Paris par exemple, que MACKY SALL et son gouvernement n’osent pas, pour le moment affronter.
Il a érigé une ligne rouge institutionnelle autour de Me WADE pour veiller a la préservation de sa stature et éviter ainsi la banalisation de l’espace présidentielle.
Il a su imposer des règles, poser des principes et définir un minimum requis pour prétendre à l’exercice de responsabilités, sous le régime de l’Alternance, tant qu’il était aux affaires.
Et personne ne le contestait, car la légitimité de sa position ne souffrait d’aucune contestation. Il était pour ainsi dire le dauphin naturel de Me WADE, son successeur désigné.
Ceux qui aujourd’hui bombent le torse et lui jettent des piques n’osaient même pas entrer dans son salon pour lui servir le thé. Certains parmi eux avaient, pire encore, une si piètre opinion d’eux-mêmes et un si grand complexe d’infériorité qu’ils n’osaient même pas dans leurs rêves les plus agréables caresser l’idée d’être un jour Ministre de la République dans « son » gouvernement.
Si aujourd’hui en sciences politiques on devait donner un exemple concret de la plus haute trahison dont s’est rendu coupable un homme politique sénégalais envers son plus fidèle collaborateur, Me WADE ne sortirait pas du lot des premiers.
La faiblesse coupable de l’âge, une insidieuse campagne de dénigrement savamment orchestrée et un relâchement dans la surveillance de ses arrières a coûté à IDY sa place.
Mais n’empêche, il a gagné le droit de marcher la tête haute, car ceux qui le craignent aujourd’hui plus que par le passé car il est leur mauvaise conscience vivent la peur au ventre.
La trahison a ceci d’immortelle qu’elle s’incruste durablement dans les consciences et affiche chaque jour davantage sa belle honte au visage des lâches et des traitres, ou des hommes petits : petits par leur esprit et petits dans leurs actes.
Beaucoup de masques sont tombés grâce à MACKY ; à commencer par le sien.
Tout le monde sait désormais qu’il était le principal instigateur des articles de NDIOGOU WACK SCK. Je n’ai jamais compris comment ce monsieur, éducateur de formation a pu prostituer sa plume pour en faire le bras armé de l’ambition délirante d’un homme qui rampe pour demander pardon en pleurs quand ses coups bas sont déjoués.
En le promouvant PCA de la RTS, on connait désormais qui est son commanditaire.
C’est plus flagrant encore, avec la nomination de MAHMOUTH SALEH, le grand théoricien du coup d’Etat rampant debout et machin. Il est le Directeur de Cabinet politique de MACKY.
Je ne sais pas qui conseille l’autre, mais tout le monde se rappelle que c’est sa fameuse trouvaille qui a sonné le début de la fin du compagnonnage entre Me WADE et IDY.
Il est dorénavant promu à un poste qui démontre à souhait la connivence entre les deux compères d’alors.
Il n’est donc pas besoin d’insister davantage, pour faire voir qui est celui qui nous dirige et comprendre combien celui que nous avons élu trempe dans trop de dossiers à problèmes. Jusqu’à présent, ce sont ses thuriféraires qui ont tenté d’apporter des explications alambiquées à l’histoire des 07 milliards de Taïwan. Les rumeurs les plus folles circulent à son compte, à propos de l’émiettement du terrain de la foire.
L’origine de sa fortune est suspecte. Tout comme la richesse somptueuse de son intéressant griot.
Dans un de ses romans, IDE OUMAROU explique comment les griots modernes piègent les nouveaux politiciens enrichis par le pouvoir en manque de revanche sur l’Histoire, en leur taillant en public, une généalogie aussi prestigieuse que mensongère. Une fois que ce fait est accepté, les relations changent, et celui qui tient l’autre n’est plus alors celui que l’on croit. Comprenne qui veut…
Pour en revenir à IDY, rendons lui donc hommage pour son action passée, et même si on ne partage pas toujours son point de vue, concédons lui d’être ambitieux, de le revendiquer et de se donner les moyens de son ambition. Tout ce que vous refusez à quelqu’un vous sera refusé sûrement….
Il a cherché à sortir le PDS de sa situation de parti d’opposition une fois au pouvoir, pour en faire un parti de cadres compétents, et patriotes. Tout n’a pas été parfait dans son action. Et c’est ce qui explique sans doute que les mécontents d’alors aient réussi à le fâcher définitivement avec les chefs religieux les plus charismatiques de l’époque, en distillant les rumeurs les plus folles à son sujet. La rumeur est mortelle chez nous ; Il n’est pas permis d’en douter. Elle a été si diaboliquement diffusée par ses détracteurs qu’elle s’est incrustée dans l’inconscient de nos concitoyens.
Heureusement, l’incurie des comploteurs aujourd’hui au pouvoir leur ont ouvert les yeux. Le peuple est debout et les regarde, et je leur souhaite, pour paraphraser SARTRE parlant du réveil de la conscience noire, premiers pas de l’émancipation de notre continent au lendemain de la deuxième guerre mondiale, et je leur souhaite, disais-je, de ressentir tout le ressentiment d’être vus.
Aujourd’hui, voilà un homme à qui, quelque soit la situation, on ne peut reprocher nulle compromission. Il n’a jamais baissé les yeux. Il n’a jamais lâché devant l’adversité. Chez nous, on n’aime pas trop les hommes sans faiblesse apparente qu’on ne tient pas par un petit détail.
IDY est libre. IDY est indépendant. Ses pairs le respectent. Ses adversaires le respectent. Les lâches dont il est la mauvaise conscience et la preuve vivante chaque jour de leur lâcheté le maudissent et le haïssent en cachette, même s’ils rient jaune quand ils le voient.
Cela ne m’a pas étonné quand son porte parole a déclaré que depuis un certain 12 décembre, la conférence des leaders ne s’est pas réunie. Beaucoup de gens sont mal à l’aise en sa présence. Qui se ressemble s’assemble, mais « le séjour dans l’eau ne fera jamais d’un tronc d’arbre un crocodile ».
IDY n’est pas comme eux. Et eux non plus ne sont pas comme lui.
Ce sont donc leurs sous fifres qui caquètent sur les plateaux télés, en parlant de cet acteur de premier plan en des termes irrespectueux et inélégants. En rabaissant à ce point le discours politique, en donnant une si piètre image des relations entre acteurs politiques de premier plan, on banalise la politique elle-même, l’art de gérer la cité. Et c’est toute la classe politique dans son ensemble que l’on décrédibilise.
Les soi disant leaders de ces énergumènes devraient au nom du respect des concitoyens les rappeler à l’ordre.
Car si IDY disait le minimum de ce qu’il sait de leurs responsables, la terre s’écroulerait sous leurs pieds.
Cet homme sait raison gardée, et je suis sûr que personne ne peut le pousser dans ses derniers retranchements.
Quand on est tout entier tendu vers un but que l’on cherche à atteindre, on ne prête pas attention aux détails insignifiants qui peuvent vous créer du retard. Celui qui voit votre façon de marcher est derrière vous. IDY regarde de l’avant.
Et assume tout.
Aujourd’hui, la grande majorité des sénégalais est d’avis que son basculement dans l’opposition est une bonne chose pour notre pays.
Ceux qui le critiquent savent qu’en faisant l’unanimité comme un des premiers opposants au régime de MACKY, un régime sans vison ni stratégie, il a tous les atouts pour en étaler les tares et divagations et potentiellement transformer son statut de leader dans l’opposition en favori à la prochaine élection présidentielle.
Malheureusement MACKY n’a pas les moyens de le contrecarrer. Ses amis du PS lui ont barré le chemin des retrouvailles avec le PDS en attendant de le lâcher surement au bond moment. L’AFP leur ennemi mortel donne tous les gages de fidélité pour démonter qu’elle est une bonne fiancé fidèle. Jusqu’à quand ?
Tout ce qui bruit renseigne MACKY à suffisance sur la situation précaire de son régime : il a choisi délibérément de ramener son mandat à cinq ans. Dernièrement un de ses militants expliquait dans un débat télévisé que si le code des marchés publics constituait un blocage qui empêcherait à son leader d’avoir un bilan dans les cinq ans, cela posait problème.
Pour la réduction de ce mandat, cela signifierait-il que nous devons encore nous attendre à son deuxième « waax waxet » ?
La stratégie de contournement et d’endiguement propre à la pensée marxiste a certes marché car il est au pouvoir. Mais aujourd’hui, la real politique l’a rattrapé ; en reniant ses frères d’hier pour ses nouveaux compagnons d’aujourd’hui, MACKY s’est coupé définitivement d’alliés plus surs, laissant désormais ainsi le champ libre à IDY qui risque à tout moment de les retrouver.
Ecartelé entre l’allié fort AFP et son ennemi intime le PS, MACKY se retrouve entre deux ch aises, alors qu’une alliance potentielle IDY-PDS-PS ou REWMI-PS n’est pas du tout à écarter.
Madame AÏSSATA TALL SALL a eu des propos sibyllins, en commentant la sortie de la coalition d’IDY…
Bref, on peut véritablement dire qu’aujourd’hui, IDY est le maître du jeu.
Cet acteur politique exceptionnel, aussi controversé qu’adulé joue aujourd’hui sa plus grande partie de poker politique, en étant en position de force, tant les conditions sont favorables pour lui permettre de réussir à conquérir le pouvoir.
Saura-t-il manoeuver sans erreur stratégique préjudiciable à son dessein ?
Je crois pour ma part que l’expérience sert toujours à quelque chose….surtout qu’il en face de lui, un président amorphe, sans vision, avec un gouvernement qui se cherche et invoque Dieu et le destin devant les difficultés des sénégalais, et réussit par-dessus tout à élever progressivement au rang de martyr le pauvre KARIM, contre qui ils continueraient, dit-on, de peiner à réunir des preuves.
Tous les acteurs politiques de notre pays sont désormais interpellés par cette recomposition politique imminente aux conséquences, je le présume fortement préjudiciables pour MACKY et son camp.
Plus les locales approcheront, plus les masques tomberont. Plus le Sénégal traversera les mois, plus l’état de déliquescence totale de la situation économique et sociale ne fera pas de doute tant son équipe est incapable de trouver des solutions à nos problèmes.
Si MACKY ne trouve pas d’alternatives crédibles à cette situation de fait et n’applique pas sa décision de ramener son mandat à cinq ans avant les locales, ce sera un pari perdu pour lui d’espérer rempiler en 2017.
D’ici là, dans une coalition aussi hétéroclite qu’instable avec le PS et l’AFP, tout peut lui arriver.
IDY n’aura plus qu’à se baisser pour ramasser le pouvoir, si le PDS lui en laisse le loisir !
Tout dépendra de la recomposition politique, qui se fera inévitablement au détriment de qui….et à l’avantage de quel camp ?
Cissé Kane NDAO
Président de l’A.DE.R.
Alliance Démocratique pour la République