Israël condamné et menacé suite à son attaque sur la Syrie

Le raid mené par l'aviation israélienne la semaine dernière en Syrie visait un centre de recherche sur les armes chimiques. L’attaque a été fermement condamnée, Téhéran et Damas menacent de représailles.


"L'entité sioniste regrettera son agression contre la Syrie, comme elle a regretté ses guerres des 33 jours, des 22 jours et des huit jours", a assuré ce lundi le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Saïd Jalili. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a également condamné cette attaque et a accusé l'Etat hébreu de se livrer à un "terrorisme d'Etat". "Ceux qui traitent Israël comme un enfant gâté doivent s'attendre à n'importe quoi n'importe quand". L'Algérie a également "fermement" condamné les frappes aériennes israéliennes qu'elle estime constituer une violation du droit international.

Bachar-al Assad a réagi de son côté en accusant Israël de vouloir "déstabiliser" et "affaiblir" la Syrie, selon des propos rapportés par l'agence officielle Sana.

Un centre de recherche militaire endommagé

Le raid mené par l'aviation israélienne pourrait avoir endommagé le principal centre syrien de recherche sur les armes biologiques et chimiques, rapporte dimanche The New York Times.  L'aviation israélienne a bombardé près de Damas un site de missiles sol-air et un complexe militaire adjacent abritant des produits chimiques, l'Etat hébreu affirme craindre des transferts d'armes au Hezbollah chiite libanais.
Selon un responsable militaire américain, cité par le New York Times, les dommages causés au centre syrien d'études et de recherches scientifiques ont probablement été provoqués par les bombes visant des véhicules transportant des armes anti-aériennes et ensuite par l'explosion des missiles.

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a implicitement confirmé dimanche à Munich le raid. Des sources israéliennes de sécurité ont annoncé que l'armée envisageait d'instaurer une zone tampon en territoire syrien pour empêcher des groupes radicaux de s'approcher de sa frontière sur le plateau du Golan en cas de chute du régime de M. Assad.

Humanite.fr

Lundi 4 Février 2013 12:28

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