Pour le parti de Biagui, l’Acte III de la décentralisation qui établit que « la région constitue l’échelon de mise en cohérence des outils de planification des actions de développement dans un espace socio-économique et culturel approprié par ses habitants », est une initiative de premier choix. Et pour cause, la réforme envisagée est « la réponse par excellence à la revendication substantielle du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc-maquis) ».
Lequel revendique, au moyen de sa plateforme revendicative adoptée comme telle lors de ses assises du 6 au 8 octobre 2003 à Ziguinchor, la réhabilitation des six (6) Régions naturelles du Sénégal (le Fleuve, les Niayes, le Ferlo, le Sine-Saloum, le Sénégal Oriental et la Casamance) ainsi que leur érection en régions ou provinces autonomes (juridiquement, techniquement et financièrement).
Pour autant, J. M. F. Biagui fait remarquer que l’Acte III de la décentralisation, du point de vue du Mfdc (maquis), sera perçu à la fois comme « un symbole et comme un gage du commun vouloir de vie commune, à plusieurs peuples, dans une seule et même Nation sénégalaise, et donc la Casamance bien comprise ». Analysé d’ailleurs dans ses incidences en termes de communalisation intégrale conjuguée à un redécoupage autrement plus rationnel des départements, l’Acte III de la décentralisation reste, aux yeux de Biagui, « l’économie même de toutes négociations de paix en Casamance ».
Fort de ces enseignements, l’ancien dirigeant du maquis casamançais a lancé un appel vibrant, « en vue d’une appropriation réelle et objective de l’Acte III de la décentralisation, de la part de tous et de chacun, et notamment de nos frères et sœurs du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance ».