Interrogé mercredi 23 janvier sur FRANCE 24, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense est revenu sur l’opération Serval et le rôle de la France au Mali. "Notre combat est un combat contre les groupes terroristes qui veulent transformer le pays en État terroriste, un état qui aurait dès lors perdu son identité", a souligné à plusieurs reprises le ministre.
Les forces françaises, présentes au Mali depuis le 11 janvier ont entrepris d’aider les forces maliennes à reconquérir la totalité du pays, le Nord étant tombé aux mains des rebelles islamistes depuis octobre dernier. "Nous ne permettrons pas cette atteinte à la souveraineté d’un État", a ajouté le ministre préférant employer le mot "terroriste" plutôt qu’"islamiste" à l’évocation des agresseurs au Mali.
"Ce sont des groupes terroristes djihadistes qui veulent mettre sous tutelle des groupes de confession musulmane dont je respecte la religion".
Le ministre n’a en outre pas précisé le calendrier concernant le retrait des troupes françaises du Mali. Il a en outre mis l’accent sur l'application de la résolution du 20 décembre du Conseil de sécurité de l'ONU qui autorise l'envoi au Mali d'une force essentiellement africaine qui comptera environ 5 600 hommes."Les forces africaines sont en cours d’implantation et d’installation. Il y a déjà un millier de soldats de la Misma [Mission internationale de soutien au Mali] présents dans le pays, à Bamako et aussi dans le Nord", a-t-il avancé. "Tout se met en place dans des délais raisonnables". Nous n’avons jamais imaginé une opération éclair. Tout ce que nous souhaitons c'est de mettre en place les conditions pour que la Misma puisse remplir la mission qui lui a été confiée par les Nations-Unies", a-t-il dit.
L'opération a coûté 30 millions d'euros à "l'heure actuelle"
Le ministre de la Défense a également répété que la présence de l’armée française au Mali était indispensable – bien qu’elle ait coûté à "l’heure actuelle environ 30 millions d’euros". "L’armée malienne est opérationnelle mais nos forces françaises sont ici en appui. Elle permettent aux forces maliennes de reprendre confiance en elles-mêmes". Sur le terrain, cet "appui" a été significatif et a permis la reconquête lundi 21 janvier de Diabali et Douentza (centre).
Sur le plan diplomatique, le ministre a botté en touche sur le fait de savoir si la France n’était pas "bien seule dans ce conflit" ? "Si nous n’étions pas intervenus, il n’y aurait pas eu d’initiative au Mali, il n’y aurait eu personne", a-t-il répété tout en affirmant avoir l’appui de la communauté internationale. "Nous avons aujourd’hui le soutien logistique d’autres pays européens."
"Nous avons respecté les décisions d'Alger"
Le ministre n’a pas exclu que l’armée malienne ait pu commettre des exactions. "Il faut être extrêmement vigilant et le président de la République compte sur le sens des responsabilités des cadres de l'armée malienne pour éviter toute exaction".
Sur le dossier algérien et plus précisément sur la question de la gestion de l’assaut mené par les forces algériennes à In Amenas, Jean-Yves Le Drian a renouvelé toute sa confiance aux autorités d’Alger. Si certains pays [le Japon, le Royaume-Uni] ont critiqué le gouvernement de Bouteflika sur la violence de l’assaut, "on a aussi eu le sentiment qu’on avait oublié qu’il y avait eu une prise d’otages gigantesque et une atteinte à la souveraineté d’un État […] Nous avons respecté les initiatives que prenait le gouvernement algérien pour recouvrer son intégrité", a expliqué le ministre.
Jean-Yves Le Drian, avait estimé dimanche 20 janvier que la prise d'otages en Algérie était "un acte de guerre" en raison du nombre de personnes retenues. Le ministre de la Défense a également indiqué que l'Algérie avait "décidé de fermer ses frontières, de les sécuriser et de faire en sorte qu'elles soient impénétrables", a-t-il expliqué. "Et je peux vous dire que c'est fiable", a-t-il poursuivi.
Les forces françaises, présentes au Mali depuis le 11 janvier ont entrepris d’aider les forces maliennes à reconquérir la totalité du pays, le Nord étant tombé aux mains des rebelles islamistes depuis octobre dernier. "Nous ne permettrons pas cette atteinte à la souveraineté d’un État", a ajouté le ministre préférant employer le mot "terroriste" plutôt qu’"islamiste" à l’évocation des agresseurs au Mali.
"Ce sont des groupes terroristes djihadistes qui veulent mettre sous tutelle des groupes de confession musulmane dont je respecte la religion".
Le ministre n’a en outre pas précisé le calendrier concernant le retrait des troupes françaises du Mali. Il a en outre mis l’accent sur l'application de la résolution du 20 décembre du Conseil de sécurité de l'ONU qui autorise l'envoi au Mali d'une force essentiellement africaine qui comptera environ 5 600 hommes."Les forces africaines sont en cours d’implantation et d’installation. Il y a déjà un millier de soldats de la Misma [Mission internationale de soutien au Mali] présents dans le pays, à Bamako et aussi dans le Nord", a-t-il avancé. "Tout se met en place dans des délais raisonnables". Nous n’avons jamais imaginé une opération éclair. Tout ce que nous souhaitons c'est de mettre en place les conditions pour que la Misma puisse remplir la mission qui lui a été confiée par les Nations-Unies", a-t-il dit.
L'opération a coûté 30 millions d'euros à "l'heure actuelle"
Le ministre de la Défense a également répété que la présence de l’armée française au Mali était indispensable – bien qu’elle ait coûté à "l’heure actuelle environ 30 millions d’euros". "L’armée malienne est opérationnelle mais nos forces françaises sont ici en appui. Elle permettent aux forces maliennes de reprendre confiance en elles-mêmes". Sur le terrain, cet "appui" a été significatif et a permis la reconquête lundi 21 janvier de Diabali et Douentza (centre).
Sur le plan diplomatique, le ministre a botté en touche sur le fait de savoir si la France n’était pas "bien seule dans ce conflit" ? "Si nous n’étions pas intervenus, il n’y aurait pas eu d’initiative au Mali, il n’y aurait eu personne", a-t-il répété tout en affirmant avoir l’appui de la communauté internationale. "Nous avons aujourd’hui le soutien logistique d’autres pays européens."
"Nous avons respecté les décisions d'Alger"
Le ministre n’a pas exclu que l’armée malienne ait pu commettre des exactions. "Il faut être extrêmement vigilant et le président de la République compte sur le sens des responsabilités des cadres de l'armée malienne pour éviter toute exaction".
Sur le dossier algérien et plus précisément sur la question de la gestion de l’assaut mené par les forces algériennes à In Amenas, Jean-Yves Le Drian a renouvelé toute sa confiance aux autorités d’Alger. Si certains pays [le Japon, le Royaume-Uni] ont critiqué le gouvernement de Bouteflika sur la violence de l’assaut, "on a aussi eu le sentiment qu’on avait oublié qu’il y avait eu une prise d’otages gigantesque et une atteinte à la souveraineté d’un État […] Nous avons respecté les initiatives que prenait le gouvernement algérien pour recouvrer son intégrité", a expliqué le ministre.
Jean-Yves Le Drian, avait estimé dimanche 20 janvier que la prise d'otages en Algérie était "un acte de guerre" en raison du nombre de personnes retenues. Le ministre de la Défense a également indiqué que l'Algérie avait "décidé de fermer ses frontières, de les sécuriser et de faire en sorte qu'elles soient impénétrables", a-t-il expliqué. "Et je peux vous dire que c'est fiable", a-t-il poursuivi.