Dans une lettre adressée aux inspecteurs d’académie ce jeudi 27 octobre, le ministre de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Anne, avait tapé du poing sur la table, rappelant l’interdiction des cours payants et de la vente de fascicules dans les écoles et établissements scolaires publics. La décision ne fait toujours pas l’unanimité. Des enseignants, interrogés par Le Soleil, font fi de la mesure. C’est le cas au Lycée Ngalandou Diouf où les enseignants ne comprennent tout simplement pas. « Avec ces cours, nous ne faisons qu’aider les enfants », peste l’un d’eux sous le couvert de l’anonymat. Un professeur de Mathématiques, qui partage le même avis, souligne qu’il s’agit d’une pratique qui permet de suivre les élèves qui ont beaucoup de lacunes. Ce qui, dit-il, ne peut pas se faire dans les heures de cours fixés par l’emploi du temps. D’après une autre enseignante, le niveau des élèves est « très bas ». Ce qui nécessite une prise en charge « individuelle » pour relever leur niveau. Un de ses collègues évoque l’impertinence de la mesure, martelant que les cours particuliers « ont toujours permis d’avoir des résultats probants ». D’ailleurs, des élèves interrogés au Lycée Seydou Nourou Tall trouvent dans la pratique de « nombreux avantages ». Seul le Directeur d’une école privée sise à Dalifort, n’est pas d’accord, estimant que « c’est une façon de faire le privé dans le public ». Il souligne même que les enseignants qui proposent des cours particuliers ne sont pas les bienvenus dans son établissement.