Grogne au sein de l’Ecole nationale des officiers d’active du Sénégal (Enoa). Les élèves officiers sont très remontés contre leur hiérarchie. Ils désapprouvent la décision de l’Armée sénégalaise à vouloir redéployer deux militaires sénégalais, Bakhoum et Ndao, tous les deux élèves à l’Ecole militaire interarmes (Emia) du Mali pour qu’ils terminent leur formation au sein de l’Enoa. Le problème, c’est que ces deux officiers ainsi que leurs collègues maliens sont accusés d’assassinat de cinq élèves officiers dont une Sénégalaise, Ndèye Fatou Gningue, à Koulikoro, au Mali, le 3 octobre 2011, au cours d’une manœuvre militaire. Cette affaire avait, à l’époque, suscité beaucoup d’indignation.
LES ELEVES DE L’ENOA DESAPPROUVENT
Ces élèves de la troisième année de l’Emia sont jugés coupables de sévices corporels ayant entraîné la mort de cinq de leurs camarades de deuxième année. Ils avaient été arrêtés puis emprisonnés par les autorités maliennes. Mais à la suite du coup d’Etat et des troubles survenus au Mali, ces officiers se sont évadés avant d’être rapatriés par l’ambassadeur du Sénégal au Mali ainsi que l’attaché militaire qui ont organisé le rassemblement des officiers et des enfants de troupe sur le sol malien.
Mais ce qui a frustré les élèves officiers de l’Enoa, c’est la réintégration de Bakhoum et de Ndao au sein de leur l’école. Les élèves estiment que ces deux officiers devraient purger leur peine d’abord avant d’intégrer cette école. Selon nos sources, certains accusent même l’Armée d’avoir manqué de respect à la mémoire de la défunte Ndèye Fatou Gningue, tuée lors de ce malheureux bizutage.
LA DIRPA CONFIRME
Du côté de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), le colonel Abdourahim Kébé confirme le retour de Bakhoum et de Ndao et leur intégration au sein de l’Enoa. Mais le responsable de la Dirpa précise que, d’après le dossier judiciaire de ces deux militaires, «Bakhoum serait exempt de reproche ; ce qui n’est pas le cas de son collègue, Ndao».
A en croire le colonel Kébé d’ailleurs, l’Etat-major de l’Armée devrait se prononcer sur cette affaire ultérieurement. Mais en tout état de cause, les élèves officiers grincent des dents. Et selon des sources proches de ce dossier, certains responsables ne seraient pas d’accord avec cette mesure qu’ils jugent «anormale».
Il faut rappeler que ces cinq jeunes élèves officiers sont morts à la suite d’un bizutage qui avait mal tourné. Cela avait été confirmé d’ailleurs par communiqué du ministère malien de la Défense.
Le président sénégalais d’alors, Me Abdoulaye Wade, avait instruit son ministre des Forces armées, Bécaye Diop, d’ouvrir une enquête afin de connaître les circonstances exactes de ces opérations punitives.
Écrit par [Ngoundji DIENG
Source: Le Quotidien ]url:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/itemlist/user/288-ngoundjidieng
LES ELEVES DE L’ENOA DESAPPROUVENT
Ces élèves de la troisième année de l’Emia sont jugés coupables de sévices corporels ayant entraîné la mort de cinq de leurs camarades de deuxième année. Ils avaient été arrêtés puis emprisonnés par les autorités maliennes. Mais à la suite du coup d’Etat et des troubles survenus au Mali, ces officiers se sont évadés avant d’être rapatriés par l’ambassadeur du Sénégal au Mali ainsi que l’attaché militaire qui ont organisé le rassemblement des officiers et des enfants de troupe sur le sol malien.
Mais ce qui a frustré les élèves officiers de l’Enoa, c’est la réintégration de Bakhoum et de Ndao au sein de leur l’école. Les élèves estiment que ces deux officiers devraient purger leur peine d’abord avant d’intégrer cette école. Selon nos sources, certains accusent même l’Armée d’avoir manqué de respect à la mémoire de la défunte Ndèye Fatou Gningue, tuée lors de ce malheureux bizutage.
LA DIRPA CONFIRME
Du côté de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), le colonel Abdourahim Kébé confirme le retour de Bakhoum et de Ndao et leur intégration au sein de l’Enoa. Mais le responsable de la Dirpa précise que, d’après le dossier judiciaire de ces deux militaires, «Bakhoum serait exempt de reproche ; ce qui n’est pas le cas de son collègue, Ndao».
A en croire le colonel Kébé d’ailleurs, l’Etat-major de l’Armée devrait se prononcer sur cette affaire ultérieurement. Mais en tout état de cause, les élèves officiers grincent des dents. Et selon des sources proches de ce dossier, certains responsables ne seraient pas d’accord avec cette mesure qu’ils jugent «anormale».
Il faut rappeler que ces cinq jeunes élèves officiers sont morts à la suite d’un bizutage qui avait mal tourné. Cela avait été confirmé d’ailleurs par communiqué du ministère malien de la Défense.
Le président sénégalais d’alors, Me Abdoulaye Wade, avait instruit son ministre des Forces armées, Bécaye Diop, d’ouvrir une enquête afin de connaître les circonstances exactes de ces opérations punitives.
Écrit par [Ngoundji DIENG
Source: Le Quotidien ]url:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/itemlist/user/288-ngoundjidieng